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Evolution du chômage en octobre 2017
28 novembre 2017, par Patrick CotrelLes chiffres du chômage sont pratiquement équivalents à ceux de septembre :
Le nombre de demandeurs de catégorie A (qui n’ont effectué aucun travail dans le mois) est quasi égal à celui d’octobre 2016 ( 3,483 millions pour 3,479 millions en 2016) ;
Le nombre de demandeurs de catégorie B et C (qui ont effectué un petit boulot de quelques heure ou quelques jours dans le mois) est toujours en hausse annuelle de 7,6%. En juin 2013, il était de 1,5 million et il est aujourd’hui de 2,1 millions (voir courbe).
Au total, l’ensemble des chômeurs de catégorie A, B et C se monte à 5,6 millions de personnes, soit une croissance annuelle de 2,8%.
Une situation maintenant claire :
La description faite en août et septembre 2017 se trouve confirmée : "Malgré l’allègement des charges des entreprises depuis plusieurs années et les signes de retour de croissance annoncés, l’économie continue à supprimer des emplois stables et à les remplacer par des emplois précaires. Ce ne sont pas les ordonnances travail qui vont arranger cette situation."
(Pour relire l’article de septembre 2017, cliquer ici). Ce n’est pas, non plus, la suppression des emplois aidés et la dérégulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage… ("réformes" en préparation)
A l’appui de l’analyse ci-dessus, on constate que le nombre d’intérimaires est passé de 515 300 en août 2014 à 717 600 en septembre 2017, avec un rythme annuel de croissance de 14% (voir courbe).Retour sur la définition du chômage :
Il y a 10 jours, l’Insee publiait son taux de chômage trimestriel : 9,4% de la population active, en hausse de 0,2% par rapport au second trimestre, mais en baisse de 0,3% sur un an.
D’un côté, on constate une hausse de 2,8% sur un an du nombre de chômeurs A, B et C, et de l’autre l’Insee annonce une baisse. Pour y voir clair, il faut comparer les définitions de chômeurs utilisées, ainsi que les méthodes pour en évaluer le nombre.
La définition utilisée par l’Insee semble pourtant être proche de celle d’un chômeur de catégorie A. Mais les chiffres divergent : 2,7 millions pour l’Insee, contre 3,48 millions pour Pôle Emploi. L’Insee comptabilise également ce qu’elle appelle le halo autour du chômage (personnes n’entrant pas dans la définition, mais qui cherchent du travail). On pourrait penser que cela est proche des catégories B et C. Mais l’Insee en dénombre 1,2 million, pour 2,1 million de cat.B et C à Pôle Emploi. De plus, l’Insee estime que ce ‘halo’ est en diminution, alors que les catégories B et C sont en forte hausse depuis 4 ans (+7,6% la dernière année).
Une autre grande différence, c’est la méthode de calcul : pour Pôle Emploi, c’est chaque demandeur qui actualise sa demande chaque mois (en indiquant éventuellement s’il a travaillé un peu au cours du mois), alors que l’Insee évalue la population active, le nombre de chômeurs et le ‘halo’ par sondage.
Pour plus de précisions sur la comparaison, cliquer ici.
Quoi qu’il en soit, je persiste à dire que c’est l’évolution du nombre des chômeurs de cat. A, B et C sur un an qui constitue l’indicateur principal de l’évolution du chômage.
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La crise des migrants mineurs isolés, à la rue à Nantes
20 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableA Nantes, de 50 à 200 jeunes mineurs isolés migrants sont à la rue, sans prise en charge d’hébergement, de santé de scolarisation, …
C’est normalement l’Aide à l’enfance (gérée par le Conseil départemental) qui doit les prendre en charge en attendant l’évaluation de leur situation et de leur âge. Mais faute de places disponibles, ils se retrouvent souvent à la rue.
Quant à l’évaluation, selon les associations d’aide aux migrants, elle est souvent réalisée à huis clos en une heure, par une seule personne, dans des conditions contestables. Il est alors possible de contester cette décision devant le juge des enfants. Et il n’est pas rare que ce juge les reconnaisse comme mineur. Mais en attendant, ils sont restés à la rue, dans des conditions inacceptables.
Une double action des associations d’aide aux migrants :
AQ l’occasion de l’anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, les associations ont organisé une manifestation samedi dernier place du Bouffay.
Parallèlement, ils ont investi l’ex-école des Beaux-Arts, toujours chauffée, pour y installer un squat pour les mineurs.
Évacuation par les CRS :
Mais la ville de Nantes, propriétaire des lieux, a obtenu l’évacuation des lieux en urgence. Et dimanche à 14h, 150 CRS sont venus exécuter l’évacuation de la cinquantaine de militants présents à l’école.
Dans un communiqué, la ville de Nantes a précisé que dès aujourd’hui, elle mettra 10 logements à la disposition de l’Etat pour répondre à cette situation d’urgence.
C’est un geste intéressant, mais dommage qu’il arrive après l’intervention des CRS.
Comme pour les Rom, l’action la plus pressée semble être l’évacuation. Pour les solutions de relogement, on verra plus tard… ou pas …Pour lire le communiqué de EELV 44, cliquer ici
Voir aussi les articles publiés ce jour par Ouest-France Nantes Métropole ou par Franceinfo : cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 39 ko)
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Enquête "Votre ville est-elle cyclable ?"
20 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableLa FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) lance une enquête nationale sur ce que ressentent les cyclistes des différentes villes de France.
Donnez votre avis en cliquant ici !
Pour le moment, il n’y a que 32 réponses pour Sainte-Luce. -
Climat et biodiversité : Alertes et propositions
14 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAlertes :
En 1992, l’ONG Union of Concerned Scientists publiait "l’avertissement des scientifiques du monde à l’humanité". Les 1 700 scientifiques cosignataires lançaient une mise en garde : l’impact des activités de l’homme sur la nature allait probablement aboutir "à de grandes souffrances humaines" et à "mutiler la planète de manière irrémédiable".
Un quart de siècle plus tard, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays émettent un "deuxième avertissement". Cette tribune est publiée par la revue BioScience et reprise par Le Monde lundi 13 novembre, en pleine COP23.
"Bientôt, il sera trop tard"
Disponibilité de l’eau potable, déforestation, baisse du nombre de mammifères, émissions de gaz à effet de serre... Tous les voyants sont dans le rouge, écrivent ces chercheurs. "L’humanité ne fait pas ce qui devrait être entrepris de manière urgente pour sauvegarder la biosphère menacée, jugent-ils. Bientôt, il sera trop tard pour inverser cette tendance dangereuse."
Pour plus de précisions, cliquer ici.Proposition :
Parallèlement, Jean Jouzel (Climatologue et ex-Vice-Président du groupe scientifique du GIEC) et Pierre Larrouturou (ingénieur agronome, économiste) reprennent l’alerte à leur compte : "Si nous ne changeons pas très vite de modèle de développement, si les pays occidentaux ne sont pas capables de diviser par 4 leurs émissions de gaz à effet de serre dans les 30 ans qui viennent, et si nous n’aidons pas les pays du Sud à s’adapter à la part du réchauffement que nous n’aurons pu éviter, on va vers le chaos."
Pour espérer rester en deçà de 2°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que le pic d’émissions de gaz à effet de serre survienne au plus tard en 2020.
“Nous n’avons que trois ans pour agir" et éviter de franchir des seuils de non-retour. Le réchauffement fait fondre la glace des pôles et des montagnes, et si la planète est moins blanche, elle absorbe plus de chaleur. De même, le réchauffement fait fondre les sols gelés, le permafrost, qui libère du méthane qui accélère le réchauffement…
Nous savons ce qu’il faut faire : le prix des énergies renouvelables a considérablement baissé en 20 ans ; rien qu’en France, on pourrait créer 900.000 emplois (chiffrage de l’ADEME) si on décide d’investir dans les économies d’énergie et dans les énergies renouvelables. Comment financer cela ?
Ils proposent que l’Europe dégage 1000 milliards pour le climat et contre le chômage, autrement dit pour financer des travaux d’isolation de bâtiments et pour développer les énergies renouvelables.
Fin 2014, la Banque centrale européenne a annoncé une décision historique : la création de 1.000 milliards d’euros pour les donner aux banques et éponger la crise financière. Au total, depuis la mi-2015, la BCE a créé plus de 2.400 milliards. Et l’essentiel a profité à la spéculation et non à l’économie réelle.
Aujourd’hui, si nous ne voulons pas subir la double peine (une crise financière et le chaos climatique), il faut que l’argent de la BCE aille financer la transition énergétique.
La BCE pourra financer dans chaque pays des prêts à taux 0 pendant 30 ans. La France disposerait chaque année de 45 milliards à taux 0 pour des investissements publics et privés. L’Allemagne aurait chaque année 60 milliards. L’Espagne chaque année 22 milliards. La Belgique, 8 milliards par an…
De plus, ils proposent de créer une contribution climat de 5% sur les bénéfices des entreprises. Cela rapporte chaque année 100 milliards au budget européen pour aider cette transition et aider fortement les pays du Sud.
"Nous allons tout faire pour que, dans un an, une majorité de dirigeants européens soient convaincus qu’il faut un pacte finance-climat pour mettre la finance au service du climat. Avec des diplomates et des juristes de haut niveau, nous allons lancer la rédaction du traité que nous voulons mais il faut aussi et surtout qu’un très grand nombre de citoyens s’investissent dans ce combat."
Pour plus de précisions, cliquer ici -
Nucléaire : Nicolas Hulot annonce un recul
9 novembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLa loi sur la transition énergétique prévoyait une réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production électrique française (75% actuellement) en 2025.
Nicolas Hulot vient d’annoncer que cette date n’est pas tenable selon lui, et qu’il va falloir repousser l’échéance à 2030, voire 2035.
Bien entendu, cette annonce a provoqué un tollé au sein de la sensibilité écologiste : Yannick Jadot, David Corman, Corinne Lepage, (…) ont dénoncé un renoncement face au lobby nucléaire très influent au sein de l’appareil d’Etat et de EDF, un manque de volonté politique du gouvernement et du Président, et ont contesté les raisons invoquées. Même Audrey Pulvar (Présidente de la Fondation Nicolas Hulot) et Pascal Canfin (Président de WWF France), pourtant proches de Nicolas Hulot, expriment leur inquiétude.
On peut discuter pour déterminer si cette échéance de 2025 est aujourd’hui réaliste d’un point de vue technique. Pour ma part, dans un article récent, j’avais écrit qu’il y avait urgence à faire le choix de ne pas investir les centaines de milliards € qui seraient nécessaire pour prolonger la vie des centrales actuelles pour 10 ans, avec une technologie du passé, mais de les consacrer aux économies d’énergie dans les bâtiments et les transports, dans la production par les énergies renouvelables et la recherche sur le stockage d’énergie. Pour relire cet article, cliquer ici.
Il est aussi important de réfléchir sur ce que devrait être un plan énergétique sérieux.
Des annonces et des actes…
Cette date de 2025 pour la réduction du nucléaire à 50% de la production électrique n’est un dogme : il peut y avoir diverses circonstances qui permettent de modifier cette date butoir. Cela n’est qu’une prévision. Mais son principal intérêt, et celui-là est fondamental, c’est de fixer l’intensité de l’effort à réaliser dès aujourd’hui (en investissements pour économiser l’énergie, développer les énergies renouvelables, en formation de reconversion des personnels des centrales, …) pour avoir une chance sérieuse d’atteindre l’objectif fixé à la date donnée.
Et c’est finalement cet effort immédiat qui est le gage de sérieux d’un plan énergétique.
De ce point de vue, on peut parler de l’inconséquence du précédent gouvernement, qui a fait adopter une belle loi de transition énergétique avec de beaux objectifs, qui a fait une belle COP 21, mais qui n’a rien entamé de sérieux pour la mise en œuvre. La com’ a bien marché, merci, mais les actes ?? L’arrêt de la vieille centrale de Fessenheim a même été reportée à après la présidentielle !
Mais l’annonce de Nicolas Hulot prête le flanc à la même critique : il se contente d’annoncer le report de la date butoir de 5 ou 10 ans, mais sans aucune précision sur les moyens qui vont être mis pour atteindre cet objectif, pourtant revu au rabais !
Le bilan de toutes ces gesticulations politiciennes (on appelle cela ‘communication’), c’est 5 années perdues. Ou plus exactement 5 années gagnées par le lobby nucléaire, qui va maintenant faire le forcing pour obtenir un maximum d’investissements dans cette énergie du passé…
Dans ce domaine-là, aussi, la mobilisation est indispensable…
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