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Dix-neuf maires et présidents de métropoles écologistes interviennent
26 août 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableA l’occasion du « jour du dépassement de la Terre » le 22 août, les élus, parmi lesquels Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, et Michèle Rubirola, maire de Marseille, plaident dans une tribune au « Monde » pour « une relance économique au service de la planète ».
Publié le 22 août 2020 à 02h49 - Mis à jour le 24 août 2020 à 12h33Tribune
Aujourd’hui, nous avons épuisé la Terre. Mais cette année, l’échéance du « jour du dépassement de la Terre », samedi 22 août, a été retardée de trois semaines. Peut-on s’en réjouir ? Doit-on s’en contenter ? Ces trois semaines sauvées résultent de la pandémie qui a paralysé nos économies, nos productions, nos déplacements. Pas de quoi se réjouir, donc. Mais cette crise nous force à la lucidité collective mettant au jour nos insuffisances, nos dépendances dans un espace livré à la mondialisation.
Pour peu que l’on questionne alors nos modes de vie s’entrouvre la possibilité d’un monde d’après. Nous pouvons encore inverser la courbe de la destruction de nos écosystèmes. Nous devons pour cela imaginer un changement durable de nos modes de vie, de production et de consommation qui ne soit pas uniquement contraint par l’urgence. Qui ne soit pas subi mais choisi. Qui résulte de nos choix politiques, de nos options économiques.
« Nos villes ont un cruel besoin de sortir des logiques de compétitivité, de concurrence, de globalisation »
Récemment élus, nous mesurons notre responsabilité vis-à-vis des habitantes et des habitants de nos territoires. Mais bien au-delà. Car nous sommes déterminés à initier un mouvement local qui a vocation à s’étendre. Sur nos territoires nous conduirons les objectifs de la COP21, et plus encore. Nos engagements politiques sont clairs depuis le début. Nous sommes résolus à enrayer le dérèglement climatique et ses conséquences sociales et économiques. Nos choix budgétaires de l’automne traduiront cette transition économique et écologique.Par l’écologie, nous offrons une autre voie, celle de la résilience, celle d’une relance économique au service de la planète. La voie qui nous offre un avenir. Les crises à répétition que nous vivons imposent que nous fassions des choix clairs et intelligents, bien loin du « en même temps ». Et pour commencer, il y a urgence à engager la relocalisation de nos économies, l’ancrage de nos vies dans nos territoires.
Les solutions sont d’abord locales, ce sont celles du quotidien, celles que nous partageons toutes et tous dans nos rues, nos écoles, nos commerces. Par la commande publique, nous devons, lorsque cela est possible, privilégier la production locale. Nos villes ont un cruel besoin de sortir des logiques de compétitivité, de concurrence, de globalisation. Nos générations et celles à venir ont besoin d’un changement de paradigme. Nous le réussirons ensemble, sans laisser personne au bord du chemin.
Répondre à l’urgence
L’écologie est la meilleure alliée de l’économie parce qu’elle naît de nos quotidiens. Rénover thermiquement nos logements, structurer des filières locales, soutenir les entrepreneurs engagés pour la transition, c’est créer des emplois non délocalisables et qui redonnent du sens pour celles et ceux qui les occupent. Loin de l’anonymat des grandes surfaces, de la publicité outrancière, nous défendons une économie de proximité portée par des commerces et des artisans locaux.
Nos villes seront celles des enfants, des aînés, pour toutes et tous. La nature reprendra sa place dans les cours d’école, dans nos rues partout où elle en a été bannie. Les repas offriront une alimentation saine et savoureuse et accessible à tous les budgets. Naître et grandir en ville redeviendra une force parce que nous croyons qu’elles peuvent être à nouveau respirables, apaisées et solidaires.
Nous devons toutes et tous nous engager dans la grande transition qui s’impose. C’est l’ambition que nous défendons, répondre à l’urgence sociale, économique et climatique, chacune et chacun à notre échelle. Le gouvernement s’inscrit dans une logique de continuité et de conservatisme d’un monde qui ne sait pas prendre soin de lui. Nous prenons notre part dans la grande transition qui s’annonce, nous appelons le gouvernement à prendre la sienne.
Signataires : Laurent Amadieu, maire de Saint-Egreve (Isère) ; François Astorg, maire d’Annecy ; Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg ; Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon ; Mohamed Boudjellaba, maire de Givors (Rhône) ; Jean-Marc Defrémont, maire de Savigny-sur-Orge (Essonne) ; Béatrice Delorme, maire de Saint-Germain-au-Mont-d’Or (Rhône) ; Emmanuel Denis, maire de Tours ; Grégory Doucet,maire de Lyon ; Christian Duchêne, maire de Saint-Fons (Rhône) ; Pierre Hurmic, maire de Bordeaux ; Pia Imbs, présidente de la Métropole de Strasbourg ; Christian Métairie, maire d’Arcueil (Val-de-Marne) ; Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers ; Eric Piolle, maire de Grenoble ; Nadine Reux, maire de Charnècles (Isère) ; Michèle Rubirola, maire de Marseille ; Laetitia Sanchez, maire de Saint-Pierre-du-Vauvray (Eure) ; Anne Vignot, maire de Besançon et présidente du Grand BesançonIl y a 0 message(s) de forum -
L’INSEE et l’évolution du chômage en temps de crise sanitaire
23 août 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiChômage et ‘halo autour du chômage’ :
Dans son résumé trimestriel, l’INSEE nous prévient : « Une baisse en trompe l’oeil... ». Et effectivement, les sondages réalisés par l’INSEE fin juin donnent des résultats … surprenants : Partant d’un chiffre de 8,1 % de la population active fin 2019, le chiffre de juin s’établit à 7,8 % fin mars et 7,1 % fin juin !
L’explication de ce résultat tient à la définition du chômage utilisée par l’INSEE (définition du Bureau International du Travail) : est reconnu chômeur quelqu’un qui n’a pas travaillé (même une heure) durant la semaine, qui est disponible pour travailler dans les deux semaines à venir et qui a fait des démarches actives de recherche de travail dans le mois précédent. Dans ces conditions, on comprend aisément que des personnes qui sont confinées aient pu répondre par la négative à l’une ou l’autre des questions posées lors du sondage (anonyme) de l’INSEE….
On le sait, pour éviter la rigueur de cette définition du chômage, l’INSEE a créé une autre catégorie : le « halo autour du chômage » qui comprend des personnes qui ne répondent pas strictement à la définition, mais qui sont privées d’emploi et souhaitent retrouver un travail. Et si on prend en compte cette catégorie, et surtout le total des deux, on obtient une vision plus crédible du phénomène actuel (voir courbes).
Celà n’est pas surprenant. De la même façon, avec les chiffres de Pôle Emploi, si on ne regarde que les chiffres de la catégorie A, on passe à côté de la réalité du ‘phénomène chômage’.Il faut aussi regarder les catégories B et C (celles et ceux qui ont accepté un ’petit boulot’ de quelques jours ou quelques heures au cours du mois précédent), comme le montre les courbes suivantes dans l’article du 29 juillet dernier. (pour le relire, cliquer ici.
Cependant, les analogies s’arrêtent là, puisqu’il est impossible d’établir une correspondance entre les définitions utilisées par les deux institutions.
Autres indicateurs de l’INSEE :
Comme indiqué dans les articles précédents, l’INSEE nous donne des chiffres intéressants sur l’évolution des différents types de contrats de travail.
Quelques constats :
le nombre de personnes au travail a diminué au cours du second trimestre 2020. Le chômage a donc gagné du terrain.
pour le moment, le nombre de personnes en CDI a peu diminué (mais quand même de 0,3 % de la population). C’est grâce à la politique de compensation du chômage partiel. Mais on sent que cela ne va pas durer indéfiniment.
Par contre, ce sont les contrats précaires (CDD et intérim) qui ont subi de plein fouet la crise sanitaire.
Attendons la suite, avec les chiffres de Pôle Emploi de fin juillet.
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Bilan de la sortie du nucléaire en Allemagne
15 août 2020, par Patrick Cotrel - #Energies - ClimatDans un article récent publié dans « le journal de l’énergie », Bernard Laponche (expert en énergie nucléaire) remet les choses au point par rapport aux affirmations qui circulent depuis plusieurs années sur l’Allemagne. Selon ces affirmations, « la décision prise par l’Allemagne en 2000 de sortir du nucléaire a entraîné pour ce pays :
– Une augmentation de la production d’électricité à partir du charbon.
– Une augmentation des émissions de CO2 (GES) de la production d’électricité en Allemagne.
– La nécessité pour l’Allemagne d’importer de l’électricité de la France, principalement d’origine nucléaire. Qu’en est-il vraiment ? »
En voici un résumé.
L’évolution des productions d’électricité :On va surtout se concentrer sur la période 2000-2018 qui correspond au désengagement de l’Allemagne du nucléaire (7 centrales fermées en 2011).
A la lecture de ce tableau, on constate que l’augmentation de l’électricité renouvelable (+191,2 Twh) n’a pas empêché de diminuer la production d’électricité à partir du charbon et de lignite (-68,5 Twh), tout en marginalisant la production d’origine nucléaire (-93,6 Twh, avec seulement 76 Twh restant).
Cependant, on note que la production à base de gaz naturel a augmenté (+30,9 Twh), avec une compensation non complète de l’augmentation de l’électricité renouvelable (différence = 1,8 Twh) : c’est une production beaucoup moins émettrice de Gaz à Effet de Serre que le charbon, mais quand même à base d’hydrocarbure.
Toutes ces mutations ont été effectuées avec une baisse des GES émis pour produire l’électricité, comme le montre le graphique suivant :
Remarque : pendant cette période 2000-2018, la production totale d’électricité a nettement augmenté (+65 Twh).Les exportation/importation d’électricité
A partir de 2003, les exportations nettes sont toujours positives et atteignent leur maximum en 2017 (53 TWh).
A l’exception de l’année 2011 qui est un cas à part (arrêt de 8 réacteurs nucléaires), l’exportation nette vers la France est toujours positive sur la période 2006-2018.
Conclusions :
A l’épreuve des chiffres, les affirmations des nucléocrates à propos de la sortie de l’Allemagne du nucléaire, s’avèrent de purs et simples mensonges, une tentative honteuse pour accréditer que la sortie du nucléaire est impossible, sauf à accélérer la crise climatique.
Pour lire l’article de Bernard Laponche, cliquer ici.
Remarque supplémentaire et personnelle : Pourtant, l’Allemagne pourrait améliorer son bilan carbone en matière de production d’électricité : il suffirait pour cela de freiner sa production électrique à partir du gaz naturel ET de réduire ses exportations d’électricité. Mais réduire les exportations allemandes, c’est s’attaquer à une conception économique bien ancrée... -
A-t-on vraiment besoin de la 5G ?
5 août 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatDans ce blog, j’ai publié le 13 février 2020 une intervention de Michèle RIVASI, députée européenne célèbre pour ses batailles pour la santé, qui expliquait pourquoi elle demande un moratoire sur le déploiement de la 5G, . Pour relire cet article, Cliquer ici.
Et dans un article publié également sur ce blog, je rendais compte d’un dossier qui alertait sur le coût énergétique de plus en plus énorme de l’informatique, et tout particulièrement de la téléphonie mobile, le déploiement de la 5G représentant un saut très important … pour pouvoir regarder des films en très haute définition sur un écran minuscule ! Pour relire cet article, cliquer ici.
Dans une interview pour Ouest-France du 31 juillet, le nouveau secrétaire d’État chargé de la transition numérique (Cedric O) affirme : « La France a vraiment besoin du réseau 5G ». Pour télécharger l’interview, cliquer ici
Et encore une fois, le secrétaire d’État tente de tout amalgamer et de nous livrer tout cela dans le paquet de la modernité et du progrès (agriculture encore plus industrialisée, ...).
Pourtant, la 5G ne concerne QUE la téléphonie mobile, ce qui n’a rien à voir avec la télémédecine ou le télétravail. Pour tous ces domaines professionnels, le véritable progrès, c’est la fibre optique, même si cela peut aussi avoir quelques effets pervers (par exemple en matière d’énergie – mais pas sur la santé).
Ce que nous savons de la 5G, c’est qu’elle entraîne une augmentation très importante du niveau de rayonnement des ondes électromagnétiques, et peut-être des atteintes à la santé, comme le craint Michèle Rivasi.
Ce que nous savons aussi, c’est que des trusts internationaux (genre Netflix) n’attendent que cela pour augmenter leurs diffusions et leurs profits.
Non, non et non, un moratoire pour le déploiement de la 5G est indispensable pour évaluer les risques sur la santé et sur le réchauffement climatique ! -
Evolution du chômage en juin 2020
29 juillet 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLa tendance constatée en mai se poursuit en juin. En mars et avril, les contrats précaires (cat. B et C) n’avaient pas été renouvelés, ce qui a entraîné la réinscription des personnes concernées en cat. A (aucun travail effectué dans le mois). d’où ce pic des cat A en avril à hauteur de 4,3 millions de chômeurs.
Accroissement du chômage et transfert entre catégories :
En mai et juin, les embauches ont repris, mais avant tout en contrats précaires (d’où cette ré-augmentation des cat. B et C). Logiquement, la cat. A a diminué à 3,96 millions,sans revenir à la situation d’avant crise (3,2 millions) ; et cette diminution a été supérieure à la création d’emplois précaires. Ce qui fait que le total des chômeurs de cat. A, B et C atteint un niveau record de 5,85 Millions (+4,6 % en un an). Voir courbe ci-contre.
Ce sont les jeunes de moins de 26 ans qui ont le plus été victimes de cette situation : +10,2 % en un an (+4,6 % pour l’ensemble).
Les entrées et sorties du chômage :
Les mouvements d’entrées et sorties du chômage reprennent un niveau presque normal, surtout pour les sorties du chômage par les embauches (114 000 embauches contre 40 000 en avril) et les entrées en stages (69 000 en juin contre 13 000 en avril), alors que les entrées au chômage ont moins varié (493 000 en juin contre 462 000 en avril).
Cela confirme que la crise de chômage que nous avons connue depuis mars dernier tient plus au défaut d’embauches et d’offres d’emploi qu’à des licenciements (grâce au dispositif du chômage partiel).
L’examen du nombre des offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi le confirme : 184 000 en juin contre 74 000 en avril, mais pas au niveau d’avant crise (262 000 en février).
En Pays de la Loire :
Alors que la situation en mai était un peu alarmante, les chiffres de juin témoignent d’une situation plus normale : 13 300 offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi en juin, contre 8 400 en mai. Mais le niveau de février (17 900 offres) n’est pas revenu.
Le scandale de l’indemnisation des chômeurs :
Depuis le 1erv avril (ce n’est pas un poisson, ou alors, il ne sent pas bon), le calcul de l’indemnisation des chômeurs a changé. Le salaire journalier de référence, qui sert à déterminer le montant de l’allocation chômage, n’est plus la somme des salaires perçus divisé par le nombre de jours travaillés, mais la somme des salaires perçus divisé par TOUS les jours (travaillés ou non, sauf accident du travail, maternité ou maladie de plus de 15 jours).
Conséquence, ce sont les travailleurs ayant des contrats précaires et irréguliers (intérim, CDD courts, temps partiel non choisi, …) qui vont voir leur indemnisation baisser de façon importants, comme le montre le schéma ci-dessous.
Alors que le nombre des chômeurs de cat B et C (ce sont ceux qui ont ces contrats précaires) est en train d’augmenter fortement, ce sont ceux là qui sont lourdement pénalisés par cette réforme.
Bien entendu, cette « réforme » n’a été approuvée par aucun syndicat de salariés ni aucune organisation de chômeurs.
Dernière nouvelle : précisions du ministère du travail
Par un décret en date du 27 marst, l’application du nouveau calcul du Salaire Journalier de Référence est reporté au 1er septembre 2020.
Très bien ! mais que se passera-t-il après le premier septembre ? Les contrats précaires auront-ils disparu ou leur nombre diminué ? ...
Autre nouvelle : les conditions de durée pour l’ouverture de droits à indemnisation.
La réforme appliquée au 1er novembre 2019 durcit ces conditions : au lieu de 4 mois de travail sur les 28 derniers mois, on est passé à 6 mois dans les 24 derniers mois. Et pour le rechargement des droit, on est passé de 150heures de travail à 6 mois.
Ce durcissement est remis en cause par un décret paru le 30 juillet : entre le premier août 202 et le 31 décembre 2020, on revient à 4 mois de travail pour ouvrir des droits ou bien pour recharger les droits, sans pour autant à la période de référence de 28 mois qui existait avant le 1er novembre 2019.
Comprenne qui pourra dans cette division en plusieurs tranches parmi les chômeurs qui se sont inscrits après le 1er novembre 2019 !!!
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