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Chômage et exclusion
20 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Format. Profession. - #EmploiLe chômage en août 2019 :
Le nombre de chômeurs de cat. A, B et C (5,539 millions) est en baisse modérée mais régulière depuis le début de l’année. En un an, ce nombre a baissé de 2,15%. Mais la tranche d’âge des 50 ans et plus continue d’augmenter : +0,34 % sur un an.
Cette amélioration semble confirmée par l’évolution du nombre de chômeurs de cat.A : ils sont 3,37 millions fin août, en diminution de 2,87 % sur un an.
Du côté des cat. B et C (ceux qui ont accepté de faire un petit boulot tout en continuant de rechercher un travail fixe), leur nombre est stable. Cela signifie que les offres de courte durée ont cessé d’augmenter, comme le confirme la stabilité du nombre d’intérimaires. Cela correspond aux difficultés de recrutement nouvelles annoncées par les employeurs : ils sont obligés de proposer de conditions moins précaires.
Cependant, certains signes restent inquiétants : avec une moyenne de 635 jours (1 an et 3 trimestres), la durée moyenne du chômage continue d’augmenter et la part des chômeurs de longue durée ne diminue pas (47,5%), On pourrait ajouter que le nombre de ruptures conventionnelles continue de progresser.
Les statistiques de l’INSEE :
Nous ne reviendrons pas sur la non concordance des chiffres du chômage publiés par Pôle Emploi et l’Insee (voir article publié sur ce sujet en cliquant ici) : pour l’Insee, les chômeurs ne sont que 2,366 millions fin juin 2019, et le taux de chômage est descendu à 8,2 % de la population active. Ces différences très importantes sont dues à des profondes divergences dans la définition du chômage et des modes d’établissement des chiffres (résultat des déclarations des chômeurs -le pointage-, pour PE ; sondages trimestriels, pour l’Insee). Nous nous attacherons à prendre en compte les évolutions mises en évidence.
Les types de contrats :
Si le nombre de CDD et d’intérim ne progressent plus, le nombre d’emplois du type autoentrepreneurs continue de progresser (voir graphe). Cela confirme la tendance à la précarisation des status.Le ‘halo autour du chômage’ :
Il s’agit des personnes qui ne répondent pas complètement à la définition (stricte) du chômage utilisée par l’Insee, mais qui recherchent quand même un emploi.
Le graphe ci contre montre que ce ‘halo’ ne diminue pas. Il était de 1,13 million en 2008 pour 1,4 million fin juin 2019. il augmente encore plus pour les hommes.Les personnes ‘inactives’ :
Une tendance est à souligner : le chômage a tendance à baisser parce qu’il y a un peu plus de personnes en emploi, mais aussi parce qu’il y a un peu plus de personnes qui ne travaillent pas et ne recherchent plus de travail. C’est particulièrement vrai pour les hommes de 25 à 49 ans. (Voir graphe ci-contre).
On retrouve sans doute dans cette population des gens qui sont passés par un chômage de très longue durée, puis se sont découragés et vivotent du RSA (au mieux).
Définition : Taux d’emploi = % de la population qui travaille (au moment du sondage) Taux d’activité = % de la population qui travaille ou qui recherche un emploi. La différence entre les deux est le taux de chômage. Par opposition, les personnes ’inactives’ sont celles qui ne travaillent pas et ne recherchent pas d’emploi.Accroissement de la ségrégation sociale et de la pauvreté :
Ce chômage de longue durée vient de loin : ils n’étaient que 1 million fin 2008, avant la crise, sur un total de 3,2 millions de chômeurs. Leur nombre a augmenté de 170 % ! (2,63 millions sur un total de 5,54 millions). Et ce chômage de longue durée désocialise, bouleverse les rythmes de vie, de santé, de nourriture et de logement… Réacquérir des habitudes de vie compatible avec une activité professionnelle est un effort très important qui demande un accompagnement bien plus lourd qu’une remise à niveau professionnelle.
Les stages de formation professionnelle qualifiante, qui sont proposés en plus grand nombre, ne sont pas adapté à ce public marginalisé, qu’il s’agit de réinsérer socialement autant que professionnellement : on ne sort pas d’une telle longue période de fort chômage d’un seul claquement de doigt ; il ne suffit pas que les employeurs disent manquer de main d’œuvre qualifiée.
Mais le gouvernement veut donner la priorité à la ‘valeur travail’… et faire des économies sur les prestations sociales !
C’est ainsi que la réforme de l’indemnisation du chômage imposée par l’État va permettre d’économiser 4,5 milliards €. Mais, selon l’UNEDIC, la moitié des nouvelles demandes d’indemnisation dans l’année à venir va donner lieu à une indemnisation en baisse (dont 21 % sans indemnité ou une indemnisation reportée). Pour lire le rapport de l’UNEDIC, cliquer ic. Les nouveaux exclus iront demander un RSA…
Le résultat de cette politique déjà à l’œuvre, c’est que le taux de pauvreté en France a augmenté de 2018 à 2018 : on est passé de 8,9 millions de personnes en-dessous de ce seuil en 2017 à 9,3 millions en 2018. D’autre part, selon Eurostat, 11 % des jeunes de 15 à 24 ans ne sont ni en étude, ni en emploi, apprentissage ou en recherche d’emploi. Une large majorité des pays de l’Europe fait mieux !
Face à cet abandon des personnes les plus en difficulté par les politiques gouvernementales, il est important que les collectivités locales se mobilisent pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle des publics ainsi rejetés.Sources principales des statistiques : Ministère du travail [https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/], Insee [https://www.insee.fr/fr/statistiques], "Alternatives économiques", ...
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Ensemble pour Sainte-Luce
Réunion participative jeudi 17 octobre 20h30
Imaginons Sainte-Luce demain
17 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Municipale2020La liste "Ensemble pour Sainte-Luce" menée par Anthony Descloziers souhaite recueillir l’avis des lucéennes et des Lucéens en vue d’élaborer son programme et faire autrement et mieux pour Sainte-Luce.
Pour cela vous êtes invité.e.s à participer activement aux rencontres citoyennes qui sont organisées du 8 octobre au 27 novembre 2019 (Pour consultez l’agenda des rencontres, cliquer ici.
Venez échanger, débattre et apporter vos idées pour construire un programme qui répondre à vos souhaits et vos besoins.Le 17 octobre à 20h30, au Manoir de Bellevue,
Aménagement de la ville, habitat, déplacements :
imaginons Sainte-Luce demainAvec Laurent Noblet, adjoint au Maire de Saint-Herblain en charge de l’aménagement durable de la ville
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L’État commande la construction de 6 EPR !
Communiqué de ’Sortir du nucléaire’ (extraits)
15 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Energies - Climat - #Développement DurableLundi 14 octobre, le Monde vient de rendre publique l’existence d’un courrier adressé à EDF par les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Économie et des Finances.
Il en ressort que la décision du gouvernement concernant la construction de nouveaux réacteurs est déjà prise, et que les ministres demandent à EDF de fournir des gages en vue de la construction de six EPR !
Le gouvernement a donc suivi le scénario préconisé par le rapport Collet-Billon-Escatha, dont les grandes lignes ont été dévoilées juste après la démission de Nicolas Hulot et qui préconisait la construction de 6 EPR.
Peu importe qu’une écrasante majorité de citoyennes et citoyens ait exprimé son opposition à la construction de nouveaux EPR, y compris pendant le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie : comme d’habitude, concernant le nucléaire, on ne s’embarrasse pas avec la démocratie !
Refusant de voir la réalité en face, le gouvernement acte une fuite en avant absurde
Cette décision de fait n’est pas seulement gravement antidémocratique, elle témoigne d’un aveuglement accablant. Il suffit d’ouvrir les yeux : le chantier de l’EPR de Flamanville n’en finit pas de s’enliser (10 ans de retard à la livraison- pas encore réalisée-, quadruplement du prix -pour le moment, même incapacité pour l’EPR de Finlande -entrainant des pénalités de 3 milliards €, ...) ; EDF est en quasi-faillite ; la perte de compétences est flagrante à tous les niveaux ; les affaires de malfaçons et de fraude organisée s’accumulent et l’Autorité de sûreté nucléaire elle-même doute des capacités de la filière à réaliser de gros travaux !
Qui peut sérieusement croire que celle-ci pourra se mettre rapidement en ordre de marche pour construire de nouveaux réacteurs ? Et comment attendre d’EDF un état des lieux honnête, au vu de sa tendance récurrente à dissimuler malfaçons et mauvaises pratiques ?
Il est gravissime que le gouvernement cautionne ainsi la fuite en avant d’EDF, incapable de penser la fin du nucléaire et d’envisager une transition vers le 100% renouvelable. « EDF doit continuer à construire des réacteurs, comme le cycliste doit pédaler pour ne pas tomber », avait déclaré le PDG d’EDF. Avec son soutien, EDF va donc pédaler droit dans le mur !
Sauver le nucléaire… en sacrifiant les services publics et le climat ?
Dans cette lettre, le gouvernement invite EDF à recenser les besoins de la filière en « contrats » et en « investissements ».Qui paiera ces « investissements » ?
EDF accroîtra-t-elle encore les économies sur la maintenance des installations, quitte à accélérer le dumping social entre entreprises sous-traitantes et dégrader toujours plus la sûreté ? Les contribuables devront-ils encore renflouer les caisses d’EDF ? Dans quels postes budgétaires, quels services publics le gouvernement taillera-t-il pour financer ces nouveaux projets inutiles et imposés ?
Cette volonté de sauver le soldat nucléaire à tout prix en dit long sur les priorités du gouvernement. Les dizaines de milliards qui seraient gaspillés pour soutenir cette technologie dangereuse et dépassée sont autant de moyens qui feront défaut à la lutte contre le changement climatique. En préparant la production de nouveaux déchets radioactifs et en bloquant un nécessaire changement de système de production et de consommation de l’énergie, nos responsables politiques affichent leur mépris pour les générations futures.
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle à faire front pour empêcher ces projets mortifères de voir le jour. En finir avec le nucléaire est une urgence !
Le nucléaire tue l’avenir, arrêtons-le ! Pour prendre connaissance des actions proposées par "Sortir du nucléaire !" et signer la pétition pour une sortie programmée du nucléaire, cliquer ici. -
Internationaux d’athlétisme à Doha : "On nous prend pour des cons..."
6 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Energies - Climat - #Développement DurableEntre chaleur insoutenable et tribunes vides, les Mondiaux d’athlétisme à Doha, au Qatar, virent à la catastrophe, s’insurge l’éditorialiste d’Europe 1 Virginie Phulpin. Les fortes chaleurs sur Doha, au Qatar, ont provoqué de nombreux abandons et des malaises parmi les athlètes, alors que les tribunes restent désespérément vides depuis le début de la compétition, y compris pour les épreuves de sprint !
"On nous prend pour des cons. Notre champion de marche Yohann Diniz le disait avant même son abandon sur 50 kilomètres. Oui, il a abandonné. Comme 28 participantes sur 70 au marathon féminin. Trop chaud, trop humide, les corps ne résistent pas. Mais à la fédération internationale d’athlétisme, on connaissait les conditions climatiques quand on a attribué ces Mondiaux au Qatar, non ? (...)
Même à minuit à Doha, il fait plus de 32 degrés, 75 % d’humidité, donc en ressenti ça fait plus de 40 degrés. Un temps à ne pas mettre un spectateur dehors. Ça tombe bien, il n’y en a pas, de spectateurs. Les seuls à voir cet ersatz de compétition, ce sont les lampadaires allumés tout au long du parcours. On dirait un escape game." (…)
Et tout ça dans un stade climatisé à ciel ouvert. L’hiver, quand vous mettez le chauffage, vous n’ouvrez pas les fenêtres en grand, a priori ? En gros, c’est ce qu’on voit à Doha. (...)
Vous, là, à la fédération internationale, vous n’avez pas honte ? "
Pour lire l’édito dans son entier, cliquer ici.
Ajoutons que la fédération d’athlétisme ne peut pas plaider la surprise, puisqu’on a déja connu le même phénomène pour les internationaux de handball, en moins pire, puisque les salles étaient fermées... -
Consultation du gouvernement sur l’épandage des pesticides
3 octobre 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableLe Ministère de la Transition écologique et solidaire a lancé une consultation publique sur l’instauration d’une distance maximum des habitations pour l’épandage des pesticides de synthèse.
Pour donner votre avis, suivre le lien suivant : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/consultation-publique-sur-un-projet-de-decret-et-a2032.html.
Vous aussi, donnez votre avis !
Vous trouverez ci-dessous ma contribution.150 mètres, en attendant l’interdiction totale des pesticides de synthèse
Nous sommes tous concernés :
A plusieurs reprises, des personnes volontaires aidées par les collectifs « Nous voulons des coquelicots » ont fait procéder à l’analyse de leur sang. Et ils ont tous constaté que leur sang contient des traces de pesticides, même celle et ceux qui utilisent des aliments issus de l’agriculture biologique (certes en moins grande quantité).
Il s’agit donc bien d’un problème général qui concerne tout le monde.
Quels en sont les effets ?
Nous avons en mémoire les enquêtes et reportages sur les nombreux cancers touchant des jeunes agriculteurs (et surtout viticulteurs) d’une façon anormale. Et nous avons en tête que l’Agence internationale de la santé considère le glyphosate, par exemple, de substance probablement cancérogène.
Un objectif prioritaire :
Dans ces conditions, on ne peut fixer qu’un seul objectif, largement partagé par nos concitoyens :L’interdiction totale et définitive de tous les pesticides de synthèse
L’objet de la présente consultation :
Il s’agit d’instaurer une distance minimum entre les zones concernées par les épandages de pesticides et les lieux d’habitation.
Il pourrait s’agir d’une mesure transitoire permettant de faire avancer la conscience des agriculteurs encore utilisateurs, en attendant une interdiction totale ; à la condition qu’une date limite et définitive d’utilisation de ces pesticides soit clairement arrêtée. Il est donc anormal que l’exécutif aie refusé d’inscrire une telle échéance dans la loi.
Aujourd’hui, les agriculteurs qui procèdent aux épandages sont équipés de véritables scaphandres, et c’est une bonne chose.
Mais comment soutenir que l’instauration d’une distance de 5 à 10 mètre des habilitations (y compris des cous de récréation des écoles !) soit sérieuse ???C’est la raison pour laquelle je soutiens l’action des Maires qui ont promulgué un arrêté instituant une distance minimum de 150 mètres de toute habitation pour les épandages de pesticides de synthèse (= chimiques).
J’ajoute que la même distance devrait être instaurée pour protéger les exploitations agricoles pratiquant l’agriculture biologique.Vous avez jusqu’à demain (vendredi4 octobre) pour donner votre avis, en cliquant ici.
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