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Il y a des jours où le réveil est difficile…
(Humeur !)
12 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #EmploiCe matin sur France-inter, 3 éditos me sont tombés dessus sans prévenir :
Thomas Legrand, tout d’abord, qui a expliqué que la loi sur la transition énergétique traîne en longueur ; et que finalement elle se heurte à un mur, comme les 3 précédents ministres de l’écologie (cela fait 4 en 2 ans !) s’y sont heurtés : François Hollande qui, malgré ses promesses de transition écologique et de réduction du nucléaire, n’a pas de réelle conviction en la matière. De ce point de vue, les ministres écologistes ont bien fait de quitter le gouvernement, car ces promesses constituent la plus grande supercherie de ce début de quinquennat.
Puis Philippe Lefébure, qui a expliqué que le Haut Conseil des Finances Publiques ne croit plus en la possibilité d’atteindre 1% de croissance du PIB pour l’année 2014. Malgré les mesures prises par la BCE (Banque Centrale Européenne), il n’y a aucun frémissement de reprise économique dans les indicateurs. Et si les 1% de croissance ne sont pas atteints, le déficit de l’Etat va encore grimper et ne laissera que 2 choix : soit revoir l’équilibre du « pacte de confiance » en faveur des ménages, de la création d’emplois d’avenir et du conditionnement des aides aux entreprises à la création effective d’emplois, soit devoir renégocier nos engagements vis-à-vis de la Commission européenne.
Enfin, Jack Lang, dans une expression qu’il a lui-même qualifiée d’exceptionnelle, a lancé un cri d’alarme par rapport à la situation des intermittents du spectacle. La nouvelle réglementation va en effet accroître la paupérisation et la fragilisation des plus précaires (délai de carence, heures exigées, augmentation des cotisations…), et menacer une bonne partie du tissu culturel. Il en appelle à François Rebsamen et à Manuel Valls : ils ne peuvent pas tourner le dos aux valeurs qu’ils ont mis en pratique lorsqu’ils étaient maires. Pour Jack Lang, une autre voie est possible par la solidarité et la redistribution entre les salaires les plus hauts et ceux qui sont les plus menacés par la précarité.
Voilà, en un quart d’heure, une addition assez salée sur fond de grève à la SNCF et de lutte de la Confédération Paysanne contre l’industrialisation de l’agriculture : il y a des matins où le réveil est difficile !
A propos de la ferme des 1000 vaches, voici quelques précisions.
La lutte de la Confédération paysanne contre la ferme des 1000 vaches :
Pour la Confédération Paysanne, "Les cinq gardés à vue pendant 48h dont Laurent Pinatel le porte-parole de la Confédération paysanne, ont été relâchés vendredi après-midi, sous la contrainte d’un contrôle judiciaire délirant (interdiction de sortie du territoire français, interdiction d’aller dans la Somme et interdiction de contacts entre les gardés à vue…)
Le procès, pour l’instant prévu le 1er juillet, sera clairement un procès politique visant à faire taire toute opposition à la ferme usine des 1000 vaches.
Nous vivons actuellement une période grave :Pour l’agriculture : avec d’un côté la PAC, qui va continuer pour les 6 années à venir à subventionner une agriculture industrielle dévastatrice et la fin des quotas laitiers qui actent la disparition à horizon 15 ans de 40 000 éleveurs laitiers en France (plus de la moitié). De l’autre coté la menace des accords de libre échange (TAFTA) qui vont ériger les 1000 vaches comme modèle de référence de l’agriculture de demain...
Pour la démocratie et la liberté : La répression syndicale que nous avons vécue la semaine dernière tout comme la criminalisation des lanceurs d’alerte depuis quelques semaines est intolérable, en particulier dans le contexte politique actuel."
Pour soutenir le mouvement, signer l’appel "Des fermes pas des usines !"
Pour revivre les différents épisodes de la lutte, cliquer ici : Fil d’info et dossier ReporterreIl y a 0 message(s) de forum -
Changement de logique dans la gestion municipale
12 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #EmploiLe Maire vient d’annoncer son intention de supprimer 6 postes existant actuellement dans différents services de la mairie pour « ressourcer nos finances par des économies. », selon lui. Les postes supprimés sont des contrats à durée déterminée qui ne seront pas prolongés et qui existent actuellement aux ressources humaines, au secrétariat des élus, à la médiathèque, aux services techniques, au CCAS et à l’accueil de la mairie.
Il est clair que cette décision va entrainer une dégradation de la qualité du service public, directement (accueil en mairie, au CCAS et à la médiathèque) et indirectement pour les 3 autres postes.
Supprimer des postes, est-ce nouveau ?
Sous l’ancienne municipalité, il est arrivé que des départs d’agents en contrat à durée déterminée ou d’agents titulaires ne donnent pas lieu à un recrutement de remplacement. Mais avant de prendre cette décision, il a été vérifié (quelquefois avec les Agents du même service) qu’une organisation différente permettrait d’assurer une même qualité de service public à la population.
D’autre part, des embauches obligatoires ont eu lieu ( par exemple d’un ATSEM à chaque ouverture de classe maternelle), ainsi que des embauches quasi obligatoires (dans le cadre de la réorganisation des rythmes scolaires), mais en partie compensées par une subvention de l’Etat.
Enfin, des améliorations des services rendus à la population, sans embauches supplémentaires, ont été réalisées grâce à un important travail de réflexion sur l’organisation des services.
Un changement de logique :
Mais aujourd’hui, nous sommes dans une logique complètement inverse : la municipalité commence par supprimer des postes et traitera ensuite les conséquences sur la qualité des services publics.
Qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas du tout une manifestation de pragmatisme, mais l’application d’une autre politique qui découle d’une idéologie différente : la qualité du service public n’est plus une priorité face à d’autres impératifs comme une gestion tendue des finances communales ou les revendications de tel ou tel groupe de pression.
Nous en avons la confirmation dans la gestion du dossier chronobus où la dégradation de la qualité des transports en commun empruntés par plusieurs milliers d’usager quotidiens (de Sainte-Luce et de Thouaré) semble peser assez peu…
Quelle concertation ?
Comme pour le chronobus, on s’aperçoit que les décisions importantes sont prises avant toute concertation, contrairement à ce qui était dit tout au long de la campagne sur la volonté d’écouter les citoyens…
Espérons que la nouvelle municipalité saura se ressaisir et dialoguer avant de décider. -
Ancien Adjoint chargé des déplacements, j’ai envoyé une
Lettre ouverte au Maire de Sainte-Luce
10 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Déplacements - #Nantes MétropoleFace au projet de la municipalité de supprimer le sens interdit intermittent de la rue Coty, il me semble important de faire quelques rappels :
le chronobus est de plus en plus utilisé grâce à sa fréquence et sa régularité.
le tronçon entre l’arrêt Bois des Anses (Métro) et Sainte-Luce centre peut être le plus pénalisant pour le temps de parcours. "Grâce aux dispositifs mis en place (feux à l’entrée du bourg + sens unique + percée de la rue Dolny), le retard maximum enregistré par le chronobus n’est que de 1 minute en heure de pointe," alors que le 92 pouvait prendre 5 à 6 mn de retard.
" Et c’est aujourd’hui ce gain pour le transport en commun que vous voulez remettre en question contre l’intérêt des milliers de voyageurs quotidiens !
Vous dites que ce n’est qu’une expérimentation pour 6 mois. Mais si, comme c’est probable, les mesures confirment la pénalisation du chronobus, aurez-vous l’autorité nécessaire pour imposer une nouvelle remise en cause des habitudes et vous opposer à l’incivilité des automobilistes qui « grillent » quotidiennement ce sens interdit ???
Aujourd’hui, je vous le demande très vivement, Monsieur le Maire : ne remettez pas en cause ce qui marche bien, alors qu’il y a tant à faire pour ce qui ne va pas."
Pour la desserte des quartiers, "nous sommes intervenus auprès de Nantes Métropole et de la SEMITAN pour que dans l’avenir, le 87 traverse les nouveaux quartiers de la Minais et des Islettes, plutôt que de suivre l’itinéraire du Chronobus sur la route de Thouaré. (…) Nantes Métropole a donné son accord sur ce projet."
Cela suppose des travaux pour faire déboucher la rue Olympe de Gouge sur la route de Thouaré et des aménagements de la rue du Moulin Cassé. Il faut que la Municipalité soit vigilante sur ces travaux et négocie leur réalisation avec Nantes Métropole.Enfin, "je suis étonné que vous n’ayez pas cru bon de réunir et consulter le « groupe de travail déplacements » (qui comprend des associations environnementales, d’usagers du vélo, de parents d’élèves, l’association des commerçants, …) avant de prendre une décision grave, comme celle concernant le chronobus."
Pour lire la lettre ouverte, cliquer ici
P.-S. :Dernière nouvelle : réponse du Maire parvenue le 14 juin.
Pour la lire, cliquer ici
titre documents joints :- info document (PDF - 130.4 ko)
- info document (PDF - 96.7 ko)
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A propos de l’analyse des résultats des européennes
8 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Campagnes2014J’ai été interpellé à propos des conclusions (pourtant très sommaires) que j’ai tirées des résultats des européennes au niveau local.
Voici donc quelques explications supplémentaires.Comparaison 2009-2014 :
Comparer les résultats entre ces deux élections européennes pour en tirer des conclusions locales me semble difficile, tant les changements de la situation politique nationale ont été importants pendant cette période : avènement d’un Président et d’une majorité de gauche, montée du FN, puis sortie de EELV du gouvernement, défaite globale de la gauche aux municipales de mars dernier, …
Quelques exemples pour montrer qu’une simple comparaison des scores demande une interprétation complexe (et plus nationale que locale) :Le Front National ne faisait que 1,88% (79 voix) en 2009 à Ste-Luce et obtient 636 voix (13,17%) en 2014. C’est bien un écart énorme, mais pas une surprise totale, puisqu’en 2012 à la présidentielle, Marine Le Pen a réuni 851 voix (10,1%). Et on peut constater que cet électorat s’est plus mobilisé que le reste des électeurs (75% des 851 voix sont venus voter contre seulement 57% pour l’ensemble de l’électorat).
On ne peut pas comparer le score du MoDem entre 2009 (8,96%) et 2014 (13,42%), puisque cette fois, il s’agissait d’une alliance UDI-MoDem. Mais à l’inverse, c’est également difficile pour l’UMP qui faisait liste commune avec des centristes (qui ont créé l’UDI) en 2009, ce qui n’était plus le cas en 2014. C’est donc une des explications de leur perte de voix, avec un éparpillement plus accentué des candidatures divers droite.
Concernant l’apparition de Nouvelle Donne (5,07%) : des écologistes ne souhaitant pas voter pour les Verts, ce n’est pas nouveau. En 2009 les Ecologistes Indépendants avaient fait 4%. Pour ma part, je regrette que les négociations qui ont eu lieu entre EELV et Nouvelle Donne pour cette élection n’aient pas abouties.
de Villier a disparu du paysage (5,34% en 2009). Mais je pense (ce n’est qu’une simple hypothèse) que Debout la République (3,13%) a repris une partie de ce créneau.
etc…
Comparer score national/score local :
Mes quelques rapides remarques concernant les situations locales (Nantes et Sainte-Luce) n’avaient pour origine qu’une comparaison entre score national et score local des différents courants politiques ; je l’avais d’ailleurs précisé pour Nantes (j’aurais sans doute dû le répéter pour Sainte-Luce).
Ce qui m’a frappé pour Nantes, c’est que les deux courants qui arrivent en premier et font un score nettement meilleur qu’au national, ce sont le PS et EELV, qui ont gagné ensemble la mairie de Nantes.
Pour Sainte-Luce, ce qui est frappant, c’est que l’UMP n’a pas profité du succès de JG Alix à la municipale (18% pour 20% au national). Par contre, le PS et EELV font mieux qu’au national (20,8% contre 14% au national pour le PS, 12,7% pour 9% au national pour EELV). Même remarque pour l’UDI-MoDem (13,4% pour 10% au national). A l’inverse, le FN fait moins (13,4% pour 25% au national) et le Front de Gauche ne fait pas tout à fait son score national (5,5% contre 6%).
On peut ajouter quelques remarques : même si elle a été quasi absente de la campagne municipale, la mouvance écolo est encore très présente (EELV + Nouvelle Donne = 18,5%). De plus, la gauche non PS fait encore 24%, soit un peu plus que le PS (20,8%). Enfin, l’ensemble de la gauche est potentiellement majoritaire face à l’UMP ou même une alliance UMP-centristes.Mais nous savons par expérience qu’une majorité potentielle lors d’une élection nationale ne donne pas automatiquement un succès municipal. Une alternative municipale crédible reste à reconstruire…
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Le "pacte de confiance et de responsabilité" en question :
2 juin 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiAprès le désastre des élections européennes, Manuel Valls et François Hollande nous ont déclaré qu’ils ne changeraient pas de politique.
Nous entrons donc dans la période où le "pacte de confiance et de responsabilité" doit être mis en œuvre ; et il doit se traduire par une diminution de 30 milliards € des charges des entreprises.
La question qui se pose est la suivante : ces avantages fiscaux pour les entreprises vont-ils être utilisés pour embaucher (=augmentation de la masse salariale), pour investir (et préparer l’avenir) ou bien pour augmenter les dividendes des actionnaires ?Dans son dernier numéro, le trimestriel "L’économie politique" apporte des éléments de réflexion en mettant en évidence la financiarisation de l’économie.
La financiarisation de l’économie mondiale depuis 30 ans signifie qu’entre les intérêts des actionnaires, ceux des salariés et la pérennité de l’entreprise (= sa capacité à renouveler ses équipements et ses méthodes), ce sont les premiers qui sont devenus de plus en plus prioritaires.
La contribution de Pierre-Yves Chanu, secrétaire confédéral de la CGT s’appuie sur une étude réalisée par l’université de Lille I de 2013 (« Le coût du capital et son surcoût. Sens de la notion, mesure et évolution, conséquences économiques »). Et il met en évidence que la part de la rémunération des actionnaires (les dividendes) augmente de plus en plus, au détriment des investissements et de la part des salaires. Le graphique ci-dessous montre que les dividendes versé ont dépassé depuis 10 ans les investissements.
Même s’il y a une baisse conjoncturelle de la marge des entreprises, sur une échelle plus longue, la croissance est entièrement mangée par les dividendes.Une autre contribution écrite par Gilles L. Bourque (chercheur à l’Institut de recherche en économie contemporaine) porte sur la situation au Québec et au Canada. Mais on peut facilement extrapoler sur la situation des grands pays occidentaux. Ils fait le même constat de l’augmentation des dividendes et de la baisse des investissements. Et il constate que, corrélativement, la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut est en diminution, comme le montre le graphique ci-dessous.
Dans ces conditions, la question de départ doit être posée plus clairement : par quelles mesures le gouvernement va-t-il obtenir des entreprises qu’elles utilisent les allégements de charges pour embaucher et investir, en contradiction avec la tendance lourde des 30 dernières années de financiarisation de l’économie ???
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