Articles les plus récents
page précédente | 1 | ... | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | 73 | 74 | ... | 337 | page suivante
-
Election municipale à Sainte-Luce
Un second tour à deux listes
3 juin 2020, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Développement Durable - #Municipale2020Rappel :
Au soir du premier tour, les trois listes en présence avaient obtenu le nombre de suffrages nécessaires pour se maintenir au second tour :La liste menée par Anthony Descloziers (écologiste et sociale) arrivait en tête avec 40,84% ;
La liste du Maire sortant, M. Alix (droite) obtenait 40,47% ;
Enfin, la liste menée par deux anciens Adjoints de la majorité sortante, M. Misler et Mme Lutin et soutenue par LaREM, obtenait 18,69%.
Durant la période, inédite, de confinement, peu propice aux dialogues formels ou informels, les différentes équipes ont renforcé leur cohésion et leur solidarité interne. c’est au moins le cas de la liste Ensemble Pour Sainte Luce d’Anthony Descloziers.
Dans ce contexte, beaucoup d’interrogations circulaient sur la position de la liste de M. Misler.
Les choses sont maintenant tranchées, puisque M. Misler vient de se retirer et de publier un communiqué où il ne donne aucune consigne de vote pour le second tour, tout en affirmant, par exemple, qu’il faut "plus d’écologie réelle sur le terrain et une préoccupation plus large et plus efficace au bénéfice des personnes isolées et seules.".En réponse à ce communiqué, Anthony Descloziers et la liste Ensemble Pour Sainte Luce ont publié le communiqué suivant :
"Retrait de Jean-Paul Misler : réaction de la liste « Ensemble pour Sainte-Luce »
Jean-Paul Misler, à la tête de la liste « Sainte-Luce demain », a annoncé son retrait et ne sera pas présent au second tour des élections municipales. Je prends acte de cette décision que je regrette : avec presque 19% des suffrages exprimés, il est devenu un acteur dans le paysage politique de la commune et sa liste aurait mérité d’être représentée au conseil municipal. Dans une démocratie, il est important que toutes les sensibilités puissent s’exprimer.
Par ailleurs, je constate que plusieurs sujets défendus par « Sainte-Luce demain », et notamment les questions écologiques, sont complémentaires à ceux de notre programme. Nous sommes désormais la seule liste à proposer un réel changement et à incarner le projet durable dont notre commune a vraiment besoin. Ils peuvent être assurés, si je suis élu maire, qu’ils auront toute leur place dans les commissions extra-municipales qui seront rapidement mises en place afin de participer activement à la vie de la commune.
Notre programme, élaboré dès 2019 grâce à 7 réunions participatives organisées avec les Lucéens, répond aux préoccupations du moment : davantage d’écologie, davantage de solidarités, davantage d’humain. La crise sanitaire que nous traversons et celle, économique, qui s’annonce, ne font que rendre le changement plus urgent.
.................................Anthony Descloziers, le 3 juin 2020."Pour lire le communiqué de Jean-Paul Misler, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 24 ko)
Il y a 0 message(s) de forum -
Evolution du chômage en période de confinement
31 mai 2020, par Patrick Cotrel - #Développement Durable - #Format. Profession. - #EmploiLes tendances constatées au mois de mars (pour une période de confinement de 15 jours) se sont accentuées en avril.
Accroissement du chômage et transfert entre catégories :
Le nombre de chômeurs de catégories B et C a diminué de 622 000 en avril, soit un cumul de 698 000 depuis fin février.
Pour la plupart, ils ont basculé en catégorie A, qui a augmenté de 1,082 million. Cela s’explique, car les cat. B et C correspond aux personnes qui effectuaient un petit boulot de quelques heures ou quelques jours dans le mois, qui n’ont pas été renouvelés à cause du confinement, sans être déclarés en chômage partiel.
Donc, les ‘nouveaux’ chômeurs de catégorie A sont au nombre de 384 000, c’est à dire l’augmentation du nombre de chômeurs de cat. A, B et C (véritable chiffre du chômage, qui se situe maintenant à 5,767 millions)
Le graphique ci-contre illustre bien ce constat.
Les entrées et sorties du chômage :
Comme expliqué dans l’article traitant du chômage de mars, les mouvements d’entrées et sorties sont plus importants qu’on ne se l’imagine (de l’ordre de 550 000 chaque mois). En examinant ces entrées et sorties, et leurs motifs, on fait les constats suivants.Les entrées au chômage (nouvelles inscriptions) ont légèrement augmenté en mars, mais ont diminué en avril (591 000 en mars, 462 000 en avril, contre 568 000 en février). Et parmi celles-ci, les entrées pour sorties d’emploi n’ont pas augmenté, sauf pour fin d’intérim ou de CDD (140 000 en cumul de mars et avril) et n’expliquent pas l’augmentation de 384 000 le nombre de chômeurs cité ci-dessus.
Les sorties du chômage ont par contre nettement diminué : 411 000 en mars et 255 000 en avril, contre 557 000 en février. Les motifs les plus impactés sont divers :
- les sorties du chômage pour reprise d’emploi ou entrée en stage de formation (près de 180 000 en cumul des deux mois)
- les défauts d’actualisations mensuelles (près de 190 000 en cumul des deux mois)
- les radiations pour absence à convocation (pas de convocation=pas d’absence).
Si on examine les offres recueillies par Pôle Emploi, on constate un effondrement : 142 000 en mars, 74 000 en avril, contre 267 000 en février. Le ministère du travail a observé le même phénomène pour les 14 sites privés principaux diffusant des offres d’emploi.
Au total :
Au total, l’augmentation du chômage (A, B et C) et le déplacement des catégories B et C vers la A ne résultent pas de vagues de licenciements économiques au cours de ces deux mois. Le dispositif de chômage partiel mis en place par le gouvernement a empêché (ou différé ?) les ruptures de contrat de travail des salariés à contrat stable (CDI, CDD longs, …).
Cela a également permis de maintenir le pouvoir d’achat de ces salariés et aux entreprises de conserver leur savoir-faire et leur capacité de production. Les chances de redémarrage tiré par une demande pas trop effondrée et une capacité des entreprises à y répondre se trouvent ainsi conservées. Mais pour combien de temps ? Sans compter le fait que cette crise suscite de nombreuses questions sur « le monde d’après ».
Dans la période à venir, cette mesure générale ne suffira plus, et il faudra faire des choix sur le type de relance, si le gouvernement ne veut pas être pris en pleine contradiction avec la transition écologique (qui sera appuyé et concrétisé par les propositions de la convention citoyenne). Il faudra donc encourager certains secteurs et prévoir des reconversions pour les secteurs qui ne devront pas repartir comme avant (en particulier dans les transports)...On constate que les premières victimes sont les salariés à statut précaire (intérim, CDD). Et ce n’est qu’une partie des gens à statut précaire qui se retrouvent en situation économique difficile (intermittents, auto entrepreneurs, certains artisans et commerçants, emplois ‘ubérisés’, …). Il faut que l’État et les collectivités locales se préparent à venir en aide concrète à cette population qui va se trouver la plus exposée face à la crise économique que nous allons vivre.
Rien n’est joué, … Tout est possible... -
Rendez-vous
26 mai 2020, par Patrick Cotrel - #Sainte-Luce - #Municipale2020
.................
Pour lire le communiqué de presse, cliquer ici. -
Crise sanitaire et état de l’économie à la mi-mai 2020
25 mai 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableDans son N° de mai 2020, Alternatives économiques examine l’état de la société française à la mi-mai 2020 : économie, Europe, contrats précaires, Soignants, relance verte, …
L’article qui suit s’inspire des éléments avancés par Christian Chavagneux et Antoine de Ravignan.Après le choc sanitaire et ses conséquences sur l’énorme ralentissement de l’économie, va venir le temps du redémarrage... ou de l’arrêt de certaines entreprises. Le choc économique est à venir. Et l’économie, c’est à la fois la production et la consommation.
où en est-on sur ces deux volets, et comment peut être pensée la sortie de crise économique ?
La production :
Selon les estimations (convergentes) de la Banque de France, de l’Insee et de l’OFCE, l’activité française en confinement se situe environ un tiers en dessous de l’activité normale, et de la moitié pour le secteur marchand.
La reprise de l’activité sera fortement conditionnée par la sécurisation sanitaire des lieux de travail, mais aussi par l’état de la demande.
La consommation :
Comme beaucoup de pays européens, la France a très vite recouru au dispositif du chômage partiel pour les salariés stables (12,7 millions de salariés au 19 mars, selon le ministère du travail). Cela a permis d’éviter des licenciements immédiats, c’est-à-dire de conserver la capacité de production des entreprises et un niveau de revenus au moins égal à 85 % du salaire, dans un contexte de confinement où on consomme moins. Cela est d’ailleurs couvert par un prêt de l’Union Européenne, qui a prévu à cet effet un budget de 100 milliards € (voir encadré).
Pour les travailleurs précaires (CDD courts, intérim, auto entrepreneurs, indépendants, travailleurs « ubérisés », RMIstes,…), les primes données par l’État n’ont sans doute pas empêché les situations de misère.
A l’inverse, la situation des retraités n’a subi aucune détérioration dans la plupart des cas.
Au total, dans ce contexte de confinement induisant une moindre consommation, l’OFCE estime à 55 milliards € le surplus de revenus non consommés (donc épargnés) au cours des 2 mois de confinement.
Quelle reprise ?
Ces 55 milliards€ vont-ils donner lieu à un ‘rattrapage’ de consommation dès le confinement installé ?
Cela n’est pas du tout certain, en raison de la crainte d’une crise sanitaire durable et de la méfiance vis à vis des messages de santé publique du gouvernement. Peut-être, aussi, certains ménages auront-ils constaté qu’une consommation plus sobre est possible…
C’est donc bien le gouvernement qui « a la main » pour orienter les utilisations de cette masse d’argent disponible, par des incitations ciblées.
Nous sommes aujourd’hui dans une situation presque idéale pour franchir un pas décisif dans le sens de la transition écologique et solidaire :Ce qui était réputé comme impossible est réalisé : l’activité de production est arrêtée ou très ralentie. Il est donc plus aisé de sélectionner les activités qui doivent être confortées et aidées, et d’accompagner la reconversion des autres par des aides à la reconversion et à la formation professionnelle ;
Pour les secteurs à encourager, le gouvernement peut non seulement accorder des garanties de prêts d’investissements (l’Union Européenne va débloquer une capacité de garantie totale de 200 milliards €), mais aussi inciter les particuliers à alimenter la demande par des avantages fiscaux dans ces domaines ou des obligations réglementaires. Les secteurs visés doivent concerner, par exemple, l’isolation thermique des logements ou le recours aux motorisations électriques.
Aussi étrange que cela paraisse, le gouvernement dispose aujourd’hui d’une fenêtre historique pour provoquer un bond en avant décisif de la transition écologique et solidaire. Encore faut-il être persuadé de l’importance de l’enjeu et en avoir le courage politique... -
Tribune :
« Au cœur de la crise, construisons l’avenir »
15 mai 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement Durable - #EmploiCent cinquante personnalités proches de la gauche ou de l’écologie, dont Olivier Faure (PS), Yannick Jadot (EELV), Audrey Pulvar ou Ian Brossat (PCF), appellent dans une longue tribune à une « convention du monde commun » visant à fonder une alternative politique.
« Au cœur de cette crise, il nous faut tourner la page du productivisme. Il faut affronter les périls immédiats, s’accorder pour engager la transition écologique et dans un même mouvement les transformations sociales et économiques trop longtemps différées. L’impasse où nous ont conduits les politiques dominantes depuis quarante ans et le capitalisme financier exige une offensive résolue. Avec cette initiative commune, dans le respect de nos différences, nous nous engageons à la hauteur des principes que nos prédécesseurs ont affirmés dans la « reconstruction » qui suivit la Seconde Guerre mondiale. »
L’état d’urgence sociale doit se déployer dans l’ensemble du pays pour venir en aide aux plus démunis qui de comptent par millions aujourd’hui. Il faut aussi d’urgence « sortir » des dizaines de milliers de personnes de la rue. La ‘réforme’ de l’assurance chômage (qui pénalise les plus précaires) doit être abrogée et l’expérimentation « Territoire zéro chômeur de longue durée » doit être élargie à tous les territoires volontaires. Quant aux travailleurs étrangers en situation irrégulière, soutiers plus anonymes encore de nos économies, leur accès au droit au séjour doit être facilité.
Accès à la santé et retraites décentes Il faut annuler immédiatement la réforme retraites. De plus, les indépendants, artisans et commerçants, professionnels des plates-formes, salariés en CDD, intermittents ou intérimaires, doivent être dotés de droits sociaux individuels complets et d’une capacité réelle de négociation collective.
Sous tension bien avant le tsunami du Covid-19, l’hôpital public a été asphyxié par des années d’austérité budgétaire et la marchandisation de la santé. Une loi de programmation doit assurer au plus vite un financement pérenne des investissements des hôpitaux et des Ehpad, rompre avec la spirale des fermetures de lits et permettre la revalorisation des métiers de soignantes et soignants. Elle devra également garantir à tout moment la disponibilité des principaux médicaments sur le territoire national.
Une transition écologique accélérée
La transformation écologique de la France est le nouveau défi de notre République au XXIe siècle. La réaction de l’Etat en faveur de l’emploi doit être couplée à la mise en œuvre accélérée de la transition écologique, à commencer par le respect des Accords de Paris sur le climat.
L’Europe est fragile quand elle se limite à n’être qu’un marché livré aux excès du libre-échange, renonçant à protéger son économie. La signature des traités qui amplifient cet abandon doit être stoppée, et ceux qui existent déjà révisés.
Il faut instaurer une prime pour le climat : Elle accompagnera aussi les travaux de rénovation énergétique rendus obligatoires pour l’ensemble du bâti afin d’atteindre deux millions de logements par an, en privilégiant les rénovations complètes. Des dizaines de milliers d’emplois non délocalisables pourraient être ainsi créés.
Il faut identifier, avec tous les acteurs, les secteurs stratégiques à relocaliser au niveau français ou européen, les chaînes de valeurs à contrôler et les productions à assurer au plus proche des lieux de consommation.
Il faut mettre en place une transition vers une mobilité durable, soutenir l’électrification des motorisations, les modes de transports collectifs et partagés, la relance des réseaux ferroviaires, mais aussi l’extension du droit au télétravail dans des conditions protectrices pour les salariés. La contribution climat-énergie doit s’accompagner de mesures de redistribution de grande ampleur pour en compenser les effets sur les plus vulnérables.
La refonte des aides de la PAC en soutien des petites et moyennes exploitations doit être accélérée, pour permettre une agriculture respectueuse de l’environnement, la croissance des productions bio.
Enfin, il faudra mettre en œuvre les résultats de la convention citoyenne pour le climat.
Une politique monétaire européenne à la hauteur du risque actuel
Ces investissements massifs, pour l’immédiat ou le futur, exigent un financement soutenable et équitable. L’engagement de l’Europe en est l’une des clés. C’est une nécessité qui conditionne la survie de l’Union, quand les forces de démembrement prospèrent grâce au manque de solidarité européenne dans chaque moment de crise. On attend de l’Europe qu’elle conduise durablement une politique monétaire à la hauteur du risque actuel, mais aussi qu’elle mette en œuvre des formes inédites de financement en commun pour empêcher une hausse de l’endettement des Etats, en particulier les plus affectés par la crise sanitaire. Il faudra aussi dès les prochains mois engager le chantier de la restructuration des dettes héritées des crises successives.
Rétablissement d’un ISF
L’Europe ne pourra pas régler seule l’addition de la crise. Pour corriger les inégalités creusées au cours des dernières décennies et aggravées par la crise, et pour prévenir l’effondrement de nos sociétés, la France doit rétablir un Impôt de solidarité sur la fortune, mettant à contribution les patrimoines les plus élevés, et renforcer la progressivité de sa fiscalité sur les revenus, notamment ceux du capital, largement érodée depuis 2017.
Ces choix sont inséparables d’une action ambitieuse pour que les bénéfices des sociétés multinationales cessent d’échapper largement à la fiscalité française
Rénover l’action publique
Pour être à ce rendez-vous de notre Histoire, nous proposons qu’un grand événement, une « convention du monde commun », réunisse dans les prochains mois toutes les énergies disponibles, les citoyennes et citoyens épris de profonds changements, les formations politiques, les forces associatives, les initiatives que portent syndicats et ONG. C’est une première étape cruciale et attendue pour une alternative démocratique, écologique et sociale. Nous voulons lui donner la force de notre engagement.
Pour lire l’intégralité de l’appel, cliquer ici.
page précédente | 1 | ... | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | 73 | 74 | ... | 337 | page suivante