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Projet de rapport du GIEC sur le dérèglement climatique :
L’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques
23 juin 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableDans ce document, les experts du climat de l’ONU constatent que les impacts du dérèglement climatique vont s’accélérer, et devenir palpables bien avant 2050.
Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont le contenu a été dévoilé, mercredi 23 juin, par l’Agence France-Presse.
Outre la montée des eaux, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat s’alarme aussi du réchauffement des océans et de la fonte du permafrost.
Risque d’« impacts irréversibles » au-delà du seuil de 1,5 °C
Parmi ses conclusions les plus importantes figure un abaissement du seuil au-delà duquel le réchauffement peut être considéré comme acceptable. En signant l’accord de Paris en 2015, le monde s’est engagé à limiter le réchauffement à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, si possible à 1,5 °C. Désormais, le GIEC estime que dépasser le seuil de 1,5 °C de hausse des températures pourrait déjà entraîner, « progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles ». Et selon l’Organisation météorologique mondiale, la probabilité que ce seuil de 1,5 °C sur une année soit dépassé dès 2025 est déjà de 40 %.
« Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre », affirme le GIEC, alors que la prise de conscience sur la crise climatique n’a jamais été aussi étendue.
« Même à 1,5 °C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter », souligne le rapport, citant les récifs coralliens, dont un demi-milliard de personnes dépendent.
Jusqu’à 80 millions de personnes de plus auront faim
Agriculture, élevage, pêche, aquaculture… « Dans tous les systèmes de production alimentaire, les pertes soudaines s’accroissent », observe aussi le rapport, pointant les aléas climatiques comme « principal moteur ». Or l’humanité n’est à ce stade pas armée pour faire face à la dégradation certaine de la situation. « Les niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques », prévient le GIEC.
Même en limitant la hausse à 2 °C, jusqu’à 80 millions de personnes supplémentaires auront faim d’ici à 2050 et 130 millions pourraient tomber dans la pauvreté extrême d’ici à dix ans. En 2050, des centaines de millions d’habitants de villes côtières seront menacés par des vagues-submersion plus fréquentes, provoquées par la hausse du niveau de la mer, qui entraînera à son tour des migrations importantes. Avec une augmentation limitée à 1,5 °C, dans les villes, 350 millions d’habitants supplémentaires seront exposés aux pénuries d’eau, 400 millions au-delà de 2 °C. Et avec ce demi-degré supplémentaire, 420 millions de personnes de plus seront menacées par des canicules extrêmes.
Au-delà de 2 °C de réchauffement, la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique de l’Ouest (qui contiennent assez d’eau pour provoquer une hausse du niveau de la mer de 13 mètres) pourrait par exemple entraîner un point de non-retour, selon de récents travaux. C’est pour cela que « chaque fraction d’un degré compte », insiste le GIEC, alors qu’un autre point de rupture pourrait voir l’Amazonie – un des poumons de la planète avec les océans – transformée en savane.
Les sols gelés en permanence, à la fois en haute montagne et dans les grandes étendues d’Alaska, du Canada et de Sibérie, se réchauffent. Leur température a « augmenté pour atteindre des niveaux records », établit le Giec. Les scientifiques estiment que 20 % à 69 % du permafrost proche de la surface (jusqu’à 4 mètres de profondeur), plus sensible, pourraient dégeler d’ici à 2100 dans l’optique d’un scénario à hautes émissions.
La dégradation du permafrost fait aussi redouter une bombe à retardement pour le climat. Le scénario pessimiste prévoit la « libération cumulée de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliards de tonnes » de CO2 et de méthane - GES encore plus redoutable - dans l’atmosphère d’ici à 2100, « avec la potentialité d’exacerber le changement climatique ».
Conclusions :
En dépit de ses conclusions alarmantes, le rapport offre ainsi une note d’espoir. L’humanité peut encore orienter sa destinée vers un avenir meilleur en prenant aujourd’hui des mesures fortes pour freiner l’emballement de la deuxième moitié du siècle. « Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement », plaide le rapport. « Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation. »Il y a 0 message(s) de forum -
Déclaration commune Matthieu Orphelin et Guilaume Garrot
22 juin 2021, par Patrick Cotrel - #Conseil régional - #Cantonales - Régionales 2021
Pour connaître les 25 mesures-phare proposées par la liste de rassemblement, cliquer iciPour voir la liste des candidat.e.s (par section départementale), cliquer ici
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Elections départementales et régionale, 1er tour
21 juin 2021, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Campagnes 2021L’abstention :
Ces deux scrutins ont été marqués par une abstention record, dans tout le pays.
Dans les Pays de la Loire, le taux d’abstention a atteint 68,98 % pour l’élection régionale !
Et même à Sainte-Luce, habituellement plus « citoyenne » qu’au niveau national pour le vote, l’abstention pour l’élection départementale a été de 64,13 %.
Sans que cela en soient les causes principales, deux facteurs ont augmenté la confusion :
le matériel de vote (bulletins et professions de foie) n’a pas été distribué dans les boîtes aux lettres dans certains quartiers, alors que beaucoup d’électeurs souhaitent les lire pour réfléchir à l’avance afin déterminer leur choix. Une enquête sur le choix par l’État d’un prestataire privé, plutôt que La Poste pour l’acheminer, est indispensable ;
le fait de convoquer le même jour deux élections ayant des règles d’élection très différentes (par listes régionales pour l’une, par binôme sur chaque canton, …), pour des collectivités ayant des compétences très différentes.Le résultat du premier tour des régionales :

Si on prend en compte que les listes des écologistes et de gauche vont fusionner (comme annoncé) et que les deux listes suivantes (RN et LREM) vont se maintenir, on peut supposer que le résultat final est conditionné par la capacité du rassemblement des écologistes et de la gauche à créer une dynamique.Le résultat du premier tour des départementales en 44 :
Ces élections ont lieu dans chacun des cantons, et aucun binôme n’a été élu au premier tour.
Pour le moment, seul le canton de Guéméné, détenu par la majorité de gauche actuelle semble menacé. Par contre, sur le canton de La Chapelle/Erdre, le binôme formé par Nathalie Le Blanc (PS) et Franck Mousset (EELV) arrive en tête ,avec 46,71 %, devant le binôme sortant formé par Elisa Drion et Erwan Bouvet (44,13%).
A Ancenis, le binôme sortant (de droite) ne devance que de 69 voix le binôme formé par le nouveau maire d’Ancenis-Saint-Géréon (Rémy Orthon) et Leîla Thominiaux (adjointe à Couffé).Le canton de Carquefou :
Là aussi, le duel est incertain pour le second tour. Le binôme sortant (Véronique Dubettier-Grenier, maire de Carquefou, et Serge Mounier) arrive nettement en tête avec 37,98 % devant le binôme ‘Ecologique et solidaire’ (Catherine Corbes, 1ère adjointe à Sainte Luce, et Jean-Christophe Loez, 1er adjoint à Mauves) qui ont recueilli 34,91 % des voix.
L’incertitude est renforcée par le fait que les trois binômes éliminés (LREM avec 10,13 %, le RN avec 8,76 % et la droite dissidente de la majorité municipale à Carquefou avec 8,22%) n’ont donné aucune consigne de vote pour le second tour.
Autre aspect du résultat du premier tour : le caractère local à Sainte-Luce, puisque la candidate du binôme ‘Ecologique et solidaire’, Catherine Corbes, est 1ère adjointe dans la nouvelle équipe municipale à Sainte Luce, et que les deux suppléants de la liste de droite sont membres de l’opposition lucéenne.
Le résultat du premier tour à sainte-Luce est clair : Catherine Corbes et Jean-Christophe Loez ont obtenu 1645 voix (42,63%), tandis que le binôme de droite a recueilli 1156 voix (29,96%). Il ne représente en aucune façon un désaveu de la nouvelle équipe municipale.
Pour voir les résultats détaillés à Sainte-Luce, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 151.7 ko)
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Le projet de partition de EDF : pourquoi ?
11 juin 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatLe projet « Hercule » élaboré par EDF et le gouvernement répond en premier lieu à la situation financière catastrophique d’EDF. L’endettement de cette entreprise est au bas mot de 42 milliards €, qui s’explique pour une grande part par l’échec industriel et financier de l’EPR et les nombreux incidents dans les centrales nucléaires « classiques ».
Quel choix ?
De plus, quelque soit le choix stratégique effectué (réduire la part du nucléaire et miser sur les énergies renouvelables ou bien s’entêter dans un haut niveau de nucléaire), un haut niveau d’investissements est indispensable :
La mise à niveau des vieilles centrales nucléaires (le ‘grand carénage’) est chiffré par la cour des comptes à 100 milliards €, sans parler du projet de construction de 6 centrales EPR (le coût de la centrale EPR de Flamanville est rendu à plus de 20 milliards €, et elle n’est toujours pas terminée…) ;
Les filières de production d’énergie renouvelable (principalement éoliennes et photovoltaïque, puisque les barrages hydrauliques ne peuvent plu beaucoup progresser) demandent un investissement fort et rapide, pour rattraper le retard français en la matière. C’est d’autant plus pressé que les capitaux privés vont vite comprendre que ces filières de production d’électricité sont les plus rentables. Voir à ce sujet l’article « Investir dans les énergies de demain (déjà disponibles aujourd’hui) » publié sur ce blog : cliquer ici. C’est ce qu’a indiqué le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy dans un entretien aux Echos (18 février) : « Nous sommes en train de prendre un retard majeur par rapport à nos grands concurrents ». « compte tenu de la baisse des prix du solaire et de l’éolien, (…) sans Hercule, EDF est un acteur qui n’a pas les moyens de se développer là où il y a de la croissance. »Quelle partition de EDF ? :
Le projet « Hercule » vise à créer deux entités distinctes :
Une ‘EDF verte’, regroupant la production d’électricité à partir des énergies renouvelables (éolienne et solaire, principalement), l’activité de commercialisation et Enedis, la société chargée de toute la distribution de l’électricité (quelque soit le producteur ou l’entreprise de commercialisation). Et, bien entendu, le capital est (grand) ouvert aux capitaux privés, dans la limite de 30 %… dans un premier temps, puisque GDF a montré que cette limite ne tenait pas très longtemps : aujourd’hui l’État ne contrôle plus que 23 % du capital de Engie.
Une ’EDF bleue’, rassemblant la production d’électricité par les centrales thermiques (charbon, gaz, nucléaire), ainsi que la gestion du réseau de transport de l’électricité RTE (gourmand en investissements de mise à niveau), qui seraient sous la responsabilité de l’État. Ainsi, l’État se retrouverait seul à financer les énormes pertes du nucléaire (‘grand carénage’, EPR de Flamanville et indemnités de retard pour les centrales EPR en Finlande et bientôt en Angleterre…), le démantèlement des centrales à énergies fossiles, ainsi que l’entretien du réseau de transport de l’électricité.Mais pourquoi Enedis ne reste pas dans le giron de l’État ?
A partir du moment où la France a fait le (bon) choix d’avoir un seul réseau électrique, il est évident que son entretien et sa gestion font partie de l’intérêt général, et doit, à ce titre, rester sous la responsabilité de l’État. Bref, cette séparation entre RTE et Enedis n’a aucune logique.
Les revenus d’Enedis sont assurés par la taxe d’utilisation des réseaux publics de l’électricité, payée par tous les consommateurs, quelque soit leur fournisseur. Jusqu’à présent, cette filiale a surtout servi de pompe à finances à un groupe EDF assoiffé de liquidités pour faire ace à ses engagements dans le nucléaire.Le choix est donc clair. Le gouvernement aurait pu de désengager progressivement du nucléaire pour s’engager dans les énergies renouvelables. Mais il préfère faire le sacrifice de Enedis pour attirer les capitaux privés qui ont ainsi une assurance tous risques. Et c’est l’État qui va payer la facture des énormes pertes du nucléaire, de la sortie des énergies fossiles et des investissements dans le réseau électrique.
Les bénéfices au privé et les pertes à l’État ; telle est la philosophie du « libéralisme à la française » !
Reste encore une inconnue : dans quelle corbeille vont tomber les barrages hydro-électriques qui produisent 13 % de la production nationale d’électricité. Ces barrages sont la propriété de l’État qui en a délégué la gestion à EDF. Les syndicats sont mobilisés et les négociation avec l’Europe sont en cours... -
Investir dans les énergies de demain (déjà disponibles aujourd’hui)
5 juin 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableAu cours des deux siècles passés, l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz naturel ont permis le développement rapide de nouvelles technologies mécaniques. Tout cela a donc été assimilé au « progrès ».
Mais ce développement extraordinaire de l’utilisation de ces énergies fossiles a des conséquences très lourdes de menace pour le climat sur la terre : c’est la vie sur terre qui est menacée.
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) suit de près l’évolution des utilisations des différentes formes d’énergie. Cédric Philibert fait le point sur cette évolution, dans un article publié par le revue trimestrielle « l’économie politique » de mai 2021.
Cédric Philibert est consultant indépendant et analyste senior des questions d’énergie et de climat.Solaire et éolien, les énergies en pointe :
« Le fait majeur de la décennie écoulée, c’est que l’énergie solaire photovoltaïque (PV) est devenue la moins chère de toutes les énergies. Et l’éolien terrestre ou maritime a vu, lui aussi, son coût chuter considérablement. »
Le graphique ci-dessous montre cette évolution des coûts de l’électricité (amortissement + fonctionnement) pour les installations nouvelles entre 2009 et 2020.

« Aux USA, lorsqu’il s’agit de construire une installation nouvelle de puissance électrique pour les pointes de consommation, le photovoltaïque accompagné de batteries, dont le coût chute rapidement, entre en compétition avec les centrales à gaz les plus récentes. »L’entêtement français pour le nucléaire :
Une bonne partie du parc nucléaire français arrive au terme de la durée d’activité initialement prévue (40 ans). Pour prolonger leur fonctionnement de 10 ans, il faut les rénover complètement. Mais le coût de rénovation (le « grand carénage ») est estimé à 100 milliards € par la cour des comptes !
Dans ces conditions nouvelles, est-il raisonnable de faire ce choix, plutôt que d’investir dans les énergies renouvelables, sans émissions de gaz à effet de serre, beaucoup moins dangereuses que le nucléaire (Tchernobyl, Fukushima) et sans production de déchets hautement dangereux pour des milliers d’années, dont on ne sait que faire ?
Quant au projet de construire 6 nouvelles centrales de type EPR énoncé par EDF (avec une approbation implicite du gouvernement), il nous mène directement vers une impasse financière et technologique. En effet, l’EPR de Flamanville accuse un retard de plus de 10 ans et un coût multiplié par 5 ou 6 (20 milliards € pour le moment). EDF accuse un endettement de 34 milliards €...Les énergies intermittentes :
Le soleil n’éclaire pas la nuit et le vent ne souffle pas toujours. Il est donc difficile d’ajuster la production d’électricité aux pointes de consommation.
Les énergies les plus souples sont l’électricité hydro-électrique (neutre en CO2), et le gaz : on peut mettre en route la production d’électricité dans un délai court. Ce n’est pas le cas des centrales nucléaires : les procédures de démarrage sont longues et il est difficile de moduler leur régime de marche.
De plus la souplesse d’utilisation n’est pas le seul critère qui induit des contraintes. L’efficacité énergétique (le « rendement ») doit aussi être prise en compte. Par exemple,
la production d’électricité à partir de production de chaleur (centrales à combustibles fossiles ou nucléaire) ont un niveau d’efficacité d’environ 40 %. Il y a donc une perte de chaleur de 60 % qui doit être éliminée. C’est pourquoi les centrales nucléaires sont implantées près de la mer ou de fleuves pour assurer ce refroidissement (qui peut poser problème en cas de forte chaleur). A l’inverse, les panneaux photo voltaïques et les éoliennes ont une efficacité proche de 100 % pour produire de l’électricité.
Par exemple pour le chauffage, une chaudière gaz à condensation a une (bonne) efficacité de l’ordre 85 %. Mais une pompe à chaleur a une efficacité de 340 %.
Autre exemple : pour les véhicules, un moteur thermique accuse une efficacité de 25 à 40 %, alors qu’un moteur électrique a une efficacité de l’ordre de 80 %...On le voit, la qualité du mix énergétique et le choix de l’énergie et des technologies associées (dont le stockage), pour répondre à chacun des besoins spécifiques, sont essentiels. Bien plus que de choisir une seule source/technologie, comme le gouvernement français le fait avec le nucléaire.
L’hydrogène :
L’hydrogène fait beaucoup rêver certains responsables politiques ; sans doute parce que cela pourrait être présenté comme la solution miracle pour ne rien changer aux habitudes d’utilisation de la voiture : un véhicule propre, qui n’émet que de l’eau et qui permet une autonomie comparable à l’essence…
Mais, il y a un MAIS : le rendement, et donc le coût ! En effet le cycle complet est complexe : Production d’électricité (solaire ou photovoltaïque) – qui par électrolyse produit de l’hydrogène (l’hydrogène n’existe pas à l’état libre dans la nature). Compression de l’hydrogène, puis distribution dans des stations services, puis chargement dans les véhicules. Enfin, dans le véhicule, passage de l’hydrogène dans une pile pour produire de l’électricité, qui alimente un moteur électrique.
On le comprend aisément : il y a beaucoup de pertes d’énergie à chacune de ces étapes. Et cela fait de l ‘hydrogène un moyen coûteux de stockage de l’énergie ;
Etant donnée la baisse importante du coût des batteries pour stocker directement l’électricité, l’hydrogène ne subsistera que comme solution de niche, quand le rayon d’autonomie ou le poids des véhicules est primordial.La sobriété :
On l’aura compris, l’AIE est maintenant convaincue (et presque militante), qu’il faut éliminer les énergies fossiles d’ici 2050. En même temps, il s’agit bien d’une transition qui demande du temps, des moyens financiers et techniques et du temps d’adaptation de l’appareil de production.
L’AIE a pris conscience qu’il faut aussi convaincre la majorité des citoyen-ne-s de la nécessité d’une certaine sobriété dans notre mode de vie.
Cela permettra, aussi, de lutter contre la diffusion d’informations en grande partie fausses. Par exemple des publications qui montrent les « terres rares » là où il n’y en a pas (dans l’écrasante majorité des panneaux solaires et dans la majorité des éoliennes), mais pas là où il y en a (dans les raffineries, dans les pots catalytiques des voitures à essence…). Le tout en oubliant que l’empreinte carbone de ces énergies renouvelable est 10 à 100 fois inférieure à celle des énergies fossiles.Enfin, pour conclure, il ne faut pas croire que cette bataille pour la neutralité carbone résoudra tous nos problèmes d’environnement. Il faudra encore prévenir et lutter contre les effets, déjà à l’œuvre, du dérèglement climatique. Et il faudra aussi lutter contre les nombreuses pollutions de tous ordres qui portent une grave atteinte à la biodiversité...
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