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Le traumatisme du chlordécone
7 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableUne histoire ancienne :
Le chlordécone est un pesticide puissant permettant d’éliminer un insecte nuisible : le charançon de la banane.
A partir de 1972, il a été utilisé massivement en Guadeloupe et Martinique dans les plantations de bananes. Cependant l’Organisation Mondiale de la Santé alerte en 1979 sur le caractère cancérigène de la molécule. C’est ainsi que son utilisation est interdite aux USA … mais pas dans les Antilles françaises, où elle est autorisée et utilisée jusqu’en 1993 !
Le résultat est désastreux :
cette molécule se révèle très rémanente et continue à être présente dans les sols pendant plusieurs siècles ;
La Martinique détient notamment le record du monde de cancers de la prostate, avec 227 nouveaux cas pour 100.000 hommes chaque année. La Guadeloupe est elle aussi très touchée par cette maladie. En tout, ces cancers sont deux fois plus fréquents et deux fois plus graves aux Antilles qu’en métropole ;
Plus de 90 % des Guadeloupéens et des Martiniquais — soit 800.000 habitants — sont aujourd’hui contaminés, essentiellement par voie alimentaire, comme l’a révélé une étude de Santé publique France publiée en octobre 2019.Des luttes pour la reconnaissance du préjudice :
Peu à peu, la conscience de cet énorme préjudice pour l’ensemble des populations s’est accentuée et s’est organisée ; mais les luttes sont restées sans réponses. Même la reconnaissance de maladie professionnelle pour les anciens travailleurs des plantations de banaes n’a pas été reconnue .
C’est « Un empoisonnement criminel qui aura duré des décennies avec la complicité de l’État français accordant des dérogations pour un pesticide interdit en France. » dénoncent les mouvements sociaux.
En 2018, Emmanuel Macron a déclaré que l’État devait « prendre sa part de responsabilité dans cette pollution et doit avancer dans le chemin de la réparation et des projets ». Mais cela n’a donné lieu à aucune décision : les plaintes déposées restent sans réponse.Pour en savoir plus, on pourra lire le dossier de Reporterre sur ce sujet en cliquant ici.
Une méfiance durable :
Dans ces conditions, on peut comprendre la grande méfiance des antillais vis à vis des prescriptions et obligations sanitaires décidées par l’État français, assez facilement assimilées à des obligations colonialistes.
En conséquence, les taux de vaccination contre le Covid 19 sont très faibles aux Antilles françaises, y compris chez les soignants.Face à cette situation bloquée, le gouvernement français vient de tenter un timide pas en avant : le cancer de la prostate vient d’être reconnue comme maladie professionnelle.
Mais cela ne concerne que les anciens travailleurs des plantations de bananes (il y a 25 ans !).
On est loin d’une véritable reconnaissance du préjudice pour l’ensemble de la population !
C’est sans doute trop tard et pas assez !Il y a 0 message(s) de forum -
Les voeux de Yannick Jadot ... pour 2027 ?
2 janvier 2022, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Campagne présidentielle 2022
Au bout de son mandat de Président de la république de 2022 à 2027, Yannick Jadot présente ses vœux pour 2027 aux françaises et aux français.Vous l’avez compris, ces vœux pour 2027 représentent, en fait, un programme, une ambition pour le prochain quinquennat.
« En 2027, l’écologie au pouvoir aura transformé la France. Le vote utile, c’est le vote écologiste. Je vous souhaite une belle année 2022. »
Pour écouter les vœux de Yannick Jadot, cliquer ici.
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Voeux 2022
21 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Energies - Climat

Pour télécharger ce texte, cliquer ici
Valérie Masson-Delmotte est chercheuse en sciences du climat. Elle participe activement au GIEC, ainsi qu’au Haut Conseil pour le climat français.
Suite au texte de la version courte, j’ai indiqué quelques paragraphes de la version longue qui me paraissent importants.
titre documents joints :- info document (PDF - 2.6 Mo)
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Soutien à l’implantation d’éoliennes en Loire-Atlantique
21 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatIl devient de plus en plus difficile et long d’installer des éoliennes en France, malgré les précautions prises et la mobilisation d’une partie des habitants locaux, dans le cas d’une initiative citoyenne.
Des opposants à ces projets se mobilisent, créent des associations et évoquent les heurts d’oiseaux et de chauve-souris, des nuisances sonores, la beauté du paysage qui serait dénaturée (argument principalement utilisé par la droite et l’extrême droite récemment).Déjà, pour l’enquête publique concernant les 5 éoliennes de Ligné, cette opposition de principe et très minoritaire a retardé le projet.
Aujourd’hui, à l’occasion de l’enquête publique pour les 3 éoliennes de Riaillé (ouverte jusqu’au 23 décembre à 12h30 sur le site [https://www.registredemat.fr/projet-eolien-riaille-bc]), le phénomène se reproduit.Ci-dessous ma contribution à cette enquête publique.
M. le Commissaire,
Comme vous le savez, la France est loin de respecter ses propres objectifs énoncés lors de la COP de Paris en matière de développement des énergies renouvelables, tout particulièrement de l’énergie éolienne.
Pourtant, l’enjeu est de taille : Si nous ne parvenons pas à maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C en fin de siècle, les désordres climatiques se multiplieront dramatiquement et nous seront entrés dans une véritablement extinction de la biodiversité. Et ce sont les 10 prochaines années qui vont être déterminantes pour parvenir à une neutralité carbone en 2050.Bien entendu, d’autres sources d’énergies renouvelables existent, comme le photovoltaïque ; mais les surfaces pouvant être utilisées, sans neutraliser des surfaces agricoles, sont limitées.
C’est pourquoi, l’énergie éolienne a une place importante dans le « mix énergétique » conduisant à la neutralité carbone. D’autant que si nous voulons remplacer le pétrole et le gaz, pour les déplacements, il faudra développer la production d’électricité (je suis moi-même utilisateur dune voiture à motorisation électrique).Certains proposent de développer la construction de nouvelles centrales nucléaires. Pourtant, l’expérience de la construction de la centrale de Flamanville s’est révélée comme un échec technique et financier : retard de plus de 10 ans de la mise en service et prix multiplié par 6… et elle ne tourne toujours pas !
De plus, cette énergie se révèle aussi intermittente que les énergies renouvelables : au moment des pics de chaleur, cet été, il a fallu stopper plusieurs centrales pour ne pas mettre en danger les écosystèmes environnants par le rejet d’eau de refroidissement trop chaude . Et aujourd’hui, ce sont 16 centrales françaises qui sont arrêtées pour incident ou maintenance. Il faut donc acheter de l’électricité sur le marché européen, si la surproduction des centrales au charbon allemandes produisent assez d’électricité...
Ajoutons que le nucléaire produit d’énorme quantité de déchets hautement mortels pendant 10 000 ans, dont on ne sait pas quoi faire (après les avoir déversé dans les océans, on propose de les enterrer en profondeur, comme si les mouvements géologiques n’existaient pas…).Enfin, il parait très important, dans une situation internationale instable, de développer des énergies qui ne dépendent pas d’importations (pétrole, gaz, charbon, uranium,…).
En résumé, ce projet, comme celui d’EOLA à Ligné, représente un opportunité d’affirmer une opposition à toute implantation d’une centrale nucléaire en Basse Loire. Et j’y apporte tout mon soutien.
Patrick Cotrel
Conseiller municipal de Sainte-Luce/Loire -
Interview de M. Macron : "Pas un mot sur le climat, sur le vivant"
16 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Campagne présidentielle 2022 - #Energies - Climat - #Développement Durable"Pas un mot sur le climat, sur le vivant" regrette fortement Delphine Batho, porte-parole du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, jeudi 16 décembre sur franceinfo après la longue interview du chef de l’État mercredi 15 décembre soir sur TF1.
"La plus grave question angoissante pour notre sécurité, pour l’avenir de l’humanité, avec des conséquences d’ores et déjà très concrètes, n’a été abordée par le président de la République sur deux heures d’émission", déplore-t-elle.
Pendant deux heures, Emmanuel Macron a longuement défendu le bilan de son quinquennat, tout en reconnaissant aussi avoir fait des erreurs et, surtout, "avoir appris" des différentes crises qu’il a affrontées depuis 2017. Le chef de l’État a évoqué les réformes économiques, le Covid-19, le mouvement des "gilets jaunes". Mais dans son bilan et ses perspectives le chef de l’Etat a à peine évoqué l’enjeu climatique et ses solutions pour réduire le réchauffement. Une faute, pour Delphine Batho.
"Pas un mot pour la révolte de la jeunesse sur le climat. Pas un mot pour le vivant et les catastrophes qui se sont multipliées, par exemple, l’été dernier", poursuit l’ancienne ministre de l’écologie. "Il y a un quinquennat d’échec d’Emmanuel Macron, un non-respect de l’accord de Paris, une condamnation judiciaire pour inaction climatique dans l’affaire du siècle", il y avait donc "certainement une volonté d’occulter cette question dérangeante, mais c’est très significatif".
Pour relire l’intervention de Delphine Batho, cliquer ici.
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