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Echos du Conseil municipal du 17 février 2021
20 février 2021, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Séances du Conseil Municipal - #Energies - Climat - #Développement Durable - #Nantes MétropoleEncore un Conseil très long (4h45 !), malgré un ordre du jour plus réduit, mais comprenant des questions importantes.
Deux questions ont été principalement débattues : l’annonce de la mise en route du projet d’Agenda 2030 et le Débat d’Orientations Budgétaires.
Un débat a également eu lieu avec la participation de Jean-Claude Lemasson (Maire de St-Jean-de-Boiseau et Vice Président de Nantes Métropole) à propos du Pacte de gouvernance de Nantes Métropole.L’Agenda 2030 :
Présenté par Julien Foussard. « Depuis maintenant plus de 40 ans, les alertes sur la dégradation de notre environnement se multiplient » : « Changements climatiques. mais aussi disparition massive de biodiversité, pollution des terres et de l’eau, acidification des océans, exploitation excessive des ressources naturelles… Les conséquences de ces désordres se manifestent déjà au quotidien. A cela s’ajoutent le creusement des inégalités, l’exclusion sociale, la recherche acharnée et déshumanisantedu profit économique. Face à ces enjeux, nombre de dirigeants restent sans action ou qu’à tous petits pas. »
« Bien que notre marge de manœuvre soit chaque jour un peu moins grande, nous avons encore la possibilité de changer le cours des choses. »
« Tel le Colibri de la célèbre légende chère à Pierre Rabhi, la Ville de Saine Luce a décidé de faire sa part (en s’appuyant sur la démarche Agenda 2030.) »
Dans la lignée du sommets de la terre de 1992 et des COP (dont la COP21 de Paris), des engagements ont été pris par une grande majorité des Etats. Mais ces engagements sont insuffisants par rapport à la gravité de la menace, et ces engagements sont rarement tenus (par la France, par exemple).
Ce sont donc tous les gouvernements locaux, les communes, les associations, les entreprises et les particuliers qui doivent traduire et mettre en œuvre, à leur niveau, les 17 objectifs, déclinés en 169 sous-objectifs, adoptés par les nations Unies en septembre 2019. (pour télécharger la déclaration de l’ONU et les 17 objectifs, cliquer ici).
Dans un premier temps, nous allons faire de la sensibilisation des élus et du personnel avec l’aide d’un organisme qu’il nous reste à trouver. Puis chaque service fera un état des lieux et des propositions. Dans un second temps, dès que cela sera possible, des Lucéen.ne.s seront associé.e.s à la démarche pour proposer des initiatives associatives, d’entreprises, citoyennes, …
L’ensemble des propositions constituera le Programme d’actions Agenda 2030.
Délibération adoptée à l’unanimité.Le débat d’Orientations Budgétaires : Présenté par Michel Daculsi.
Les incertitudes de la période : combien de temps va durer l’actuelle crise sanitaire, avec les conséquences économiques et sociales qu’on commence à percevoir ? En 2020, la crise a entraîné des dépenses supplémentaires de 141 000 €. Quelle va être la compensation de l’État concernant la disparition progressive de la taxe d’habitation, sachant qu’il s’agit là d’une perte d’autonomie des communes ? Autre préoccupation : la non prise en compte pour cette année de l’augmentation de la population (base pour les impôts locaux et la dotation de fonctionnement versée par l’État)…
Nos objectifs pour la période :
- aider les populations les plus touchées par la crise ;
- ne pas augmenter les taux d’imposition ;
- répondre à la demande de services publics ;
- remettre en état les bâtiments municipaux ;
- engager la transition écologique et énergétique (nature en ville, isolation des bâtiments communaux, …) ;
Tout en mettant en place une véritable participation citoyenne aux décisions municipales.Projets pour 2021 :
- renforcement des aides et de la présence du CCAS, aider les familles les plus en difficulté ;
- mettre en place les outils de concertation pour les projets d’investissement et engager l’élaboration de l’agenda 2030 ;
- engager la réparation des bâtiments communaux et la rénovation énergétique : hôtel de ville (1,2 M€), toiture salle Chéreau, changement des éclairages dans les salles, (...) ;
- engagement des études pour la future école et pour un terrain de football.
Projets pour les 3 ans à venir :
- remise à niveau du nombre des agents municipaux (augmentation de la masse salariale de 8,75 (2020) à 9,3 M€ (2021) ;
- passage du total des frais de fonctionnement de 14 M€ (2020) à 14,7 M€ en 2021 et 15,1M€ en 2023 ;
- pour l’épargne brute, passage de 3 M€ en 2020 à 2,5 M€ en 2021 et 2,3 M€ en 2023, puis stabilisation ;
- pour l’épargne nette, passage de 2,2 M€ en 2020 à 1,5 M€ en 2023, puis stabilisation ;
- total des investissements entre 2021 et 2023 à 17,6 M€ sans emprunt nouveau. Ce qui fait que l’endettement va baisser de 9 M€ en 2020 à 7,2 M€ en 2023, avec une capacité de désendettement de 3,22 ans (taux d’alerte à 10 ans).
Des interventions de l’opposition :
M. Brasselet évoque l’audit sur l’état du patrimoine qui a été faite en 2019. Selon lui, le taux de vétusté a été estimé à une valeur « juste tolérable ».
Réponses de plusieurs membres de la majorité : cinq toitures fuient lorsqu’il pleut (mairie, école de musique, salle Chéreau, …) ; lorsqu’il fait chaud l’été, la température monte jusqu’à 39° dans certains bureaux de l’Hôtel de ville ; le Centre Technique Municipal est dans un triste état, ...Les agents ont le droit de travailler dans des conditions normale… Vous avez largement sous-estimé ce domaine.
Voir aussi, à ce sujet, l’article « Faites ce que je dis, pas ce que j’ai fait... » en suivant le lien suivant.
M. Bourgeolet reproche à la présentation d’être incomplète : pour gérer un budget, il faut maîtriser les charges. Où sont vos objectifs à 6 ans ? Où sont vos indicateurs financiers Où en sera la dette en 2026 ? le niveau d’épargne n 2026 ? Le nombre d’années de désendettement en 2026 ? Il n’y a aucun chiffres dans cette présentation.
Plusieurs membres de la majorité interviennent pour préciser que, d’une part il y a trop d’incertitudes pour faire des prévisions sérieuses 6 ans à l’avance, et d’autre part que nous ns sommes pas prêts à nous mettre au garde à vous devant les chiffres et les ratios. Pour nous, ce sont les objectifs politiques qui doivent primer ; pas les chiffres et les ratios.
Dans une seconde intervention, il dénonce à l’avance une situation financière qui ne pourra que se dégrader par manque de maîtrise des frais de fonctionnement. Vous serez contraints d’emprunter et, en 2026, vos successeur vont trouver "une situation encore plus catastrophique que ce que nous avons trouvé en 2014 !"
Puisque l’opposition veut des chiffres, en voilà :
Le tableau ci-dessous reflète le bilan de l’action de l’ancienne majorité pour le fonctionnement. L’année 2020 (de toute façon très perturbée) n’est pas présente car le compte administratif n’est pas encore connu.
Les recettes de fonctionnement ont augmenté de 14,3 %, principalement grâce à l’augmentation du produit des impôts et taxes (+14,9%). C’est la conséquence de l’augmentation de la population lucéenne.
Les dépenses n’ont augmenté que de 8,6 % et les dépenses de personnel que de 6,2 %. Mais certains services ont été sous-traités et se retrouvent dans les dépenses des services. Il est donc juste d’additionner les deux lignes. Cette somme n’a augmenté que de 10,2 %.
Trois conclusions :
1/ Contrairement à ce que vous avez dit pendant 6 ans, ce n’est pas les économies qui ont permis d’augmenter l’épargne. Mais c’est avant tout l’augmentation des produits des impôts et taxes résultant qui a été la partie dynamique de ce budget.
2/ La différence entre recettes et dépenses démontre parfaitement le déficit de l’offre de services publics, qui n’a pas suivi l’augmentation de la population et de ses besoins de services.
3/ Avec ce surplus d’épargne, l’ancienne majorité n’a même pas été capables d’entretenir correctement le patrimoine communal (voir plus haut).
Le Pacte de Gouvernance de Nantes Métropole
M. Lemasson présente ce pacte qui réaffirme qu’il y a deux piliers pour Nantes Métropole : l’exécutif et les Maires qui ont autorité sur leur territoire.
Les Pôles de proximité et les conférences de pôle vont mieux intégrer les Conseiller municipaux non communautaires qui seront mieux tenus informés de la vie de Nantes Métropole.
D’autre part, des ‘G24’ réuniront régulièrement les conseillers des 24 communes ayant la même délégation ; De plus, il y aura des réunions de ‘Convention des élus’ rassemblant TOUS les élus municipaux (778 élus).
Enfin, la mise en place de dispositifs de démocratie participative permettront de cerner la place des citoyen.ne.s.
L’opposition doute que l’opposition soit réellement concernée par ces nouveaux dispositifs. Elle s’est abstenue.
Informations diverses (du Maire)L’aide aux devoirs reprend. Elle sera bientôt étendue à Félix Tessier.
Le nombre de personnes vulnérables en lien au CCAS a doublé (172 personnes). Un service « allo solidarité » est mis en place 24h/24.
un marché du soir sera mis en place à la Minais en septembre. Plus de 600 personnes ont répondu à l’enquête.
nouvelle école : le terrain envisagé pose de gros problèmes, car il est en zone agricole durable. Il faudrait modifier le PLUM. C’est long et complexe, avec un risque contentieux. De plus, les études prospectives laissent penser que le besoin pourrait se faire sentir en 2025 et non en 2024. Il ne faut pas pour autant baisser la garde : il faut rapidement fixer le foncier (rare) pour ce projet. Par ailleurs, Marianne Bessemoulin précise que le groupe scolaire comprendra, dans un premier temps, 8 classes, un APS et une salle de restauration. Une attention particulière sera portée sur les frais de fonctionnement (fluides…).
Catherine Corbes informe que le tirage au sort pour déterminer les membres des 5 Commissions Consultatives et du groupe de travail sur les Comités de quartier a eu lieu. Ils se réuniront courant mars. Il y a eu 181 candidatures (131 personnes) pour 70 places.
Voeu de soutien aux salariés de l’entreprise Mecachrome
Ce vœu adopté à l’unanimité affirme :
« Les élus du Conseil Municipal de Sainte-Luce-sur-Loire affirment leur soutien aux
salariés de Mecachrome touchés par ce plan social. Ils demandent à ce que les
salariés soient accompagnés par Airbus, l’État et la Région, avec l’appui de Nantes
Métropole, dans la recherche de solutions, notamment par un plan de formation
longue durée leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences certifiantes et
qualifiantes. »
Pour lire le vœu voté par le Conseil municipal de Sainte-Luce le 17 février et le communiqué commun Nantes Métropole / Mairie de Sainte-Luce, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 795.5 ko)
- info document (PDF - 172.6 ko)
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Emouvante cérémonie à la mémoirede Renée et Jean Losq
13 février 2021, par Patrick CotrelSamedi 13 février à 14h30 place Jean-Losq, près du château de Chassay, la mairie et le comité du souvenir des fusillés de Nantes et Châteaubriant ont organisé un hommage aux résistants Renée et Jean Losq, à l’occasion des commémorations du procès des 42 de 1943. Cette cérémonie était présidée par le Maire, Anthony Descloziers.
Après le drame des 50 otages en octobre 1941, les Allemands menèrent une opération d’envergure contre la résistance communiste française et espagnole, d’août 1942 à janvier 1943.Les arrestations aboutirent au procès des 42, du 15 au 28 janvier 1943 à Nantes. Après un jugement sommaire, 37 d’entre eux furent condamnés et exécutés de janvier à mai 1943.
Parmi eux, Jean Losq. Son épouse, Renée Losq, fut emprisonnée avant d’être envoyée dans les camps de concentration allemands de Ravensbrück et Mauthausen. Elle fut libérée en 1945 et retrouva sa famille. Elle s’installa à Sainte-Luce dans les années 50. Dans les années 80 et 90 jusqu’à sa disparition en 2003, elle devint progressivement la mémoire locale de la résistance et de la déportation, militant au sein de l’A.R.A.C. (Association Républicaine des Anciens Combattants).
En février 2013, la Ville a inauguré une sculpture hommage à Renée Losq, installée place Jean-Losq, près du château.
Cette œuvre, dénommée « Espérance » a été conçue par l’artiste Anne Le Louarn.
En raison du contexte sanitaire, la cérémonie s’est tenue en comité restreint.Pour téléchargez le document « Renée et Jean Losq, mémoires de résistance en pays Nantes », édité en 2013 par la Ville et conçu par l’association Au bord du fleuve, cliquer ici.
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Transition climatique et écologique : le double discours du gouvernement
7 février 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Déplacements - #Développement DurableLa Convention Citoyenne pour le Climat : une référence
De nombreuses instances ont eu à se prononcer sur la politique du gouvernement depuis le mouvement des gilets jaunes.
Par l’indépendance de ses membres tirés au sort et par le temps consacré à l’étude des dossiers et la consultation des experts, c’est la Convention Citoyenne pour le Climat et ses 150 propositions qui sont maintenant la référence reconnue par tous, conformément à la volonté affichée par le Président Macron lui-même au moment de la création de cette convention, qui devait répondre à la question "Comment réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, dans le respect de la justice sociale ?"
Mais très rapidement, Emmanuel Macron a réfuté 3 propositions, puis plusieurs ministres et membre de la majorité parlementaire ont émis des réserves ou critiqué d’autres propositions. Puis les premières mises en application ont complètement dénaturé les propositions d’origine (comme la taxation des véhicules lourd qui, finalement ne pénalise que les gros SUV étrangers)…
Finalement, les écarts de plus en plus gros et évidents entre les 150 propositions et les mesures que le gouvernement veut réellement mettre en application sont devenus la marque du double discours de ce gouvernement.
Et toutes les instances indépendantes qui ont eu à juger la politique du gouvernement en matière de transition écologique et climatique ont émis des jugements très sévères.
Ainsi le Conseil National de la Transition Ecologique (créé par Macron lui-même) et le Comité Economique Social et Environnemental (composé des représentants des partenaires sociaux et du monde associatif) ont récemment dénoncé à la quasi unanimité la grave insuffisance de la politique du gouvernement et les écarts importants entre les 150 propositions et la future « loi Convention Climat ».Dans un article consacré à cette loi, Reporterre donne quelques exemples. (Pour le lire, cliquer ici).
Anne Bringault, la coordinatrice du Réseau Action Climat le juge « bavard » : « De nombreuses dispositions sont juste là pour dire que l’État va écrire une autre loi dans deux ou trois ans pour prendre réellement des mesures. On reporte toujours à plus tard les propositions structurantes et contraignantes. »
Par exemple, la redevance sur les engrais azotés, chère aux membres de la Convention citoyenne, est reportée au projet de loi de finances 2024. L’arrêt des avantages donnés au gazole des transports routiers est fixé à 2030. Le gouvernement prévoit de présenter au Parlement une trajectoire précise à partir du projet de loi de finances 2023, soit un an après son quinquennat. « Pourquoi ne pas le faire dès maintenant ? N’avons-nous pas déjà perdu assez de temps ? », interroge Anne Bringault.
Dans son article 34, le projet de loi prévoit d’augmenter la fiscalité sur les billets d’avion sans évoquer de date précise. La proposition sera mise en place uniquement lorsque « le trafic aérien aura atteint, en nombre de passagers, le trafic de 2019 », et « à défaut de mesures prises au niveau européen ».
Le gouvernement avait déjà dit vouloir interdire les vols domestiques entre deux villes françaises situées à moins de deux heures trente de train au lieu des quatre heures imaginées par la Convention. En lisant le texte, on apprend qu’il pourrait encore amoindrir la mesure : « Un décret précisera des aménagements à l’interdiction pour les services aériens qui assurent majoritairement le transport de passagers en correspondance ou qui offrent un transport aérien majoritairement décarboné », est-il ainsi précisé.
Etc...
Condamnations judiciaires :
Cerises sur le gâteau, deux tribunaux viennent de condamner l’Etat pour l’insuffisance de sa politique climatique et environnementale.
Le Tribunal Administratif de Paris, qui a condamné l’Etat pour "carences fautives".
Pour lire l’article du 3 février consacré à cette condamnation cliquer ici.
Le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative en France, saisi par la commune littorale de Grande-Synthe (Nord), particulièrement exposée à la montée des eaux, a donné, en novembre dernier, trois mois à l’État pour prouver que ses actions permettent de respecter ses engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La ficelle est de plus en plus grosse et de plus en plus visible :Des actes, pas des discours !
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Les chiffres de Pôle Emploi en décembre 2020
4 février 2021, par Patrick Cotrel - #EmploiLes chiffres de Pôle Emploi en décembre 2020
Les chiffres ont peu varié depuis le mois de novembre : + 500 en cat A et -4000 en cat A, B et C (sur un total A,B,C de 5, 7 millions).
Par contre, sur un an, les écarts sont très importants : +282 000 en cat A, B et C. On est passé de 5,428 millions à 5,710 (+5,2%).
Et ce sont les jeunes qui ont été les plus touchés : +7,9 % en un an en cat A, B et C, et +10,1 % en cat. A.Du côté des Chômeurs de Longue Durée, la dégradation continue : la part des CLD par rapport à l’ensemble des chômeurs (A, B, C) est fin décembre de 49,5 % (pour 47,4 % il y a un an), et la durée moyenne de chômage est de 666 jours (pour 643 jours il y a un an).
Le constat effectué les mois précédents reste le même (bien que cela soit un peu moins net) : l’augmentation sur un an du chômage provient plus d’un déficit de sorties du chômage (les sorties pour reprise d’emploi diminuent) que d’un afflux de nouveaux chômeurs (le dispositif du chômage partiel a évité, pour le moment, les gros paquets de licenciements). Et cela est confirmé par la forte baisse des offres d’emploi recueillies par pôle Emploi : même si leur nombre a remonté sur un mois, la perte sur un an est de 22 % (267 000 offres par mois en moins). Ce chiffre est de 30,6 % en Pays de la Loire.
Quels indicateurs pertinents ?
On pourrait s’arrêter là en constatant que la crise sanitaire a eu pour conséquence d’augmenter le nombre de chômeurs de près de 300 000, mais que la situation semble s’améliorer petit à petit…
Mais on entend aussi parler d’explosion du nombre de bénéficiaires du RSA, de la pauvreté et des inégalités, …
Quels indicateurs peuvent rendre compte de cette réalité nouvelle crée par la crise sanitaire ? Sachant que les indicateurs « officiels » donnent des chiffres complètement disparates.
Par exemple, à la fin septembre 2020 (dernier point de comparaison possible) les chiffres affichés sont : 2,662 millions de chômeurs pour l’INSEE, 3,606 millions pour la catégorie A de pôle Emploi et 5,774 millions de chômeur pour les catégories A, B et C de Pôle Emploi !!!
Cette divergence des chiffres s’explique par des définitions différentes du chômage et par les outils utilisés (voir note).Une piste pour mieux apprécier les conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi et le chômage consiste à examiner aussi les évolutions du nombre de personnes en emploi parmi la population des 15-64 ans en âge de travailler (base prise en compte par l’INSEE) estimée à 41 millions de personnes au total.
Entre le début 2020 et fin septembre, Pôle Emploi chiffre l’augmentation du nombre de chômeurs à 313 000 pour la cat. A et à 317 000 pour le total des cat. A, B et C. De son côté, l’INSEE estime cette augmentation du nombre de chômeurs à 250 000.
Mais si on regarde maintenant les évaluations par l’INSEE du nombre de personnes en emploi (en CDI, CDD, Intérim ou « autres contrats »), la diminution entre début janvier et fin septembre 2020 est d’environ 370 000. Sur ces 370 000 personnes, une bonne partie est venue grossir le nombre de chômeurs (à hauteur de 250 000). Mais d’autres (une centaine de milliers) sont maintenant considérées comme inactives, c’est à dire ni en emploi, ni au chômage.
C’est le sort de ces 100 000 qui est le plus inquiétant, puisqu’une bonne partie de cette population vivotait entre le RSA et quelques petits boulots. Et maintenant, ils ont complètement perdu pieds et décroché du monde du travail, et même de la recherche d’emploi ! Cette analyse est confortée par le constat que ce sont surtout les emplois en CDD et intérim qui ont disparues (plus de 300 000).Il sera intéressant d’examiner les chiffres de l’INSEE portant sur la fin décembre. Nous pourrons alors faire un bilan, malheureusement, intermédiaire (en attendant les prochains épisodes…). Mais on peut raisonnablement avancer que l’impact de la crise sanitaire (et du confinement) en nombre d’emplois détruits se monte à plus de 600 000.
Note : Pour pôle Emploi, chaque demandeur doit indiquer chaque mois qu’il est toujours demandeur d’emploi (privé d’emploi et en recherche active d’emploi), qu’il n’a pas travaillé durant le mois précédent (cat.A), ou qu’il a travaillé plus ou moins de 78 heures au cours du mois (cat. B ou C), avec production de certificats de travail.
L’INSEE procède chaque mois à un sondage anonyme en appliquant les règles suivantes : toute personne qui déclare avoir travaillé ne serait-ce qu’une heure n’est pas considérée comme au chômage, mais en emploi. Pour être considéré comme chômeur, il faut, en outre, déclarer avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi et être disponible dans un délai maximum de 2 semaines pour travailler. -
« L’affaire du siècle » :
l’Etat condamné pour « carences fautives » dans la lutte contre le réchauffement climatique
3 février 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement Durable« Une victoire historique pour le climat. »
Deux ans après avoir recueilli plus de 2 millions de signatures en moins d’un mois – une mobilisation sans précédent en France –, pour dénoncer l’« inaction climatique » de l’Etat, « L’affaire du siècle » avait rendez-vous avec la justice. Les quatre ONG à l’origine de la pétition (Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) avaient déposé en mars 2019 un recours devant le tribunal administratif de Paris pour « carence fautive » de l’Etat.
(Selon l’article du Monde publié hier)La justice reconnaît pour la première fois que l’Etat a commis une « faute » en se montrant incapable de tenir ses engagements de réduction des gaz à effet de serre (GES). Pour rappel, la France s’est engagée à diminuer ses émissions de 40 % d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990 et à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Préjudice écologique
La France n’est en effet pas sur la bonne trajectoire. Dans son rapport annuel, publié en juillet 2020, le Haut Conseil pour le climat juge sévèrement la politique du gouvernement : « Les actions climatiques ne sont pas à la hauteur des enjeux ni des objectifs. » Ainsi,les émissions de GES ont baissé de 0,9 % entre 2018 et 2019, alors que le rythme devrait être d’une diminution annuelle de 1,5 %, et de 3,2 % à partir de 2025 pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Et encore ces objectifs ont été revus depuis à la baisse par le gouvernement, contre l’avis du Haut Conseil.
Pour la première fois, le juge administratif a reconnu l’existence d’un préjudice écologique – caractérisé par une modification de la composition de l’atmosphère liée à un surplus d’émissions de GES – et le fait que l’Etat devait être regardé comme responsable d’une partie de ce préjudice dès lors qu’il n’avait pas respecté ses engagements en matière de réduction des émissions. Jusqu’à présent, seul le juge judiciaire avait reconnu ce préjudice – dans l’arrêt Erika –, qui a ensuite été consacré dans la loi sur la biodiversité de 2016.
Dans le prolongement du Conseil d’Etat
La justice s’inscrit ici dans le prolongement de la décision, tout aussi inédite, rendue le 19 novembre 2020 par le Conseil d’Etat. Dans un autre recours visant l’inaction climatique de l’Etat, déposé cette fois par la ville de Grande-Synthe (Nord), la plus haute juridiction administrative a fixé un ultimatum à l’exécutif en lui donnant trois mois pour « justifier que la trajectoire de réduction à horizon 2030 pourra être respectée ».
Cette pression exercée devant les tribunaux pourrait-elle, comme l’espèrent les ONG, modifier le rapport de force politique au moment où le projet de loi issu des propositions de la convention citoyenne pour le climat doit être présenté en conseil des ministres, le 10 février, avant d’être débattu au Parlement à partir de la fin de mars ? Ce texte n’est pas à la hauteur des objectifs climatiques de la France, selon le Conseil économique, social et environnemental et le Conseil national de la transition écologique.L’Affaire du siècle publie un message : "C’est une victoire historique pour le climat ! Et cette victoire, c’est grâce à vous, grâce aux 2,3 millions de personnes qui soutiennent l’Affaire du Siècle."
Dans une vidéo, plusieurs militant.e.s et et personnalités soulignent l’importance de ce résultat et de la nécessité de continuer :
Pour voir la vidéo, cliquer ici.N’hésitez pas à la faire circuler !
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