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Quelques brèves :
27 janvier 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 20174 fév : ’Grand débat’ à Sainte-Luce
Une réunion publique, dans le cadre du Grand débat lancé par le Président Macron, aura lieu le :Samedi 16 février à 16h00, salle Renée Losq
Elle sera animée par la Députée de notre 5ème circonscription, Sarah El Haïry, en présence du Maire, M. Alix.
3 fév. : Halte à l’implantation de centres commerciaux sur les terres agricoles !
De plus en plus d’énormes zones commerciales vont s’implanter en zone péri-urbaine, en sacrifiant des terres agricoles et en rendant indispensables les déplacements en voitures individuelles.
C’est le cas pour le projet d’implantation d’une zone commerciale des ‘Fontenelles’ de 35 hectares près du Mans à Béner, avec comme locomotive un gros magasin Ikéa.
Les élu.e.s écologistes de l’agglomération Mancelle appellent Ikéa à renoncer à ce projet et à venir s’intégrer au plan de redynamisation commerciale dans le cœur de ville du Mans.
Une pétition a été lancée contre cette implantation. Merci de la soutenir en la signant.
cliquer ici.03 fév. : Pétition contre l’évasion fiscale
"En France, l’évasion fiscale c’est 100 milliards d’euros par an, le budget de l’Education".
Aujourd’hui plus de 190 000 signataires demandent au Gouvernement des mesures immédiates pour endiguer l’évasion fiscale des grandes entreprises (80 milliards € par an). Aidez-les à rompre avec l’immobilisme de nos dirigeants.
En 2019, nous exigeons des mesures immédiates contre l’évasion fiscale des très grandes entreprises (prison pour les dirigeants et amendes dissuasives) pour financer les transitions énergétique, agricole et médicale.
Ceci financerait entièrement la transition énergétique de la France et créerait 1 million d’emplois.
Pour signer la pétition, cliquer ici.Pour lire l’ensemble des brèves sur le "débloque-notes", cliquer ici
et les actualités de NDDL, cliquer iciIl y a 1 message(s) de forum -
Un essai d’analyse du mouvement des ’gilets jaunes’
27 janvier 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLe sociologue Bruno Latour, professeur émérite au Medialab de Sciences Po était l’invité du grand entretien de France Inter le 18 janvier.
Pour lui, il faut aller au-delà de pour ou contre les gilets jaunes et le replacer dans le contexte de la crise écologique existentielle que notre société vit aujourd’hui.
Cette crise écologique pose une incertitude fondamentale sur ce sera notre avenir et notre territoire : que deviendra notre ’sol’ menacé par l’élévation du niveau des mers, le réchauffement climatique et la multiplication des épisodes météorologiques hors norme ? On voit bien que notre société est remise en question sur son urbanisme, son utilisation des énergies, …
Et dans ce contexte, comment vont se redistribuer les menaces sur les différentes couches de la population suivant leurs lieux de vie et leurs intérêts particuliers ?
Il considère que les gilets jaunes sont le premier mouvement social de masse portant sur le lien entre écologie et justice social. L’observer est essentiel pour comprendre la redistribution des cartes qui est en train de se jouer.
Pour le moment, ce mouvement est incapable d’élaborer un projet précis et des revendications : "Les gens sont dans la rue parce qu’ils sont inquiets, mais ils ne savent pas où taper, on ne sait pas qui sont les ennemis et les amis". "On commence dans l’indignation et la fureur et on arrive lentement à voir de quoi on dépend".
Et de l’autre côté, le gouvernement, engoncé dans sa vision ‘ancienne’ est incapable d’entendre ce mouvement.
Il faut du temps pour une maturation. Il prend l’exemple du Brexit anglais : le référendum a opté pour la sortie de l’Europe sur la base d’une propagande nationaliste surfant sur les insuffisances de l’Union Européenne. Mais ce n’est que maintenant, deux ans après, qu’ils commencent à comprendre l’ampleur des liens réels qu’ils ont avec cette Europe.Bref, une invitation à observer, comprendre et, pour cela, favoriser un débat réel qui ne serait pas une tentative de récupération…
Pour ré-écouter Bruno Latour à France Inter, cliquer ici. -
Selon ATTAC France
Les grandes entreprises françaises : un impact désastreux pour la société et la planète
22 janvier 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAprès le rapport de OXFAM sur l’augmentation des inégalités dans le monde et en France, ATTAC France publie des chiffres sur les plus grosses entreprises françaises (bénéfices, impôts payés, dividendes aux actionnaires, nombre d’emplois, ...).
Cela sonne comme une mise en accusation de la politique des gouvernements et de Macron. Certes il n’est Président que depuis un an et demi, mais il était quand même conseiller de l’ancien Président, puis Ministre de l’économie dans le quinquennat précédent...Dans ce rapport il est révélé qu’entre 2010 et 2017 : les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4 % en valeur absolue, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3 % et les dividendes versés aux actionnaires de 44 % en valeur absolue également sur la même période, tandis que leurs effectifs en France ont baissé de 20 %.
Quelle justice sociale alors que les profits des grandes entreprises françaises, les dividendes et les rémunérations des hauts dirigeants s’envolent quand les effectifs mondiaux stagnent et qu’ils diminuent fortement en France ?
Quelle justice climatique alors que les émissions de CO2 des sites les plus polluants du pays ont augmenté de 5 % en 2017 et que ces émissions, notamment issues d’entreprises du CAC 40, échappent largement à la fiscalité carbone ?
Quelle justice fiscale alors que les entreprises du CAC 40 ont plus de 2 500 filiales dans les paradis fiscaux et payent moins d’impôts aujourd’hui qu’en 2010 ?
Pour télécharger le rapport, cliquer sur le lien suivant
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Selon Oxfam, les inégalités se creusent, dans le monde et en France
Contribution de Oxfam-France au « grand débat » ?
21 janvier 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableA la veille du Forum économique mondial de Davos qui rassemble le gotha du monde politique et économique, Oxfam révèle dans son rapport « Services publics ou fortunes privées » qu’en 2018 la fortune des milliardaires de la planète a augmenté de 12 % représentant un gain quotidien cumulé de 2,2 milliards d’euros, tandis que la richesse de la moitié la plus pauvre de la population mondiale – soit 3,8 milliards de personnes – a chuté de 11 %.
Pour Pauline Leclère, porte-parole d’Oxfam France : "Après les Etats-Unis, la France est le pays qui a connu la plus forte progression de millionnaires en 2018. Aujourd’hui, en France, 8 milliardaires français possèdent autant que les 30% les plus pauvres" "La responsabilité des gouvernements est sans équivoque : loin de s’attaquer aux inégalités, ils les aggravent d’un côté en allégeant allègrement la taxation des entreprises et des plus fortunés, et en renonçant à combattre l’évasion fiscale tandis que de l’autre, ils sous-financent les services publics, au détriment des plus pauvres et des femmes notamment."
Oxfam indique que le fossé entre les plus riches et les plus pauvres a continué de se creuser en 2018, compromettant par là-même, globalement, la lutte contre la pauvreté : en Afrique subsaharienne, l’extrême pauvreté a ainsi augmenté, et à ce jour, encore 3,4 milliards de personnes survivent avec moins de 5 € (5,5 $) par jour.
Ainsi :En France, en 2018, les 5% les plus riches détenaient 40% des richesses nationales. Et les 1% les plus riches en détenaient 20,6 %.
Depuis la crise financière, le nombre de milliardaires a presque doublé : ils étaient 1 125 en 2008, et 2 208 en 2018.
Le rythme de la réduction de la pauvreté dans le monde a été divisé par 2 depuis 2013. La pauvreté repart même à la hausse en Afrique subsaharienne.
Le taux nominal maximum moyen de l’impôt sur le revenu des particuliers dans les pays riches est passé de 62% en 1970 à seulement 38% en 2013.
Les grandes fortunes dissimulent 7 600 milliards de dollars aux autorités fiscale et l’évasion fiscale des multinationales privent les pays en développement de 100 milliards de dollars chaque année.
Les hommes possèdent aujourd’hui 50% de richesses de plus que les femmes. Aux Etats-Unis, un homme blanc célibataire a un patrimoine 100 fois plus important que celui d’une femme hispanique célibataire.
Au-delà de l’impact économique, le désengagement des gouvernements dans l’éducation ou la santé a un coût humain très élevé. En réduisant les moyens alloués aux services publics qui bénéficient d’abord aux plus pauvres, et aux femmes et aux jeunes filles, les gouvernements renforcent encore les inégalités de genre, pénalisant les femmes, qui compensent le manque de services publics par davantage de travail domestique non-rémunéré.
"Le sentiment d’injustice est très fort aujourd’hui et il repose sur une réalité économique et sociale particulièrement grave. La fiscalité a été détournée de l’un de ses objectifs nobles et principaux : celui d’aider à construire une société inclusive, à rendre l’économie plus humaine. Emmanuel Macron ne manque pas une occasion de déplorer l’ampleur des inégalités et en a fait le thème central du G7 dont il prend la présidence cette année. Il est temps qu’il se mette à l’écoute des 99 % des Français et non des 1 % les plus riches et qu’il mette en œuvre des réformes fiscales en ce sens !"
"Pour s’attaquer véritablement aux inégalités en France et dans le monde, les gouvernements doivent obliger les plus aisés et les grandes entreprises à payer leur juste part d’impôt et à contribuer davantage à l’effort commun. Les recettes fiscales investies dans des services de santé et d’éducation de qualité sont une clé pour réduire les inégalités en corrigeant des inégalités de départ. Enfin, les grandes entreprises ont également un rôle crucial à jouer en commençant par réduire les écarts de salaires indécents en leur sein."
Pour répondre à la crise des inégalités et au sentiment d’injustice fiscale, Oxfam demande aux gouvernements – à commencer par Emmanuel Macron qui préside le G7 cette année – de promouvoir et d’adopter des mesures ambitieuses :Mettre en place des fiscalités progressives pour financer des services publics de qualité, en demandant aux plus aisés – particuliers et grandes entreprises – d’être davantage mis à contribution pour l’intérêt général. Cela commence en France par le rétablissement d’un impôt sur la fortune.
Lutter efficacement contre l’évasion fiscale en dressant une liste crédible des paradis fiscaux et en exigeant des multinationales qu’elles paient des impôts correspondant à leurs activités réelles.
Adopter et promouvoir des politiques d’aide au développement qui investissent prioritairement dans les services essentiels (éducation, santé, agriculture, protection sociale).
Réduire les écarts de salaires dans les grandes entreprises, en fixant un écart maximum entre les plus hauts salaires et le salaire médian et dès maintenant en obligeant les grandes entreprises à publier les écarts de salaire par quartile en leur sein.
Faire de l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre toutes les discriminations fondées sur le genre, un axe transversal de toutes les politiques publiques.
Pour lire l’intégralité du communiqué de Oxfam, cliquer ici
Pour signer la pétition de Oxfam contre les inégalités, cliquer ici -
La lettre aux citoyens pour le "grand débat" :
Les pièges de Macron
17 janvier 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #EmploiEn dépit de la variété des revendications mises successivement en avant par le mouvement des gilets jaunes, c’est bien la ligne générale des « réformes » mises en œuvre par le gouvernement qui sont contestées.
La ligne générale des réformes Macron :
On peut la résumer en deux orientations lourdes :Donner des aides et avantages aux plus riches (les "premiers de cordée") et aux entreprises, sans conditions (CICE, baisse de l’impôt sur les sociétés, suppression de l’impôt sur la fortune, …).
Pour financer ces 30 milliards € par an, au bas mot, ce gouvernement a fait le choix de couper dans le budget de la transition écologique et de réduire les prestations sociales pour les plus pauvres (on "dépense un pognon de dingue" pour des "fainéants" "qui déconnent"…) et pour les classes moyennes (blocage du RSA et quasi blocage des allocations familiales et logement, retraites, ).
Le double discours de la communication Macron
Les axes fondamentaux des ‘réformes macron’ sont masqués / habillés par un double discours sur des sujets fondamentaux, dont on a quelques exemples dans sa lettre :Il nous écrit, à propos de la transition écologique, "Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses". C’est exactement ce que disent le GIEC et même des économistes : c’est dans les 2 ou 3 prochaines années qu’il faut faire un gros effort ; sinon, ces efforts nécessaires à notre survie seront encore bien plus énormes.
Or, malgré ce discours, Macron fait l’inverse : le Plan Pluriannuel de l’Energie reporte les choix à 10 ans. Le plan pour l’isolation des logements a été complètement tronqué (c’est un des motifs forts de la démission de Nicola Hulot) et le choix de se désengager progressivement du nucléaire, pour concentrer les investissements sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables, a été reporté à 10 ans.Il évoque la possibilité de "renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens", alors qu’il a systématiquement baissé les dotations aux collectivités locales et qu’il a enlevé aux régions la responsabilité qu’elles avaient en matière d’apprentissage et de formation professionnelle au profit d’une recentralisation vers l’Etat.
Les pièges tendus par Macron :
Le mot d’ordre des gilets jaunes concernant le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune (ISF) constitue bien une contestation de la ligne générale des réformes Macron évoquée plus haut.
Le président Macron s’y oppose : "Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour […] encourager l’investissement".
Mais il sait qu’entamer un ’grand débat national’ en interdisant certains sujets n’est pas très porteur.
Il s’efforce donc de rallumer des polémiques tout au long de son courrier, pour détourner l’attention de l’essentiel de sa politique. Exemple :Il présente la transition écologique comme générant seulement des coûts supplémentaires qu’il faudrait compenser par des impôts supplémentaires. Il oublie de dire qu’un investissement massif dans l’isolation des logements créerait beaucoup d’emplois non délocalisables, et donc améliorerait le budget des habitants et les rentrées financières pour l’Etat. Il oublie de dire qu’en conditionnant les aides de l’Etat aux entreprises à leurs investissements vers la transition écologique, on peut orienter les capitaux privés vers cet objectif (idem pour l’ISF). Il oublie de dire qu’en accélérant la réduction de la part du nucléaire dans la production l’électricité, on pourrait économiser une bonne partie des investissements pour prolonger la durée de vie des centrales (estimés à 100 millions € par la Cour des comptes), etc…
Il tente d’opposer les retraités à "ceux qui travaillent" qui financent les pensions, en oubliant que ces retraités ont, eux-mêmes, financé la retraite de leurs prédécesseurs.
il suggère de supprimer certains services publics "dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité", et il met un zoom sur Pôle Emploi à qui il supprime déjà 800 postes en 2019 ; alors que l’accompagnement des chômeurs est déjà saturé et le traitement des offres d’emploi est réduit au strict minimum…
Il en remet une couche sur l’immigration en suggérant l’instauration de quotas et en renforçant "les principes de la laïcité".
Etc…
Ne pas se laisser piéger et participer au Débat :
Le décor est maintenant planté. Il est primordial de participer à ce débat, même si c’est sans illusions sur la volonté du président de mettre en œuvre des mesures qui sortiraient de sa propre logique. Mais c’est quand même une bonne occasion pour maintenir la pression politique sur ce gouvernement et ne pas laisser le terrain libre à l’extrême droite.
Nous devons convaincre sur l’impérieuse nécessité de lancer une réelle transition écologique pour limiter les effets du réchauffement en cours. Mais cette transition ne pourra se faire qu’en diminuant les inégalités, en améliorant protection sociale et services publics, en se préparant à accueillir dignement les réfugiés climatiques, dont le nombre ne va pas diminuer.
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