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« Notre-Dame-des-Landes : vers un clash avec l’Europe »
Tel est le titre publié le 30 nov. Par Médiapart.
8 décembre 2016, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableCet article explicite le communiqué publié par l’association France nature Environnement qui précise : "La commission d’enquête publique sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de l’agglomération de Nantes Saint-Nazaire vient de rendre ses conclusions. Elles portent sur son volet aéroportuaire, le projet de Notre-Dame-des-Landes et les projets d’infrastructures connexes : leurs impacts cumulés sur l’environnement sont toujours méconnus, l’infraction au droit européen se confirme !"
En effet, depuis avril 2014, la Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction par rapport à sa directive de 2001 et réclame un document récapitulant les impacts cumulés sur l’environnement (nous sommes dans une grande zone humide qui doit être protégée) du projet d’aéroport et de l’ensemble des infrastructures qui lui sont liées (barreau routier, échangeurs, tram-train, ligne ferroviaire à grande vitesse entre Nantes et Rennes, franchissement de l’estuaire de la Loire).
En réponse, le gouvernement français a décidé de réviser le SCOT (Schéma de Cohérence du Territoire de la métropole Nantes-Saint-Nazaire) pour y inclure cette étude d’impact globale du projet NDDL.
Malheureusement pour les porteurs du projet, le Commissaire enquêteur de ce projet de révision vient de conclure que le projet de révision du SCOT ne contient pas les documents permettant d’ "établir un document récapitulant tous les projets connexes au projet aéroportuaire, ainsi que les éléments d’appréciation environnementale justifiant leur réalisation ; procéder à l’évaluation de l’impact de l’ensemble ; améliorer l’analyse et la présentation-notamment par des cartes – des mesures d’évitement, de réduction et de compensation des dommages à l’écosystème." Autrement dit, pour les commissaires enquêteurs, tout est bon, sauf que le nouveau document ne répond à aucune des questions posées par la Commission européenne ! Et ils suivent en celà l’avis de juillet dernier de l’Autorité environnementale et de nombreuses contributions à l’enquête publique.Pour corser l’affaire, on apprend que le Sénat vient de créer une commission d’enquête sur la compensation écologique des atteintes à la biodiversité engagées sur les grands projets d’infrastructures. Au menu de cette Commission d’enquête, il y a plusieurs grands projets, dont au premier chef NDDL. Précision supplémentaire : la Présidente de cette commission est la centriste Chantal Jouanno (ancienne Ministre de l’environnement) et le rapporteur est l’écologiste Ronan Dantec.
Pour lire le communiqué de France Nature Environnement, cliquer ici.
Pour lire l’article de Médiapart, cliquer ici
Pour lire ma modeste contribution à l’enquête publique, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 69.6 ko)
- info document (PDF - 70.4 ko)
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Les surprises de la pré-campagne présidentielle
8 décembre 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017La primaire socialiste prend des aspects inattendus. Après le sage retrait de François Hollande, la candidature de Manuel Valls est maintenant officielle.
Sauf nouvelles surprises, on voit plusieurs courants se dégager :le social libéralisme représenté par M Valls,
un courant dirigiste et méfiant par rapport à l’Europe représenté par A Montebourg,
un courant social écologiste et pro-européen représenté par Benoit Hamon
Mais on annonce déjà une candidature de Vincent Peillon…Pourtant, cette primaire va être entachée par deux défauts :
elle sera quasi exclusivement interne au PS,
le débat sur les visions et projets sera escamoté par un choc de personnalités.
La démarche est donc fondamentalement différente de la tentative de primaire de toute la gauche et des écologistes qui a eu lieu au printemps dernier. Car celle-ci voulait d’abord entamer un large débat participatif sur le projet de société que nous voulons, avant de se prononcer sur les personnalités qui pouvaient représenter les différents points de vue. Et cette démarche avait vocation à rassembler largement les différents courants de la gauche et des écologistes, bien au-delà du seul PS.
Et ce sont bien Mélanchon et la direction du PS qui ont cassé la mécanique de cette primaire unitaire : l’appareil PS pour préparer une candidature Hollande et Mélanchon (et la direction du PC et peut-être d’autres) par hostilité à une candidature Hollande !...
Malgré les défauts et limites évidents de la primaire actuelle du PS, on entend déjà les appels à la participation d’autres composantes (de Macron à Mélanchon, en passant par EELV), qui préfigure les appels au ‘vote utile’ et ‘contre la division’.
Les diviseurs d’hier veulent se faire passer pour les rassembleurs d’aujourd’hui.Mais nous sommes quand-même pris dans le piège d’un possible second tour entre l’extrême droite et une droite anti sociale et réactionnaire. Comment en sortir ???
Il est bien difficile de le dire aujourd’hui. Mais peut-être ne sommes-nous pas au bout de nos surprises, dans cette course à la présidentielle qui élimine tous ceux et toutes celles qu’on attendait…En attendant une hypothétique possibilité de recomposition, il est important de soutenir la campagne de Yannick Jadot qui présente avec talent un projet de société sobre, créatrice d’emplois et protectrice de notre environnement.
Avec Yannick Jadot, en 2017, donnons toute sa place à l’écologie. Pour lire les échos de sa campagne, cliquer ici -
La reculade de François Hollande : et après ?
2 décembre 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableN’étant pas en situation d’imposer
sa candidature sans primaire et ayant de fortes chances d’être battu s’il s’y soumettait, François Hollande a reculé devant l’obstacle. Reconnaissons-lui le mérite d’avoir compris qu’il était dans une impasse.
Mais à chaud, on ne peut pas ne pas remarquer que les têtes anciennes sont en train de tomber les unes après les autres. La situation autour de cette présidentielle continue d’être imprévisible.
Pourquoi ?
Au cours des derniers mandats, on a connu des retournements de politiques qui mettent en cause la crédibilité de toute une génération de personnalités politiques.
On a connu les fanfaronnades de Nicolas Sarkozy et ses revirements complets : c’est lui qui a initié le Grenelle de l’environnement, mais qui, quelques années après, déclarait qu’il y en a assez de l’environnement.
On a entendu les promesses de François Hollande sur l’Europe, la lutte contre la finance (…), et qui finalement a développé une politique de subventions énormes aux entreprises, sans conditions.
Et pendant ce temps, les inégalités se sont creusées et le chômage a augmenté.
Bien entendu, il faut adapter les politiques publiques aux évènements toujours difficiles à prévoir ; mais pas les orientations fondamentales !
Une génération politique déconsidérée
Cela a créé une grande méfiance par rapport à la politique ; et tous les hommes politiques qui ont participé au pouvoir devront sans doute rendre des comptes avant que leur parole soit écoutée. Et c’est pourtant cette génération qui postule aujourd’hui à la présidence.François Fillon a été pendant 5 ans le Premier ministre de Sarkozy et est co-responsable de son échec. Il cache cela derrière un discours ultra libéral (privatisations à grande échelle, abandon de services publics, …), de régression sociale (précarisation des contrats de travail, augmentation du temps de travail, recul de l’âge de la retraite, augmentation de la TVA, fin de l’impôt sur la fortune,…) et réactionnaire (remise en cause sur la parentalité, …). Or, on sait (après l’expérience Thatcher) que ces politiques ne pourront amener que des conflits sociaux, de la précarité accrue et une augmentation des inégalités.
Manuel Valls et Emmanuel Macron vont devoir rendre compte de leur politique social-libérale qui a été mise en œuvre. De son côté, Arnaud Montebourg devra expliquer pourquoi ses discours protectionnistes n’ont eu aucun effet sur la réalité et comment ses convictions productivistes et pro-nucléaires sont compatibles avec la crise climatique et écologique et l’échec industriel et financier de la filière nucléaire française.
Le PS aura du mal à se dédouaner de l’échec de François Hollande. La primaire qui va venir semble avoir du mal à sortir du vieux débat entre social libéralisme et productivisme (avec le ralliement des ‘frondeurs’ à Arnaud Montebourg, alors que Hervé Hamon ou même Marie-Noëlle Lienemann semblent plus sensibles à un projet d’avenir tourné vers le développement durable).
Marine Le Pen aura du mal à sortir de son rôle traditionnel d’exutoire et de protestation, et convaincre qu’elle peut faire autre chose que de désigner des coupables (l’Europe, les étrangers, …) pour expliquer ses échecs.
Débattre sur le fond :
Le véritable enjeu de la campagne des présidentielles, c’est que des visages nouveaux puissent nourrir un débat sur le fond, sur un véritable projet de société intégrant la nécessité vitale de l’écologie, de la réduction des inégalités dans notre pays et avec les pays en développement, de la construction européenne. L’enjeu, c’est de faire émerger et demain rassembler autour d’un projet véritablement adapté aux conditions nouvelles du XXIème siècle. -
Un bilan de la COP 22
par Ronan Dantec, de retour de Marrakech
29 novembre 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableDe retour de la COP22, si je devais résumer mon impression de cette conférence en une phrase, ce serait qu’il y a eu à Marrakech deux COP en parallèle : la "COP technique", d’application de l’accord de Paris, entre négociateurs ; et la "COP de l’action", avec une forte mobilisation de la société civile, notamment africaine, et la présentation d’initiatives d’ampleur nouvelle. Nous pouvons ainsi dire, bien que les progrès soient encore évidemment insuffisants, notamment sur le plan financier, que cette COP a globalement tenu son calendrier de mise en œuvre de l’Accord de Paris, avec la décision d’aboutir à l’adoption de tous les mécanismes d’application pour 2018, ce qui est relativement court pour un accord international de cette ampleur (deux fois moins que pour le Protocole de Kyoto). La capacité des acteurs non-étatiques à pousser les Etats à tenir leurs engagements sort renforcée de Marrakech, et les mobilisations des collectivités et entreprises aux États Unis ne sont probablement pas pour rien dans le rétro pédalage de Trump au moins sur la non remise en cause formelle de l’accord.
Pour visualiser la vidéo sur ce sujet, cliquer ici
- Pour lire l’intervention de Ronan Dantec en plénière de clôture de la COP 22, cliquer ici
Concernant l’impact de l’élection de D. Trump sur la bataille internationale pour le climat, Ronan Dantec précise : "L’équipe de négo présente à la COP était celle de l’administration Obama. Elle a accusé le coup suite à l’élection de Trump mais sa feuille de route n’a pas changé : elle était bien là pour traduire en décisions les mécanismes d’application de l’Accord de paris.
Cela s’est traduit par la décision principale de la COP, à savoir de terminer de fixer tous les mécanismes d’application de l’accord dès 2018.
Par ailleurs Trump a reçu la semaine dernière un courrier conjoint de 360 entreprises lui demandant de respecter l’Accord de Paris, ce qui n’est probablement pas étranger à ses propos au New York Times et où il change de position, affirmant finalement qu’il y a un lien entre l’activité humaine et le changement climatique et qu’il reste ouvert sur le sujet." -
Evolution du chômage en octobre 2016
28 novembre 2016, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Format. Profession. - #EmploiLe gouvernement annonce une baisse pour le second mois consécutif : le nombre de chômeurs de cat A recule de 11 000. Pour les cat. A, B et C, on également une baisse de 19 400.
Si on regarde les flux, on constate, par rapport au mois dernier, une augmentation des entrées au chômage (dont 5 500 de fin de CDD) et une baisse des sorties : 8 700 absence au pointage de moins, 4 700 reprises d’emploi de moins mais 5 200 entrées en stage en plus.
Comme montré le mois dernier, il est difficile d’attribuer à ces comparaisons au mois le mois une valeur d’indication sur le marché du travail.
Les indicateurs de tendance :
L’évolution du nombre de chômeurs ABC sur un an repart à la baisse (+0,5% au lieu de +1,06% en sept.), ce qui est encourageant.
Remarque : Si on considère les taux de chômage trimestriels de l’INSEE comme des indicateurs de tendance (et pas comme le seul indicateur du chômage), on retrouve bien une concordance : tendance à la baisse au premier trimestre et surtout au second et inversion de tendance au troisième.
Peut-on pour autant estimer qu’on a une réelle inversion de tendance, alors que le nombre de chômeurs A, B et C n’est toujours pas en baisse sur un an ? Difficile à affirmer !Ce sont les jeunes qui semblent bénéficier le plus de cette tendance, puisque
leur nombre repart à la baisse (-4,6% sur un an). Le chômage des 25-49 ans est proche de la stabilisation (+0,15% sur un an). Par contre le nombre des chômeurs de 50 ans et plus stagne toujours autour d’une augmentation annuelle de 4,5%.
Des signes contradictoires :
D’un côté, on peut noter que le nombre d’offres d’emplois recueillies par Pôle Emploi est en augmentation par rapport au mois précédent : +8,1%
Par contre, la proportion des chômeurs de longue durée est repartie à la hausse pour le second mois consécutif (44,2% contre 43,9% en août) et la durée moyenne du chômage suit la même hausse (579 jours contre 571 en août).En Pays de la Loire :
La situation semble meilleure qu’au plan national, puisquele nombre de chômeurs A, B et C est en baisse sur un an pour la première fois depuis plusieurs années : -0,53%.Souhaitons que cette légère amélioration se confirme dans les mois à venir…
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