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Quelle zone industrielle au Carnet ?

mardi 8 septembre 2020, par Patrick Cotrel - - -

Pour favoriser la relance de l’économie, le gouvernement Macron a créé des zones d’activité « prêtes à l‘emploi » (ou clé en mains), afin de réduire les délais de démarrage. Les activités ainsi favorisées devraient être en rapport avec la transition écologique et numérique… La zone du Carnet a été donné comme exemple.
Les plus anciens se souviennent de ce site où devait être construite une centrale nucléaire il y a quelques dizaines d’années. Après une large mobilisation, ce projet fut abandonné après l’arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République.
Sauf qu’il serait écologiquement responsable de ne pas trop consommer des surfaces naturelles ou cultivées au profit des activités industrielles ou du logement, et d’être aussi rigoureux pour l’étalement industriel et commercial qu’on ne l’est (à juste titre) pour l’étalement urbain.
Le port autonome de Nantes-Saint-Nazaire s’est précipité pour s’étendre, sans se poser la question de la possibilité de réorganiser ses infrastructure existante, comme le port à charbon de Montoir qui va devoir grandement réduire son activité (au moins). A signaler aussi que ce site est aujourd’hui plus fragile, puisqu’il a été submergé lors de la tempête Xintia.
Voir ci-dessous le communiqué de presse élaboré par les élu.e.s écologistes et citoyens du Conseil Régional et l’organisation EELV des Pays de la Loire.


Nantes, le 4 septembre 2020
L’estuaire de la Loire comprend plus de 20 000 hectares de zones naturelles. C’est aujourd’hui le seul grand estuaire français qui ne bénéficie pas d’une protection écologique et juridique suffisante.
Le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire porte un projet d’extension sur le site du Carnet visant à transformer 110 hectares d’une zone naturelle de l’estuaire en parc d’activités éco-technologiques. Pour nous, représentant.e.s d’EELV Pays de la Loire, élu.e.s. EELV des Pays de la Loire et élu.e.s écologistes et citoyens au Conseil régional, la priorité doit aller à la préservation des espaces naturels et non industrialisés. Nous demandons donc au Grand Port Maritime de stopper son projet d’extension sur le site du Carnet et de chercher d’autres solutions que l’artificialisation d’espaces naturels de l’estuaire dans la stratégie de développement de ses activités à court et à long terme, à penser dans la perspective d’une démarche de transition écologique et énergétique.
Optimiser l’espace portuaire plutôt qu’artificialiser de nouveaux espaces
Plus que jamais aujourd’hui, le raisonnement qui conduit à privilégier les nouvelles implantations industrielles sur des espaces naturels est à inverser. A l’heure du défi climatique et du risque de submersion, l’implantation de nouveaux projets portuaires est à envisager en priorité sur les friches industrielles existantes ou futures. Le Grand Port Maritime doit faire d’urgence un état des lieux de ses espaces portuaires et définir à la fois une politique de densification foncière en optimisant les espaces existants et une politique de préservation ou de restauration des espaces naturels.(*) C’est dans ce cadre que se développeront de nouveaux emplois et activités pérennes dans des secteurs d’avenir comme celui des énergies marines renouvelables.
L’écologie de demain ne s’inventera pas en bétonnant l’espace naturel du Carnet
Le projet du Carnet est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Sous couvert d’installation d’entreprises éco-technologiques, dont aucun projet concret n’existe à ce jour – malgré les recherches du GPM en ce sens depuis 3 ans -, le Grand Port Maritime s’apprête à remblayer et bétonner 110 hectares de zones naturelles, dont une partie de zones humides et submersibles. Dans le contexte actuel de crise climatique et d’extinction de la biodiversité, il n’y a pas lieu de réaliser ces travaux.
Renouveler le dialogue avec toutes les parties prenantes
Aujourd’hui, l’enjeu de la préservation de l’estuaire ne peut être dissocié de la stratégie de maintien et développement des activités du Grand Port Maritime. Il y a donc urgence à réunir tous les acteurs autour de la table : direction du port, Etat, collectivités, associations, riverains et entreprises pour remettre à plat la stratégie du Grand Port Maritime et prioritairement engager un dialogue sur l’avenir de l’estuaire en tant que territoire de biodiversité à préserver, en intégrant le risque de submersion aujourd’hui sous-estimé, ainsi que le développement du port autour d’une industrie écologique.
EELV Pays de la Loire, les élu.e.s EELV des Pays de la Loire et les élu.e.s du groupe Ecologiste et Citoyen au Conseil régional

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