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Interrogation sur la partie lucéenne du PLUM
17 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Développement Durable - #Nantes MétropoleCertains principes fondamentaux sous-tendent le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) et doivent se retrouver à l’œuvre dans le PLUM (Plan Local d’Urbanisme Métropolitain) :
limiter l’étalement urbain en reconstruisant la ville sur elle-même, avec une densification raisonnable ;
préserver l’agriculture urbaine ;
développer la nature en ville : favoriser les corridors écologiques pour maintenir la biodiversité et pour abaisser la température des centres urbains.
Ces objectifs sont-ils bien à l’œuvre dans la partie lucéenne du PLUM, sachant que la majorité municipale a largement imposé ses vues à Nantes Métropole (comme indiqué lors du Conseil municipal de juin 2018) ?Le cœur de ville :
Depuis le début des années 2000 trois études urbaines sur le centre-ville ont été lancées :Etude de l’Atelier du lieu, en 2003 ;
Etude du cabinet SCE, en 2011 ;
Etude du cabinet Magnum, en 2017.
Les trois études convergent sur le principe de densification raisonnable de part et d’autre de la place du Gal de Gaule et du marché ; mais aussi de part et d’autre du mail de l’Europe (dans une ambiance ‘parc’, pour y faire une résidence seniors et des logements accessibles aux jeunes parents, …), en utilisant la propriété foncière de la commune pour rénover les locaux vieillissant des services publics, en les positionnant au ré de chaussée de petits collectifs. L’étude plus précise de SCE a été reprise par le cabinet Magnum en 2017, puis validée par le Conseil de développement lucéen dans ses propositions pour le PLUM
Qu’est devenue cette proposition dans le PLUM ?
A l’examen de l’OAP (Orientation d’Aménagement et de programmation) centre-ville, on constate, d’une part, la reprise des études pour la partie Nord, mais la disparition des propositions pour les terrains en propriété communale, de part et d’autre du mail de l‘Europe.
Suite à l’étude ‘Du Lieu’, la majorité de M. Brasselet n’avait rien diffusé aux habitants de Sainte-Luce.
Suite à l’étude SCE, la majorité de M. Aunette souhaitait organiser des ateliers citoyen sur le projet, mais a fait machine arrière, suite à la polémique sur le chronobus.
Après l’étude Magnum et les propositions du CDL, il est dommage que ce PLUM ne soit pas l’occasion d’une information et d’un débat avec la population sur le devenir du cœur de ville.
La route de Thouaré :
Avec le passage du chronobus C7, cet axe fait partie du maillage des axes structurants des transports en commun de l’agglomération. Ce doit donc être un lieu de constructions nouvelles sur une bande de quelques centaines de mètres.
Or, de façon inexplicable, le PLUM ne prévoit pas de nouvelles constructibilités sur le côté Nord de cet axe, malgré les propositions précises du CDL sur des formes de densification diversifiée.
La partie Sud de la rue Louis Gaudin :
Il est évident que ce secteur, qui prolonge le cœur de ville, est en train de se densifier, mais de façon un peu anarchique, avec des risques d’enchevêtrement de droits de passage entre maisons individuelles,… Il aurait été préférable d’abandonner le caractère pavillonnaire de ce secteur, et de l’encadrer pour assurer une transition avec le cœur de ville.
La ZAD de la Haie :
Alors que le projet de PLUM classait l’ensemble de cette zone en Ad (Agricole durable), la majeure partie de la ZAD se retrouve maintenant en Ao (zone agricole ordinaire). De plus, la majorité municipale demande qu’une partie de la zone Ao soit classée en 2AU (zone à urbaniser dans le cadre d’un projet d’ensemble), mais sans présentation d’un projet !
C’est en contradiction avec le PADD qui propose de préserver l’agriculture urbaine et d’éviter l’étalement urbain.Premières conclusions :
Alors que plusieurs zones permettraient une urbanisation raisonnable, conforme aux objectifs du PADD (Mail de l’Europe, Nord de la route de Thouaré, Cadoire), le PLUM n’évoque pas ces points, mais prévoit l’urbanisation d’une partie (actuellement agricole) de la ZAD de la Haie.
Que deviennent les objectifs de lutte contre l’étalement urbain et de protection de l’agriculture péri-urbaine ???Remarques complémentaires :
Quartier de la Cadoire :
Ce quartier a tous les attributs d’un centre urbain : écoles, collège, services, commerces, transports en commun (2 lignes de bus). Pourquoi le caractère de centralité de cette zone n’est-elle pas reconnue (simple classement en zone pavillonnaire), avec reconnaissance du rôle multiple du parking (que la mairie vient réduire en accordant un permis de construire) ?
De plus, Nantes Métropole a construit une piste cyclable à partir sur le côté Sud de la rue de la Cadoire, depuis la limite de Nantes jusqu’au foyer de l’Aubinière ; il ne reste qu’un tronçon à réaliser pour aller à l’intersection avec la rue Louis Gaudin, pour les enfants qui viennent de l’Est de la commune.
Or c’est précisément le permis de construire évoqué plus haut qui empêche de réaliser la jonction…Et la mairie demande à Nantes Métropole de reconstruire une piste cyclable du côté Nord !
Les bords de Loire :
La municipalité semble avoir un projet de "Parc Loire" qui est cité dans l’OAP Loire.
Un tel projet doit en, premier lieu, préserver la biodiversité de ce territoire, riche en zones humides et espèces remarquables. De ce point de vue, il semble que ce projet devrait être dénommé "Parc Naturel Loire".
C’est d’abord cette richesse naturelle qui doit être valorisée sur ce territoire ; mais aussi le patrimoine des villages de Bellevue et de la Bournière, et les manoirs (en premier lieu celui de Bellevue) ; mais aussi les activités agricoles, la pêche professionnelle,…
Un tourisme ‘nature’ peut s’appuyer sur le passage du parcours de "la Loire à vélo". Dans cette optique, il est logique de demander le classement de l’ensemble des parcelles du camping Belle Rivière en ‘Nl’ (naturelle à vocation de loisirs).
Par contre, je suis en complet désaccord avec la municipalité, qui demande de classer toutes les parcelles Ns (secteurs naturels remarquables) en Nl : c’est en contradiction avec le PADD et l’objectif d’aménagement N°11 de l’OAP Loire qui précise que la gestion de ce territoire doit avant tout "Protéger les réservoirs de biodiversité", les "continuités écologiques" (détaillées dans l’OAP Trames vertes et Bleues), la "gestion du cycle de l’eau", et "Maintenir les espaces de prairies". En particulier on peut craindre que le déclassement des parcelles communales (BE92, 133, 134, 157,158, 159, 160, 171 et 172), en bas de la route des Sables, permette d’implanter des équipements et services (parking ? attractions ? …) afin de "Capter les flux touristiques" (Conseil municipal du 26 juin 2018).
Enfin, dans ce périmètre compris entre la voie SNCF et la Loire, on constate un nombre important d’emplacements réservés par la mairie de Sainte-Luce pour des équipements, mais sans qu’aucun projet ne les accompagne.
Îlot Loire :
Cet îlot figure dans l’OAP centre-ville. Mais il faisait déjà l’objet d’une Orientation d’Aménagement adoptée en 2013 par une modification de l’ancien PLU. L’ancienne orientation prévoyait l’aménagement d’une traversée Est-Ouest, passant par le cœur d’ilot, et ouverte aux piétons et cyclistes. Cette « privatisation » complète de l’îlot n’est pas une bonne chose, car un cheminement doux public pour aller vers le cimetière serait utile pour l’ensemble de la population.
Liaison avec le futur quartier des Gohards (partie Nord) :
La partie Nord du futur quartier des Gohards (au Sud de la route de Sainte-Luce, entre le ruisseau de l’Aubinière et la rue de la Papotière) va se trouver en proximité immédiate du centre-ville de Sainte-Luce, avec ses commerces, ses services et son marché hebdomadaire. Il ne faudrait pas que cela se traduise par un accroissement de la circulation sur la rue du Président Coty qui est étroite et déjà pas mal encombrée. Il est donc indispensable d’ouvrir une voirie inter quartiers, dans le prolongement de la rue du Petit Chassay.
Dès le vote des crédits d’étude de cette ZAC par le Conseil de Nantes Métropole, j’ai exprimé cette demande en séance publique du Conseil. Cette demande a ensuite été renouvelée par les municipalités de Sainte-Luce et par le Conseil de Développement Lucéen.
Pour télécharger mes "observations sur la partie lucéenne du PLUM" adressées au Commissaire enquêteur sur le PLUM, cliquer ici.
Pour voir la nomenclature des zonages du PLUM, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 228.6 ko)
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Réchauffement climatique :
L’alerte pressante du GIEC
9 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableDernière nouvelle !
Demain, dans 70 villes de France, des marches pour le climat sont organisées. A Nantes, le rassemblement a lieu à 14h00 au miroir d’eau (face au château), à Angers à 15h place du ralliement, à La Roche/Yon à 14h place Napoléon.
Rejoignez-les !
Pour plus de précisions, cliquer ici.
« Un message important ressort tout particulièrement de ce rapport, à savoir que les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1 °C sont déjà bien réelles, comme l’attestent l’augmentation des extrêmes météorologiques, l’élévation du niveau de la mer et la diminution de la banquise arctique ».
« Toute augmentation supplémentaire de la température, aussi minime soit-elle, a son importance, d’autant plus qu’un réchauffement de 1,5 ºC ou plus augmentera le risque associé à des changements pérennes ou irréversibles, tels que la disparition de certains écosystèmes » (comme la disparition complète des récifs coraliens).
« En outre, le fait de limiter le réchauffement planétaire donnerait la possibilité aux populations et aux écosystèmes de s’adapter et de rester en-dessous des seuils de risque pertinents »
Le constat :
Les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique devraient être réduites d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un "bilan nul" des émissions aux alentours de 2050, ce qui signifie que les émissions restantes devraient être compensées en éliminant du CO2 de l’atmosphère. » (par exemple en replantant des forêts)
De tels changements nécessitent des investissements annuels quatre à cinq fois plus élevés que ceux de 2015. Et il faut agir vite : « le dépassement ne pourra être évité que si les émissions de CO2 commencent à diminuer bien avant 2030 »
Les principaux points du rapport du Giec :
► Sur les énergies
Les experts du Giec sont sans appel : limiter le réchauffement à 1,5°C demande « des transitions rapides et globales ». Les émissions de gaz à effet de serre doivent être drastiquement réduites. Le charbon par exemple devrait représenter moins de 2 % de la production d’électricité en 2050, tandis que les énergies renouvelables devraient atteindre 70 % à 85 % de la production.
De tels changements nécessitent des investissements annuels quatre à cinq fois plus élevés que ceux de 2015. « Si des actions sont prises trop tardivement, les coûts augmenteront », mettent en garde les experts.
Attention, certaines stratégies peuvent avoir des effets négatifs sur d’autres secteurs. Affecter des cultures à la production de biocarburants, par exemple, peut entrer en compétition avec la production de nourriture pour l’alimentation. De la même façon, mettre un terme aux énergies fossiles peut entraîner chômage et pauvreté dans certaines régions, reconnaît le rapport, qui appelle à des politiques de redistribution et à une diversification économique.
► Sur le niveau de la mer
En limitant la hausse des températures à 1,5°C, le niveau des océans et des mers augmenterait tout de même jusqu’à 0,77 mètre d’ici 2100. Mais cette hausse serait moindre que si le réchauffement atteignait 2°C, où il faudrait alors plutôt envisager près d’un mètre en moyenne. Dans tous les cas, la hausse du niveau de la mer continuera après 2100, en raison de l’instabilité des glaces dans l’Antarctique et au Groenland.
► Sur la biodiversité
Le rapport a pris en compte 105 00 espèces. Avec un réchauffement limité à 1,5°C, 6 % des insectes, 8 % des plants et 4 % des vertébrés vont perdre la moitié de leur habitat. Des chiffres importants, mais bien loin de la perte de biodiversité si le réchauffement atteint 2°C. Le corail, par exemple, devrait décliner d’au moins 70 % avec une trajectoire à 1,5°C, mais il disparaîtrait complètement si le réchauffement augmente.
Dans le monde, 4 % des terres vont connaître une transformation de leur écosystème, contre 13 % si le réchauffement est de 2°C. « La toundra et les forêts boréales seront particulièrement touchées », précise le document.
► Sur les populations
Le rapport confirme que ce sont les populations les plus défavorisées qui seront les plus touchées par les changements climatiques, et notamment « les peuples indigènes et les petites communautés dépendant de l’agriculture et de la pêche ». Les maladies transmises par les moustiques, comme la malaria et la dengue, vont également se déplacer et affecter de nouvelles régions au fur et à mesure que le climat deviendra plus doux.
« La pauvreté et les inégalités vont augmenter en même temps que les températures, mettent en garde les experts. Mais limiter le réchauffement à 1,5°C au lieu de 2°C réduirait de plusieurs centaines de millions le nombre de personnes concernées par la pauvreté d’ici à 2050 ».
« Des gouvernances renforcées, la coopération internationale, l’innovation technologique, les transferts financiers et les changements d’attitudes et de mode de vie sont les conditions nécessaires pour réussir l’adaptation aux changements climatiques », conclut le rapport qui rappelle que « la mobilisation du grand public sera déterminante pour atteindre l’objectif ».Les engagements de chaque pays doivent être révisés lors de la prochaine conférence sur le climat qui se tiendra en Pologne en décembre. Car si chaque pays maintient sa copie, le réchauffement pourrait atteindre jusqu’à 3°C d’ici 2100.
(Article rédigé à l’aide de plusieurs articles, notamment celui publié par LaCroix du 8/10).
Pour lire le communiqué des élus écologistes et citoyens de Nantes Métropole, cliquer ici. -
Migrants :
Création de l’association nationale des villes et territoires accueillants
5 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #Nantes MétropoleA l’initiative de Damien Carême (Maire de Grande-Synthe), l’Association nationale des villes et territoires accueillants vient de se créer : l’assemblée générale constitutive s’est tenue à Lyon le 26 septembre. Catherine Bassani, élue EELV à Nantes, y représentait sa ville. Cette association entend peser sur l’Etat et faire respecter le droit concernant l’accueil des migrants.
Quelque phrases du communiqué diffusé à l’issue de cette AG :
"Nous demandons ainsi que l’Etat assume ses missions et assure les moyens pour créer des solutions d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement plus nombreuses et plus qualitatives que celles existantes aujourd’hui. Cela doit passer par la mise en place d’une stratégie nationale d’accueil afin de répartir et d’accompagner l’effort de solidarité."
"Néanmoins, dépositaires d’une tradition d’accueil et de valeurs humanistes, nous, élu.e.s locaux et territoriaux, mettons en oeuvre et expérimentons déjà sur nos territoires, au quotidien, des réponses aux impératifs de l’urgence humanitaire et d’inclusion de tout un chacun, même quand l’Etat est défaillant.
Surtout, nous agissons en responsabilité, conformément à nos obligations règlementaires et législatives."
Pour lire l’intégralité du communiqué, cliquer ici.Grande-Synthe, la ville où tout se joue
l’association AVEC Nantes : Association de Veille Écologiste et Citoyenne vous invite le 10 octobre à un ciné-débat en partenariat avec le cinéma Le Concorde :
En présence de Damien Carême, Maire de Grande-Synthe, et de la réalisatrice Béatrice Camurat Jaud
Un verre sera offert à l’issue de la projection pour prolonger le débat
Mercredi 10 octobre à 20h30, Cinema Le Concorde, 79, Bd de l’Egalité, 44100 Nantes. -
Emmanuel Macron malmène les collectivités locales
4 octobre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Nantes MétropoleAprès avoir enlevé des compétences aux régions pour les re-centraliser (Apprentissage, formation professionnelle), après avoir fortement réduit les dotations de fonctionnement des collectivités locales (communes en particulier), le pouvoir semble vouloir réorganiser ces collectivités, mais sans faire de bruit, sans débat public.
Ainsi, de nombreuses fusions de communes ont été pilotées par les préfectures, sans que les populations concernées aient pu participer au débat.
Les relations
Départements-Métropoles
Le pouvoir semble vouloir prendre pour modèle le schéma lyonnais. Depuis plusieurs années, la métropole lyonnaise s’est vue attribuer les compétences du Conseil départemental sur son territoire (aides sociales, insertion, …). Le Département n’exerce plus ses compétences que sur le reste du département. De même, Paris et Marseille sont à la fois commune et département.
On a en effet appris qu’Emmanuel Macron avait organisé discrètement, le 2 août, une rencontre avec les président.e.s des métropoles de Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes sur cette question.
Les Présidents des départements concernés (dont la Loire-Atlantique) ont émis de vives protestations sur la méthode (on ne leur demande pas leur avis, pas plus que celui des citoyens concernés). Ils s’inquiètent aussi d’une menace de partition entre citoyens des villes et citoyens des champs ayant des droits différents. Voir l’article du Monde sur le sujet : cliquer ici. Ils ont été appuyés par l’association ‘Territoires44’ qui, avec le sénateur Ronan Dantec, regroupe beaucoup d’élus et de maires ruraux.
Finalement, Johanna Rolland a déclaré début octobre vouloir refuser ce schéma pour la Loire-Atlantique. Elle a souligné "qu’il y a déjà des transferts de compétences mis en place par les deux collectivités" (tourisme, innovation, réflexion sur un accueil universel commun, …), mais de façon négociée et dans l’intérêt de toutes les populations .
Cette position a été saluée par les élu.e.s écologistes et citoyens de l’agglomération de Nantes. Pour lire leur communiqué, cliquer ici -
Evolution du chômage en août et contrastes suivant les catégories sociales
30 septembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #EmploiSur un mois, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 10 800 (à 3,47 millions) et de 15 400 en cat.B et C (à 5,66 millions). Cependant, au-delà de ce constat ponctuel, il faut regarder l’évolution annuelle. L’évolution de la catégorie A sur un an est une diminution de 1,9%, mais elle accuse
une augmentation de 0,26% pour les catégories A, B et C (le nombre de chômeurs de catégories B et C est en augmentation de 3,9%, (voir courbe).
On retrouve donc le schéma à l’œuvre depuis plusieurs mois : le chômage de catégorie A est en baisse de l’ordre de 1% par an depuis 6 mois, mais le chômage de catégories B et C (contrat de travail de quelques heures ou quelques jours) est en hausse annuelle de l’ordre de 4%. Autrement dit, la ‘croissance’ semble créer surtout des emplois précaires.
Comment les catégories sociales sont-elles touchées par ces mutations ?
Globalement, le nombre de chômeurs de cat.A diminue de 1,9%, et le total des cat.A, B et C augmente légèrement de 0,3%. Le nombre de chômeurs de cat.B et C (contrats précaires) augmente de 3,9%. Mais avec une répartition inégale :on constate une forte augmentation des chômeurs de longue durée (+6,4%) ;
à l’inverse, le nombre des hommes de cat.A est en diminution de 3% ;
au milieu, le nombre des femmes de cat. A ne diminue que légèrement (0,8%).
Si on détaille un peu plus, on peut constater que :la situation des jeunes hommes s’améliore : baisse de 3,5% des cat.A, sans pour autant faire les frais des contrats précaires (baisse de 2,7% des cat.B et C). Pour les filles de moins de 25 ans, la situation est aussi en amélioration (baisse de 1,5% des cat.A et de 3,5% des cat.B et C). C’est sans doute le résultat de plusieurs mesures prises en faveur des jeunes, comme la Garantie Jeune, les dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire, …
Pour les autres tranches d’âge, le contraste est beaucoup plus fort entre hommes et femmes : le tribut que les femmes paient à la précarisation des contrats de travail est très lourd.augmentation de 17% des cat.B et C pour les femmes de 25 à 49 ans et de 39,2% pour les plus de 50 ans !
du côté des hommes, la situation est beaucoup moins sévère : baisse de 3,8% des hommes de cat.A et hausse de seulement 1,6% des B et C, pour la tranche 25-49 ans. Pour les plus de 50 ans, la situation est moins bonne, sans pour autant être aussi sévère que pour les femmes : très légère baisse (-0,9%) des cat. A et hausse de 9,6% des cat. B et C.
Enfin, pour les chômeurs de longue durée, les statistiques de la catégorie A ne sont pas disponibles. Cependant, on sait que la durée moyenne du chômage est de 609 jours (les chômeurs de plus d’un an représentent 44% de l’ensemble des chômeurs). Or la durée moyenne de chômage de ceux et celles qui sortent du chômage (pour tous motifs) n’est que de 311 jours. On peut donc faire le pari que, non seulement leur nombre augmente fortement (+6,4% en un an), mais aussi qu’il sont assez peu concernés par l’embauche en contrat précaire (c’est-à-dire les catégories B et C).
Au total :
Même si on nous dit que la croissance retrouvée crée des emplois, on peut constater que cela ne bénéficie pas aux chômeurs de longue durée et que cela soumet les femmes à une précarisation accélérée des contrats de travail (encore plus à partir de 50 ans).
Même si les jeunes semblent être un peu préservés (surtout les garçons), on constate que cette croissance aggrave la situation des personnes qui sont les plus en difficulté, donc accroît les inégalités et produit globalement une régression sociale.
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