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Après la mort de Rémi Fraisse
2 novembre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement Durable- Le discours contradictoire de Ségolène Royal : depuis plusieurs jours elle explique (suite à l’expertise qu’elle a demandée) que ce projet est critiquable du point de vue de sa pertinence, de son financement (et de son coût) et des dommages pour l’environnement. Mais en même temps, elle regrette que les procédures soient trop longues pour réaliser de tels projets.
Mais, heureusement que la procédure a été longue, puisque c’est seulement au bout de 8 ans qu’on découvre que ce projet est mal ficelé ! S’il y avait une conclusion à tirer, c’est que les procédures sont défaillantes, les expertises pas assez indépendantes et la concertation trop superficielle. Si on avait des procédures plus satisfaisantes, alors peut-être serait-il possible de raccourcir les délais. Mais à cette condition-là, seulement.
- Après les graves incidents de lundi dernier, plusieurs heurts importants ont eu lieu dans plusieurs villes (Nantes, Toulouse, ...), à l’occasion de manifestations convoquées par les "Zadistes" et les "Radicaux".
Cela justifie pleinement la désolidarisation des associations opposées à Notre Dame des Landes et de EELV vis à vis de ces déploiements de violence urbaine.
Cette coupure constitue un évènement dans la région nantaise : même après la manifestation (et les affrontements avec la police) de février dernier à Nantes, le front commun entre associations (ACIPA, CéDépa, COPAIN, ...), les politiques (EELV, Parti de Gauche, ...) et les Zadistes avait tenu bon.
Un tournant ?
- Les proches de Rémi Fraisse témoignent pour le site écolo "Reporterre" : "Il n’a pas mesuré ce qui l’attendait"
Trois jours après le drame du Testet, les proches de Rémi Fraisse ont demandé à Reporterre de transmettre ce qu’ils avaient à dire sur la mort de Rémi. Ce témoignage de son amie Anna, de sa sœur, et d’autres amis, a été publié avec leur accord plein et entier.
Dans ce texte, ils reviennent sur la personnalité du jeune homme, le déroulé des évènements du 25 octobre où il se trouvait avec son amie, et les conséquences de cette nuit funeste.
Comme ils le précisent, cet entretien sera pour eux l’unique qu’ils accepteront de livrer sur l’affaire.
"Rémi était quelqu’un de foncièrement pacifiste. L’après-midi avant sa mort, il avait une nouvelle fois défendu cette attitude non violente dans une discussion avec des occupants de la zone."
"Nous ne souhaitons pas que sa mort soit instrumentalisée"
Pour lire l’intégralité de ce témoignage sur le site de "Reporterre", cliquer ici
- Pour lire l’article "Profond malaise politique, après le drame autour du barrage de sivens", et notemment l’interpellation de Ségolène Royal par Ronan Dantec au Sénat, cliquer ici
Pour lire la lettre de l’ACIPA, qui se désolidarise des manifestations violentes des "Zadistes", cliquer ici
Un médecin relevait dès 2012 les risques liés aux grenades offensives : pour lire l’article de Presse-Océan, cliquer ici
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Profond malaise politique, après le drame autour du barrage de sivens
31 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLors des questions d’actualité au Sénat, Ronan Dantec (Sénateur EELV 44) a posé une question à la Ministre de l’écologie...qui a refusé de lui répondre !
Ce mutisme vaut-il consigne de silence sur ces évènements ? En tous cas, les médias se montrent fort discrets...Communiqué de presse de Ronan Dantec
30 octobre 2014
Ronan Dantec exprime sa grande déception après la non réponse de la ministre de l’Ecologie à sa question sur les réponses politiques à apporter au drame de Sivens
Le sénateur écologiste Ronan Dantec a aujourd’hui interrogé la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, lors de la séance des Questions d’Actualité au Gouvernement au Sénat, sur les réponses politiques à apporter au drame de Sivens.
Rendant hommage à Rémi Fraisse pour son combat contre un projet qu’il jugeait injuste, Ronan Dantec a souligné les fautes lourdes pointées par le rapport d’expertise diligenté par le ministère d’Ecologie, notamment le conflit d’intérêts entre l’expertise et la conduite des travaux ainsi que la sous-évaluation des enjeux environnementaux.
"La remise à plat d’un certain nombre de projets d’aménagement, contestés de par la manière dont ils ont été élaborés, serait une vraie réponse politique d’apaisement après ce drame national", a déclaré Ronan Dantec. Il a ainsi proposé comme réponse concrète et symbolique d’apaisement que l’Etat réponde favorablement à la proposition de l’ACNUSA d’une expertise indépendante sur le Plan d’exposition au bruit de l’aéroport de Nantes-Atlantique (dans un rapport récent, l’ACNUSA, l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires, pointe les grandes faiblesses des hypothèses présentées par la Direction Générale de l’Aviation Civile sur le Plan d’exposition au bruit de Nantes-Atlantique, et se positionne en faveur d’une expertise indépendante sur ce sujet).
Le refus de la Ministre de répondre en quoi que ce soit à la question posée témoigne de l’incapacité du gouvernement à prendre aujourd’hui la mesure de l’émotion provoquée par le décès de ce jeune militant naturaliste, alors que le sens de cette question était pourtant de chercher des réponses collectives pour rompre avec les spirales d’affrontement.
Sur ces projets contestés, l’Etat doit aujourd’hui accepter des expertises indépendantes et pluralistes nécessaires à la reprise du dialogue. Il est regrettable que, cet après-midi, la Ministre n’ait pas accepté de s’engager dans cette voie.Réaction de Cécile Duflot
Dans une interview accordée au Monde ce vendredi 31 octobre, la députée écologiste accuse le Premier ministre d’avoir "dégradé la situation" en employant un "ton martial" dans la gestion du dossier du barrage controversé de Sivens (Tarn), où Rémi Fraisse a été retrouvé mort.
"Cette situation n’est pas arrivée tel un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Il y avait depuis plusieurs jours des incidents qui se multipliaient et des instructions d’une grande fermeté données aux forces de l’ordre", attaque la députée, alors que beaucoup d’opposants au barrage accusent la police de "bavure" après la mort du jeune manifestant.
Pour lire le communiqué de FranceTVinfo, cliquer iciManifestation de France Nature Environnement

Le dimanche 2 novembre à 16h00, au Mur pour la Paix sur le Champ de Mars à Paris.
Pour lire l’appel, cliquer iciManifestation sur le site de Notre Dame des Landes de COPAIN 44
L’association des agriculteurs opposés à Notre Dame des Landes organise une marche solidaire contre les violences policières et judiciaires le 8 novembre 2014 sur la Zad
Les membres et sympathisants du Collectif Copain44 sont révoltés par la mort de Rémy Fraisse, dramatique conséquence, tristement prévisible, de la volonté du pouvoir en place de réprimer par la violence policière et judiciaire l’expression de toutes nos contestations citoyennes.
Nous demandons que la responsabilité, non seulement de l’homme qui a lancé la grenade meurtrière, mais de tous les échelons de la hiérarchie décisionnelle qui ont mis en place les conditions de ce terrible drame, soient établies, reconnues et sanctionnées.
Nous demandons l’abandon immédiat de l’utilisation de toutes les armes dites « non létales » qui ont déjà tant de fois mutilé et tué, au Testet et ailleurs.
Bien que révoltés, nous refusons de répondre par la violence et la destruction à cette violence institutionnalisée.
Copain 44 appelle à une marche unitaire le samedi 8 novembre 2014 à 14h00 sur la Zad entre le Sabot, la forêt de Rohanne et la Châteigne, lieu où nous avons subit la même violence policière en 2012, mais où nous avons aussi su être solidaires pour y résister. -
Barrage de Sivens (Tarn) : tensions après la mort d’un jeune manifestant
28 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAujourd’hui, les premières conclusions de l’enquête sont tombées : Rémi Fraisse, militant écologiste venu manifester pacifiquement contre le projet de barrage de Sivens (Tarn), est mort sur le coup par l’explosion d’une grenade offensive tirée par les ’forces de l’ordre’, dimanche 26 octobre.
La question de fond :
Dans le même temps, les experts désignés par le ministère de l’environnement se montrent très critiques par rapport au projet : ils parlent "d’une surestimation du volume de substitution destiné à l’irrigation d’au moins 35 %". Un surdimensionnement qui s’explique par une estimation des besoins établie "sur des données anciennes et forfaitaires".
"Le choix d’un barrage en travers de la vallée a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles", une situation d’autant "plus regrettable que le coût d’investissement rapporté au volume stocké est élevé", note également le rapport. Il qualifie en outre l’étude d’impact de "qualité très moyenne" et juge le financement du projet "fragile".
Mais ils estiment qu’il sera difficile d’arrêter complètement le projet qui est déja bien entamé après le forcing du Conseil général (dirigé par le PS).
De fait, les militants anti-barrage dénoncent ce "projet inutile et dangereux" qui va détruire une zone humide de 13 hectares (rare dans ce département), ainsi qu’une zone boisée ; et ceci pour alimenter en eau une vingtaine d’agriculteurs productivistes
Le débat se durcit :
Le forcing du Conseil général et de la préfecture pour entamer les travaux a tendu la contestation, ce qui explique l’ambiance de la manifestation de samedi dernier.
Et suite à ces dramatiques évènements, plusieurs personnalités politiques ont demandé une enquête sur les responsabilités du drame, ainsi que l’arrêt du chantier : José Bové, Jean-Luc Mélanchon, EELV (pour lire le communiqué de EELV, cliquer ici.
Cécile Duflot, l’ancienne ministre du logement "regrette les incidents perpétrés par quelques manifestants, venus avec la seule volonté d’un affrontement avec les forces de l’ordre. Mais aucun de ces débordements ne peut servir d’excuse à ignorer la gravité de la mort de Rémi Fraisse (…) et ne doit permettre de jeter l’opprobre sur un mouvement pacifique de mobilisation pour l’intérêt général". Elle a demandé dès lundi "l’arrêt immédiat des travaux sur le barrage du Sivens et la mise en place d’une enquête claire et précise sur les agissements des force de l’ordre".
Dans la matinée, l’ancienne ministre de l’écologie socialiste Delphine Batho avait, elle aussi, réclamé sur i-Télé "l’arrêt des travaux » et le rétablissement des moratoires mis en place pendant son mandat « sur tous les projets de ce genre dans toute la France".
Face au silence du gouvernement, Cécile Duflot a osé dire que cette absence de compassion du gouvernement avec ce jeune (qui, de plus, n’avait rien d’un casseur) était inadmissible. Le pouvoir s’est alors (enfin) réveillé, et le Président Hollande a fait une déclaration suivie par plusieurs déclarations de Ministres.
Ces nouveaux évènements creusent un peu plus le fossé à l’intérieur de la majorité présidentielle (ou ce qu’il en reste). Dans l’immédiat, le gouvernement devra, tout au moins, faire toute la lumière sur les circonstances du décès de Rémi Fraisse, et obtenir le plus vite possible le gel du projet (puis son abandon) par le Conseil général du Tarn. -
Chômage en septembre : lente mais désespérante aggravation
26 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLes chiffres du mois d’août pouvaient faire croire à une petite baisse du chômage.
Pourtant, à y regarder de plus près, la situation faisait apparaitre une accélération de l’augmentation du chômage, pour peu qu’on prenne en compte les catégories A, B et C et qu’on fasse les comparaison par rapport au même mois de l’année précédente. C’est ce qui me conduisait à titrer : "Le chômage en août : baisse en trompe l’œil".
Pour le mois de septembre, on constate une forte augmentation du chômage de cat A (près de 20 000 chômeurs en plus). Et tout le monde de dénoncer cette augmentation ; même le Ministre avoue publiquement que cette question constitue un échec de la gauche et de la droite depuis 10 ans.

Mais si on examine les critères que nous suivons habituellement, on constate que les pourcentages d’augmentation sur un an du nombre de chômeurs (A, B, C), des moins de 26 ans, des 26-49 ans , des plus de 50 ans diminuent nettement. Même chose pour les chômeurs de cat. A.On est donc tenté de penser qu’il y a une aberration statistique en août : la très forte accélération sur 1 an du chômage en août, ainsi que la légère diminution du nombre de chômeurs par rapport à juillet n’ont pas de signification réelle. Si on lisse les résultats de juillet à septembre, on a une hausse modérée du nombre de chômeurs, mais aussi une légère accélération (sur 1 an).

Ce n’est pas la catastrophe annoncée par tous, mais la continuation de la dégradation de la situation du chômage. Elle est confirmée par la lente, mais continuelle augmentation de la part des chômeurs de longue durée par rapport à l’ensemble (42,3%), de la durée moyenne de chômage (534 jours) et de la baisse des offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi.

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.La situation en Pays de la Loire suit exactement la situation nationale : hausse du nombre de chômeurs et légère accélération de cette augmentation, si on fait abstraction des chiffres d’août.
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le 29 octobre 2014
Lettre de l’ACIPA
Association des opposants à Notre Dame des Landes
25 octobre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLe drame du Testet ne doit pas se reproduire, ni à Notre-Dame-des-Landes, ni ailleurs !
Suite à la manifestation de ce lundi 27 octobre à Nantes, l’ACIPA condamne les dégradations commises dans le centre-ville, dans le prolongement d’un hommage à Rémi Fraisse, tué par les forces de l’ordre dans la forêt de Sivens, dans le Tarn. Hommage rendu précédemment à 18h, pacifiquement et symboliquement devant le monument aux morts face à la préfecture.
L’ACIPA n’appelle pas à participer à la manifestation organisée par des habitant-e-s de la ZAD le samedi 1er novembre à Nantes, pour les raisons suivantes :
Les débordements violents qui suivent les manifestations que nous voulons pacifiques sont inacceptables et nous refusons de risquer d’entrer dans la spirale de violence.
La famille de Rémi Fraisse et le collectif des opposants au barrage du Testet ont appelé au calme et non à la vengeance. Nous entendons complètement cet appel et nous nous y associons.
Une nouvelle catastrophe est à craindre comme celle de Sivens. La lutte de Notre Dame des Landes ne doit pas connaître la même situation dramatique.L’ACIPA ne reste pas dupe devant les tentatives de salir la mémoire de Rémi, comme de salir la légitimité de nos luttes.
Le projet de Notre Dame des Landes ne sera pas stoppé par un « martyr » mais bien par la volonté pacifique et déterminée de ses opposants qui continueront de dénoncer les énormes mensonges liés à ce dossier jusqu’à l’abrogation de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) signée en 2008.
Continuons les luttes à Notre Dame des Landes, en Picardie, dans le Tarn ou ailleurs tous ensemble, en restant fidèles aux 3 piliers de notre lutte (mobilisation sur le terrain, procédures juridiques et volet politique).
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