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Pourquoi voter Macron au second tour
4 mai 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017 - #Développement DurableA la veille du second tour de la présidentielle, il est possible de comparer le programme des deux candidats qui restent.
Mais avant de jauger le détail des programmes, il faut d’abord examiner si deux pré-requis incontournables sont respectés. Car pour nous, en l’absence de ces pré-requis, une ligne rouge est franchie, qui exclut toute possibilité de synthèse, même partielle.
1/ L’humanité est indivisible :
Perdue au fond de l’univers, sur une planète minuscule et fragile, l’humanité ne constitue qu’une seule espèce, une seule grande famille pour laquelle la solidarité est une nécessité vitale. Notre survie ne tient qu’à quelques degrés sur la surface du globe et à la survie des autres espèces vivantes.
Quand l’Occident a développé une industrie basée sur le charbon et le pétrole au siècle dernier, ce sont les pays du Sahel qui souffrent en premier du dérèglement climatique dû à ‘’nos’’ émissions de CO2. Quand la centrale de Tchernobyl explose, c’est toute l’Europe qui est arrosée par le nuage radioactif, …
L’unicité de destin de la famille humaine est un constat, sa solidarité est une nécessité…
La fermeture des frontières, le refoulement des étrangers et des demandeurs d’asile, le refus des soins médicaux et de la scolarisation des enfants, du regroupement familial, …, bref, la xénophobie et le racisme sont en contradiction irrémédiable avec une conception écologiste du monde. Les thèses du FN, si par malheur elles étaient appliquées, ne pourraient mener qu’à une catastrophe. Cela constitue un désaccord profond qui exclut tout débat sincère avec lui.
2/ La démocratie est indispensable :
La démocratie est la condition indispensable à une société apaisée, permettant le débat et la liberté d’expression d’opinions différentes. C’est contradictoire avec le projet du FN qui veut museler l’opposition (comme le font ses ‘’amis’’ Poutine ou Orban, voire El Assad), mettre la presse sous contrôle (en créant un « ordre des journalistes »), mettre les confédérations syndicales sous tutelle (remise en cause de la représentativité dans les élections professionnelles, tutelle financière, …), remettre en cause l’indépendance de la justice (fin de l’école de la magistrature), instaurer la haine des adversaires politiques (le débat télévisé d’hier soir l’a démontré), …
De plus, on sent bien que le négationnisme et le racisme sont les racines profondes du FN : ses ‘’solutions’’ ne visent qu’à diviser (les Français contre les étrangers, les catholiques contre les musulmans, …) pour mieux régner.
On ne peut en aucun cas apporter un quelconque soutien (même implicite) à une force politique dont on sait qu’elle ne garantit pas la liberté d’expression et la liberté de s’opposer, de manifester, …Au vu des deux conditions ci-dessus, il est clair qu’il faut tout faire pour lutter contre l’influence du FN. Et il ne suffit pas de dire « il y aura bien assez de cons pour voter Macron » : les votes blancs et nuls ne sont pas comptabilisés ; et pour faire que le score du FN soit le moins fort possible, il faut voter Macron (même si on est très critique sur son programme).
Au moins, avec Macron Président, on aura encore le droit d’exprimer notre opposition et de manifester contre certaines mesures qui figurent à son programme !Mais au fait, si Macron gagne, qu’est-ce qui nous attend ?
Ce qu’on peut espérer :le respect de la loi sur la transition écologique (modification de l’agriculture et nourriture bio dans les cantines), et énergétique, avec l’isolation des bâtiments publics (le FN est pour le maintien du nucléaire et contre les éoliennes) ;
la préservation du mariage pour tous ;
la préservation de l’Europe, même si elle doit être réformée pour être plus protectrice et démocratique ;
une amélioration de l’accueil des réfugiés en France, qui est pour le moment insuffisant en nombre et en qualité ;
la garantie de l’indépendance de la presse ;
un progrès dans la démocratie (dose de proportionnelle, recours aux jurys citoyens, …) ;
…
Nos désaccords :La prolongation de la loi travail : le fait de privilégier l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et l’accord interprofessionnel est dangereux si le pouvoir des syndicats dans les entreprises n’est pas renforcé (par ex. dans le conseil d’administration) ;
Nous devrons être attentifs à l’étatisation de l’assurance chômage et de l’assurance maladie, même si l’extension des garanties aux non-salariés est positive ;
Nous ne pourrons pas approuver la réduction de l’Impôt Sur la Fortune et la réduction de l’impôt sur les entreprises sans contrepartie ;
…
Conclusion :
Ce qui nous est proposé au second tour, c’est un choix entre l’inacceptable et un projet comportant des points de désaccord importants.
Nous ne devons pas confondre les étapes et les votes : dimanche prochain, il est très important que le FN et Le Pen fassent un score le moins important possible. L’opposition à l’extrême droite xénophobe, qui attise les haines et constitue une menace pour nos libertés, doit être la plus massive que possible.
Pour faire échec à l’extrême droite, il faut voter Macron !
Dans un second temps, une autre échéance nous attend : celle des législatives.
C’est à ce moment que nous devrons nous mobiliser pour que la gauche et les écologistes soient incontournables, face au nouveau Président.Il y a 0 message(s) de forum -
Présidentielle, second tour :
Contre le FN, utilisons le bulletin de vote ’Macron’
28 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017Au cours d’une interview sur France Inter, hier jeudi à 7h50, Yannick Jadot, interrogé par Léa Salamé, a déclaré :
"Est ce qu’on imagine demain, une France gouvernée par Bruno Gollnisch aux affaires étrangères, Marion Maréchal-Le Pen en charge des droits (ou des non droits) des femmes, Robert Ménard à la liberté de la presse ?"
Pour ré-écouter son intervention, cliquer ici.
Par ailleurs, voici quelques paragraphes d’une nouvelle de Franck Pavloff, intitulée Matin brun et publiée sur le blog de lecteurenherbe.
(...) J’allais chez Charlie. Le dimanche, c’est chez Charlie qu’on joue à la belote. J’avais un pack de bières à la main, c’était tout. On devait taper le carton deux, trois heures, tout en grignotant. Et là, surprise totale : la porte de son appart avait volé en éclats, et deux miliciens plantés sur le palier faisaient circuler les curieux.
(…)Pourtant son chien était un vrai brun, on l’a bien vu, nous !
Oui, mais à ce qu’ils disent, c’est que avant, il en avait un noir, pas un brun. Un noir.
Avant ?
Oui, avant. Le délit maintenant, c’est aussi d’en avoir eu un qui n’aurait pas été brun. Et ça, c’est pas difficile à savoir, il suffit de demander au voisin
(…)
Ce matin, Radio brune a confirmé la nouvelle. Charlie fait sûrement partie des cinq cents personnes qui ont été arrêtées. Ce n’est pas parce qu’on aurait acheté récemment un animal brun qu’on aurait changé de mentalité, ils ont dit. " Avoir eu un chien ou un chat non conforme, à quelque époque que ce soit, est un délit. " Le speaker a même ajouté " injure à l’Etat national "
(…)Je ne sais pas où ils ont amené Charlie. Là, ils exagèrent. C’est de la folie. Et moi qui me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun. Bien sûr, s’ils cherchent avant, ils n’ont pas fini d’en arrêter des proprios de chats et de chiens. Je n’ai pas dormi de la nuit. J’aurais dû me méfier des bruns dès qu’ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait dû dire non. Résister davantage, mais comment ? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ? On frappe à la porte. Si tôt le matin, ça n’arrive jamais. J’ai peur. Le jour n’est pas levé, il fait encore brun au dehors. Mais, arrêtez de taper si fort, j’arrive.
Franck Pavloff
Pour lire l’ensemble de la nouvelle, cliquer ici. -
Evolution du chômage en mars 2017
27 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiComparaison avec février :
Le nombre de chômeurs de cat A a augmenté de 43 700 ; et les journaux titrent sur l’augmentation du chômage. Mais la réalité estplus complexe.
Sur l’ensemble des cat. A, B et C, il y a une légère diminution par rapport à février (-11 400) ; et l’augmentation sur un an est la même (+0,9%) qu’au mois de février.
Explication ? Visiblement, beaucoup de « petits boulots » exercés par des chômeurs n’ont pas été renouvelés (le nombre de chômeurs de cat B et C a diminué de 55 100 par rapport à février), ce qui leur a valu d’être reclassés en cat A.
De plus, les chômeurs qui sont entrés en formation commencent à en sortir et ne trouvent pas forcément un travail immédiat. On le constate en observant la baisse du nombre de chômeurs de cat D (courbe).
Si on regarde d’évolution du chômage de cat A, B et C sur un an par tranche d’âge, le chômage des jeunes continue de diminuer et il y a stabilité pour les 25-49 ans.
Par contre, le chômage des plus de 50 ans continue d’augmenter, conséquence du recul de l’âge de la retraite et des restrictions sur les exemptions de recherche d’emploi pour les plus de 55 ans. Une autre conséquence, c’est l’augmentation continue de la durée moyenne du chômage qui passe de 580 jours en février à 583 jours en mars.
En Pays de la Loire :
Notre région semble subir uneinversion de tendance importante : alors que le nombre de chômeurs de cat A, B et C était en diminution sur un an de 2% en janvier, il passe à une hausse de 0,8% en mars.
Pire encore en Loire-Atlantique, où on passe de -3% en janvier à +1% en mars. -
Résultats présidentielles à Sainte-Luce (1er tour)
23 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle à Sainte-Luce sont assez différents des estimations données par les médias :
E. Macron arrive très nettement en tête avec 34,5%, devant JL Mélenchon avec 20,2% qui devance F.Fillon (18,6%). Viennent ensuite M. Le Pen avec 10,2% qui devance B. Hamon avec 9%. N. Dupont-Aignan ne parvient pas à passer les 5%, et les autres candidats font moins de 1%.
Pour télécharger le tableau complet des résultats, bureau de vote par bureau de vote, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 301.9 ko)
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Dimanche : un vote pour l’avenir
18 avril 2017, par Patrick Cotrel - #Elections 2017 - #Développement DurableC’est la première fois qu’une campagne présidentielle amène autant de rebondissements et demeure aussi incertaine jusqu’au bout. Première fois, aussi, que deux élus mis en examen figurent parmi les favoris.
Cela témoigne d’une double crise.
Une crise des institutions représentatives :
Le système électoral majoritaire, accentué par la primauté de l’élection présidentielle sur l’élection législative (depuis Jospin…), se révèle complètement imprévisible face à l’irruption d’une troisième force comme le FN, et encore plus lorsqu’une quatrième force apparait (Macron). Un déplacement de 10% de voix peut permettre à une force politique de disposer de tous les pouvoirs. Alors que dans la plupart des démocraties européennes, un scrutin comportant une part importante de proportionnelle oblige à la constitution de coalitions sur des bases clairement et publiquement établies (après l’élection, sur la base des résultats), qui excluent, de fait, l’extrême droite. Et c’est sur la base de cette négociation qu’un exécutif se met en place. Voir à ce sujet la récente élection législative aux Pays Bas.
Une crise des partis traditionnels :Après les révélations sur Fillon, le boulevard qui s’annonçait pour lui se transforme en chemin de croix : une partie de l’électorat de droite se retrouve à soutenir Macron. Et l’hégémonie de LR sur l’électorat de droite se retrouve remise en cause. La droite est profondément éclatée.
Le PS est en pleine division, avec des élus et des ministres qui vont vers macron et certains militants qui sont découragés et restent l’arme au pied.
La situation n’est guère plus brillante chez EELV, où le dirigeant historique de Europe Ecologie soutient Macron, suivi par un certain nombre de militants, tandis que d’autres partent faire la campagne de Mélenchon.
Du côté de Mélenchon, on a un drôle d’attelage où le Parti de Gauche et le Front de Gauche semblent avoir disparus du paysage, mais où la guerre larvée avec le PC continue : pour bénéficier du label "La France Insoumise", les candidats aux législatives devront se rattacher, pour le financement public des partis, à l’association de financement LFI qui vient d’être créé, ce qui constitue une tentative d’étouffement financier du PC.
Préparer l’étape suivante :
On le voit bien, une recomposition des partis politiques est probable et surtout souhaitable. On voit bien apparaître (hormis le FN) une droite réactionnaire, traditionaliste et anti sociale, à côté d’une droite ultra libérale et moderniste sur les questions de société (à la façon Giscard), à laquelle les socio-libéraux sont en train de se raccrocher.
Malgré la grande confusion qui règne dans cette campagne, un phénomène nouveau est apparu à gauche : la transition écologique et la gauche semblent aujourd’hui inséparables (c’est ce que défendent les deux candidats de gauche), tandis que les autres candidats en parlent très peu et veulent toujours développer la filière française de l’énergie nucléaire (pourtant en pleine déconfiture technique et financière).
De plus, sur le terrain, on constate que l’appareil PS fait et organise la campagne (avec plus ou moins d’enthousiasme suivant les endroits), et que de nombreux militants PS s’engagent dans la campagne et défendent la plate-forme signée avec Yannick Jadot.
Cela dessine la perspective de la construction d’une organisation écologiste et socialiste, même si une partie de cette mouvance peut être attirée par la radicalité d’une extrême gauche marginalisée.
C’est en ce sens que cette campagne présidentielle peut être considérée comme une préparation à cette recomposition de la gauche et de l’écologie. Mais on constate que deux conceptions de la recomposition se dégagent :une première, celle de Jadot et Hamon, qui a su prendre le temps du débat de fond, de la négociation, d’un premier rapprochement fondamental, même si la dynamique de la campagne présidentielle elle-même a pris du retard ;
celle de Mélenchon, qui pratique le coup de force permanent (y compris vis-à-vis du PC), sans perte de temps pour le dialogue, qui est en train de siphonner l’électorat de Hamon au nom du vote utile (pourtant décrié par le passé), grâce à une campagne très structurée et dirigée par une nouvelle organisation sans statuts, mais très centralisée.
Ce vote pour la présidentielle, c’est aussi un vote sur l’objectif et la méthode de la recomposition de la gauche et de l’écologie.
Veut-on une organisation centralisée autour d’un homme providentiel (même si c’est un bon tribun) ?
Veut-on lancer un ultimatum à l’Europe consistant à imposer nos exigences, sous la menace de sortir et, finalement, de casser l’Europe, dans une situation où il y a un président US imprévisible et une Russie expansionniste ? L’Europe est une construction volontaire et conjointe, négociée pas à pas, qui vise à dégager nos intérêts commun, mais exclue le coup de force.
Veut-on fermer les yeux sur l’expansionnisme russe à l’Est de l’Europe et avoir une attitude ambiguë par rapport au régime syrien qui pratique le terrorisme d’état ?
Voter Hamon dimanche prochain, c’est donner le maximum de chances à l’émergence d’une force écologiste et de gauche, capable dans l’avenir de postuler sérieusement au pouvoir pour changer la société.
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