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Le plan logement du gouvernement provoque de nombreux remous
6 octobre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLa volonté du gouvernement de faire baisser les APL pour les locataires des Hlm, sans toucher au secteur privé, provoque de nombreuses protestations. Dans un récent article, nous avons évoqué la protestation des collectivités locales engagées dans la construction de logements Hlm (pour lire l’article, cliquer ici).
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas dans le secteur HLM que l’Etat dépense le plus en APL : le montant versé est de 8,2 milliards d’euros dans le parc social et de 8,5 milliards d’euros dans le privé. Où les propriétaires confisquent parfois à leur profit le montant de l’APL.
C’est maintenant au tour de la fondation Abbé Pierre de produire une analyse très critique de ce plan logement présenté par Emmanuel Macron.
"En réalité, les aides personnelles au logement (APL, ALS, ALF) concernent 6,5 millions de ménages, « des ménages à très bas revenus, pauvres pour une majorité et aux marges de la pauvreté pour les autres » d’après l’IGAS.
Hors étudiants, 81 % des allocataires gagnaient moins que le SMIC au 31 décembre 2013. Les conditions de ressources sont en effet de plus en plus strictes : un célibataire, au-delà du Smic, ne touche plus aucune APL.
Comme le rappelle l’IGAS, « Bien qu’elles n’aient pas été conçues initialement dans ce but, [les aides personnelles au logement] constituent de fait le principal vecteur de redistribution du système français de protection sociale ».’’
(…) "Depuis 10 ans, on assiste à un net décrochage entre les aides personnelles au logement et les dépenses réellement supportées par les ménages, qui s’explique principalement par des actualisations de barème insuffisantes.’’, en particulier dans le secteur privé.
Des aides inflationnistes ? Un mauvais procès
Dans le parc social, les loyers sont réglementés à des niveaux fixés par l’Etat. "Quant au parc privé, 91 % des allocataires s’y acquittent d’un loyer supérieur au loyer plafond pris en compte pour leur APL, ce qui signifie que le montant de leurs aides ne varie plus en fonction de l’évolution du loyer. Loyers et APL ne sont plus directement corrélés.
(…) "Au contraire, tout laisse à penser qu’une réduction des Apl se traduirait, comme ce fut le cas récemment au Royaume-Uni, par une baisse des revenus des ménages allocataires plutôt qu’une baisse de leurs loyers.’’
Pistes de solutions :
"Les causes de la hausse des APL ces dernières années sont connues : une précarisation massive des couches populaires et une hausse inédite des loyers en particulier dans le parc privé. C’est en s’attaquant à ces deux causes structurelles, notamment en produisant du logement accessible financièrement et en encadrant les loyers privés, que l’État pourra, à terme, espérer faire des économies. Pas en s’attaquant aux pauvres.’’
Pour télécharger le dossier de la Fondation Abbé Pierre, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 1.5 Mo)
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Théâtre : "Les Tritons prendront l’avion" à Nantes les 2 et 3 décembre
5 octobre 2017, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableAprès la pièce de théâtre "le cauchemar du préfet", la même équipe recommence avec "Les Tritons prendront l’avion".
N’hésitez pas à retenir votre soirée et vos places : salle Vasse 2 et 3 déc. 20h30 et 15h au 06 77 51 11 25.
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Les collectivités locales contre le plan logement du gouvernement
30 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableDans le budget 2018, le gouvernement veut diminuer de 1,7 milliard € le budget consacré au logement. Pour cela, il envisage de diminuer de 60€ par mois les allocations logement et il demande aux sociétés Hlm de prendre cela à leur charge en diminuant d’autant les loyers.
De nombreuses collectivités locales sont fortement engagées pour la construction de logements sociaux et interviennent financièrement.
A l’occasion du congrès Hlm de Strasbourg, les collectivités locales représentées ont lancé un appel (« Sauvons le logement social ») pour exprimer leur vive inquiétude par rapport aux mesures annoncées par le gouvernement, qui mettent en péril la poursuite de la construction de logements sociaux.
Elles demandent l’arrêt de ces mesures et l’ouverture d’un dialogue approfondi.
Pour lire leur communiqué, cliquer ici.
Voir également l’article du Monde en cliquant iciAu total, on a du mal à comprendre la logique gouvernementale sur ce sujet. En effet, pour faire baisser les loyers (objectif affiché par le gouvernement), il faut construire plus de logements, Hlm en premier lieu ; mais aussi des logements abordables dans le secteur privé.
Or, par sa politique, le gouvernement risque :d’étrangler les sociétés de Hlm, et donc de ne plus leur permettre de s’engager dans de nouvelles constructions ;
de décourager l’investissement privé dans le bâtiment, en réduisant l’impôt sur la fortune (ISF) à un impôt sur le patrimoine immobilier.
Le gouvernement compte-t-il seulement sur l’allègement des normes environnementales et sociales (isolation thermique et accessibilité pour les personnes en situation de handicap) pour diminuer assez le coût de la construction ? Quitte à augmenter le nombre de familles en situation de précarité énergétique et à prolonger les difficultés des personnes en situation de handicap ???
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Evolution du chômage en août 2017
La politique du gouvernement va-t-elle dans le bon sens ?
29 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Format. Profession. - #EmploiDepuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont mis en place des politiques d’allègement des charges et taxations des entreprises et des potentiels investisseurs (la partie la plus riches de la population). Ces politiques sont-elles efficaces contre le chômage ? D’autres formes de travail ne sont-elles pas en train d’apparaitre ?
Réflexions à la lumière des chiffres du chômage.Les journaux titrent sur la poursuite de l’augmentation du chômage, et la ministre du travail n’a pas voulu commenter ces chiffres.
Et il est vrai que par rapport au mois précédent, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 22 000 pour atteindre 3,540 millions. Ajoutons quand-même que ce chiffre est stable par rapport à août 2016.
Si on examine les chômeurs de catégories A, B et C, leur nombre atteint 5,646 millions ; et il est en augmentation permanente depuis mai 2016 : +220 000 depuis cette date.
Les tendances :
Un indicateur important est le pourcentage d’augmentation (ou de diminution) sur un an du nombre de chômeurs de catégories A, B et C.
Et là, on constate que nous sommes revenus à une hausse annuelle un peu supérieure à 2%
Si on regarde les tranches d’âge, le chômage des jeunes a du mal à baisser (malgré la généralisation de la ’garantie Jeunes’), tandis que le chômage des 25-49 ans est maintenant installé dans une hausse annuelle de 2% et que le chômage des plus de 50 ans est bloqué sur une augmentation annuelle de 6%.En Pays de la Loire, on constate une évolution à peu près identique à la situation nationale : l’augmentation annuelle du nombre de chômeurs de cat A, B et C est de 2,23% en août 2017.
En résumé :
On peut donc dessiner un paysage du chômage suivant : le nombre de chômeurs de catégorie A est stabilisé à plus de 3,5 millions, tandis que le nombre de chômeurs de catégories B et C (c’est-à-dire ceux qui travaillent quelques heures ou quelques jours dans le mois) est à 2,1 millions et continue d’augmenter au rythme de 7,4% par an. Précisons que le ‘noyau dur’ des 3,5 millions de chômeurs de catégorie A comprend une bonne partie des chômeurs de longue durée (plus d’un an de chômage) qui représente 43% de l’ensemble des chômeurs de cat.A, B et C.
A l’appui de ce constat, on peut observer que le nombre d’intérimaires est en constante augmentation depuis 2 ans, avec un taux d’accroissement de 19% depuis un an (voir courbe).
Ajoutons que le nombre d’offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi augmente depuis un an, mais que la part des offres pour des emplois de courte durée augmente plus vite que les offres pour des emplois de 6 mois au moins.
Au total, le constat est que le chômage continue de progresser par remplacement d’emplois stables de salariés par des emplois précaires (chômeurs de catégories B et C).Essai de conclusions :
La politique suivie depuis plusieurs années, consistant à alléger les charges des entreprises (Cice, baisse des taux d’imposition, …) n’a pas réussi à mordre sur le chômage qui continue d’augmenter. Et même lorsqu’on nous annonce que de nombreux signes de reprise de la croissance sont avérés, cela ne se traduit que par le remplacement d’emplois stables par des emplois précaires et des petits boulots. La réserve d’augmentation de la productivité du travail semble permettre d’absorber facilement le petit redémarrage de la croissance.
les ordonnances sur le code du travail ne vont pas améliorer cette précarisation des contrats de travail accompagnée par la marginalisation des syndicats, sans pour autant avoir un réel impact sur le chômage.
En contradiction avec ce constat, le gouvernement semble croire que l’allégement des charges sur les entreprises et des impôts sur les plus riches pour les inciter à investir, va mécaniquement créer de l’emploi. Le seul problème à régler consisterait, alors, à former la main d’œuvre aux bons niveaux de qualification pour répondre aux besoins des entreprises. D’où sa promesse de réformer la Formation Professionnelle et de supprimer les emplois aidés, d’insertion et autres « stages parking » (selon la Ministre).
Mais d’une part, les besoins importants en main d’œuvre qualifiés supplémentaire ne sont pas évidents (sauf très forte croissance), du fait de la réserve de productivité, et d’autre part, les chômeurs ne sont pas immédiatement prêts à se précipiter vers ces offres d’emploi et de formation professionnelle :Après une longue période de chômage de masse, où beaucoup ont accumulé des années d’inactivité (presque la moitié des chômeurs ont plus d’un an de chômage), la déqualification, le découragement et l’accumulation des problèmes sociaux rendent indispensables un accompagnement, des périodes de transition et des sas. De ce point de vue la suppression de plusieurs centaines de postes à Pôle Emploi et la forte diminution des emplois aidés constituent des signes très négatifs pour assurer une transition.
D’autres personnes contraintes au chômage se sont organisé pour survivre par des échanges de services, des jardins partagés, des organisations collaboratives. Et ils ne sont sans doute pas prêts à un retour vers un monde du travail hiérarchique, productiviste et déshumanisé. Pour eux, la question qui est à résoudre est celle de la reconnaissance de leur façon de vivre à la marge du système productiviste, tout en leur permettant de participer au fonctionnement collectif de la société et de bénéficier d’une protection sociale.
On retrouve là les termes du débat, trop brièvement amorcé lors de la campagne présidentielle, sur l’évolution du travail et le revenu d’existence. Mais nous sommes là sur un terrain de discussion bien éloigné de la logique productiviste et libérale qui semble prévaloir actuellement. -
Retour à la semaine de 4 jours dans les écoles lucéennes ?
Une concertation dont le résultat est donné d’avance…
27 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil MunicipalDans son interview à Ouest-France publiée le 21 septembre, le Maire de Sainte-Luce annonce le retour à la semaine de 4 jours « dès la rentrée 2018 », "avant même d’attendre le retour du questionnaire adressé aux parents et aux associations de parents d’élèves", comme le fait remarquer le journaliste !
Curieux départ pour cette année que le Maire déclare vouloir être « celle de la concertation »
Pourtant, la mise en place de la semaine de 4 jours et demi avait donné lieu à une très large concertation avec la communauté éducative, et avait été accompagnée de nombreuses activités éducatives périscolaires qui marquaient un fort engagement de la municipalité pour l’éducation des jeunes lucéens.
Pour lire le communiqué de Véronique Cadieu au nom du groupe d’opposition ‘Une énergie nouvelle pour Ste-Luce’ sur ce sujet, cliquer ici
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