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Les collectivités locales et l’action climatique
10 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableDans un cahier commun de 14 pages inséré dans le N° de décembre d’Alternatives économiques, l’association Climate-chance (*) et Alternatives économiques décrivent la situation où nous sommes par rapport à la menace climatique.
(*) Climate Chance est une association non étatique de collectivités et gouvernements locaux reconnue par l’ONU (à ce titre elle participe aux COP).
Ronan Dantec (sénateur 44) a pris une part importante dans la consolidation de cette association internationale.Les émissions de CO2 :
.Avec la pandémie, les émissions de gaz à effet de serre ont fortement baissé… avant de regrimper lors de la reprise. Laquelle, parfois dopée au charbon, comme en Chine, reste inégale.
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Des plans de relance ambivalents :
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Le énergies fossiles ont particulièrement bénéficié des milliards dépensés par les pays du G20 pour amortir le choc de la pandémie.
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Les collectivités locales accélèrent leur engagement :
Si l’action des Etats est au centre de l’attention pendant les COP, les villes ou les régions peuvent aussi prendre des initiatives pour réduire leurs émissions.Du côté des entreprise …
Pour accélérer la transition et décarboner leurs approvisionnement électrique, de plus en plus d’entreprises ont recours à l’achat direct d’électricité renouvelable.
Et les ‘Majors’ accélèrent leur transition : sans lâcher leurs activités dans le pétrole et ou le gaz, les majors investissent les secteurs liés aux énergies moins carbonées.Justice climatique :
En cinq ans, l’écologie s’est fait une place dans les prétoires. Les recours contre les Etats ou les entreprises privées sont de plus en plus nombreux, mais toutes les décisions judiciaires ne sont pas favorables au climat.
Seule une entreprise, Shell, a été condamnée en première instance, par le tribunal de La Haye en mai 2021, à réduire ses émissions de CO2.
Quant à l’Affaire du siècle, le jugement historique souligne surtout la faute de l’État français. Mais il n’est pas tenu de réparer les préjudices et aucune astreinte n’a été prononcée…« La lenteur des Etats nous force à accélérer nos actions sur le terrain »
Président de Climate Chance et sénateur de Loire-Atlantique, Ronan Dantec tire les conclusions de ce dossier. Il dresse le bilan d’une COP26 sans avancée majeure, mais identifie des dynamiques positives dans la lutte contre le réchauffement.
Pour lire ces conclusions (2 pages), cliquer ici et cliquer ici.Il y a 0 message(s) de forum -
L’Agence Internalionale de l’Energie (AIE) épingle le gouvernement français
3 décembre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - ClimatLe paradoxe français :
C’est un paradoxe douloureux, mis en avant par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La France s’est posée comme « l’un des leaders de la transition énergétique » et elle est « largement vue » comme un « précurseur » par la communauté internationale.
Mais la France est « en retard sur ses objectifs de transition énergétique », et elle n’est pas dans les clous pour atteindre la neutralité carbone en 2050. En 2020, par exemple, les objectifs visés en matière de renouvelables et d’efficacité énergétique « n’ont pas été atteints ». « La France a un travail considérable devant elle sur la route du net zéro », avertit Fatih Birol, directeur général de l’AIE cité par ‘Les Echos’.
La France consomme actuellement 145 millions de tonnes équivalent pétrole tous les ans, beaucoup trop par rapport à l’objectif de 130 millions qui avait été fixé pour 2020, et de 121 millions prévus en 2030.
Pour se remettre sur une bonne trajectoire, il faudrait en particulier « une accélération significative des investissements » dans les énergies propres, et dès maintenant. Pour atteindre les objectifs fixés pour 2023, il faudrait ajouter plus de 6 gigawatts de capacités éoliennes (l’équivalent de 40 % de ce qui est déjà installé) et presque doubler les capacités solaires, « en seulement trois ans ». Un véritable « défi ».
La « solution » macroniste :
On le sait, le gouvernement français, par la voix de son président, veut relancer le nucléaire français en remettant les vieilles centrales à niveau pour une prolongation de 10 ans (coût = 100 milliards € selon la Cour des Comptes), construire 6 nouvelles centrales de type EPR et disséminer des « petites centrales nucléaires » un peu partout.
Comment baser une politique nationale sur des ‘micro-centrales nucléaires’, alors qu’aucune de ces centrales ne fonctionne réellement ? De plus, cette ’solution’ est tout à fait hasardeuse, puisque l’EPR de Flamanville accuse plus de 10 ans de retard et ne fonctionne toujours pas (délai total actuel = 15 ans !). De plus, le refroidissement de certaines centrales devient impossible en cas de pic de chaleur (qui vont être de plus en plus fréquents), sous peine de produire de graves atteintes à la biodiversité environnante, comme on a pu le constater ces dernières années où l’arrêt de plusieurs centrales a du être fait.
Or, on sait que la dead-ligne est 2035 pour espérer une neutralité carbone en 2050…
Et quant au coût de la ‘solution nucléaire’, elle est disproportionnée par rapport aux solutions des énergies renouvelables. Pour l’EPR de Flamanville, on va dépasser les 20 milliards €, pour un coût annoncé au départ de 3,5 milliards € !!!
Evolution de la production mondiale d’énergie :
Dans un communiqué, l’AIE indique que la production électrique par les énergies renouvelables a très fortement augmenté dans le monde : en 2020, les capacités nouvelles installées des renouvelables a été de 256 (contre 0,4GW de capacité nucléaire) ? Cette année 2021 devrait battre le record de l’an dernier, avec 290 gigawatts (GW) de capacités nouvelles installées, soit l’équivalent de 170 EPR !
L’AIE estime de plus que d’ici 2026, la capacité des renouvelables sera de 4600 GW (+60 % par rapport à 2020), c’est-à-dire l’équivalent de la capacité actuelle du nucléaire et des énergies fossiles réunies. (voir articles des Echos et de Ouest-France)
Ainsi, on constate que l’immense majorité des pays table sur le développement des énergies renouvelables pour assurer la transition énergétique et pour parvenir avant 2050 à la neutralité carbone ; et pas sur le nucléaire pour des raisons évidentes de sécurité, d’approvisionnement en uranium, de délai de construction et de coût des installation par kilowatt.
Le gouvernement actuel nous envoie dans le mur avec ses solutions techniquement et financièrement dépassées.
D’autant que, et l’AIE insiste là-dessus, cette prévision de croissance de la production électrique est insuffisante pour parvenir à la neutralité carbone en 2050. -
Garder la tête froide…
"Actualité" présidentielle
29 novembre 2021, par Patrick Cotrel - #Campagne présidentielle 2022 - #Développement Durable« L’affaire » de l’enquête judiciaire sur les présumés actes de Nicolas Hulot ont été présentés par les médias comme génératrice d’une crise au sein des écologistes et au sein même de l’équipe de campagne de Yannick Jadot.
Explication : suspendre Matthieu Orphelin de son porte-parolat de campagne n’est en aucun cas un jugement (et encore moins une condamnation), mais une simple mesure de précaution, de façon à ne pas mettre Matthieu en situation d’être interrogé sur Nicolas Hulot (au nom de leur proximité amicale), au lieu de pouvoir porter les positions et propositions de la campagne des écologistes.
Pour autant, nous, militants, devons garder la tête froide, et en aucun cas nous ériger en juges : je salue le courage des femmes qui ont porté publiquement plainte contre les agissements supposés de Nicolas Hulot (homme célèbre). Mais je n’ai pas à me prononcer sur ces agissement supposés ; c’est à la justice de mener enquête…
De la même façon, je n’ai aucun jugement à porter sur les liens entre Nicolas Hulot et Matthieu Orphelin.
Et je suis un peu surpris par certaines prises de positions hâtives et définitives sur le champ militant et politique.
Pour ma part, le maintiens mon soutien et ma confiance à toute l’équipe des élu.e.s régionaux. Et je pense que ses deux co-présidents, Lucie et Matthieu, ont un rôle important à jouer.
Pour ma part, je maintiens mon soutien et ma confiance à Yannick Jadot et son équipe, qui portent nos propositions écologistes et sociales dans le cadre de la campagne présidentielle.Les individus sont complexes et ont parfois des comportements contradictoires. Pour autant, en tant que parti politique, notre rôle est de porter des propositions politiques, éventuellement de critiquer les actes politiques de certaines personnalités ; pas de juger les individus.
L’heure n’est pas à la démobilisation politique !
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Nouvelle PAC = un renoncement européen
29 novembre 2021, par Patrick Cotrel - #Campagne présidentielle 2022 - #Energies - Climat - #Développement DurableLa nouvelle Politique Agricole Commune va être proposée au parlement européen.
Elle est profondément modifiée, et cette nouvelle PAC a été chaudement accueillie par la FNSEA (ce qui n’est pas rassurant...).
Benoît Biteau et Yannick Jadot (tous deux députés verte européens) ont publié une tribune dans ’Le Monde’ ;
Ci dessous quelques extraits de leur intervention.Tribune. "La politique agricole commune (PAC) est l’un des piliers fondateurs de l’Union européenne (UE). Depuis sa création, en 1962, celle qui est encore la seule politique intégrée européenne a permis de nourrir des millions d’Européennes et d’Européens. Ce faisant, elle a été l’un des principaux vecteurs de rapprochement entre nos peuples, moins de vingt ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Cela mérite d’être salué. Et ce d’autant plus que la PAC est désormais un monument en péril.
Hier instrument de transformation et de régulation de l’agriculture européenne, ce tiers du budget communautaire n’est plus aujourd’hui qu’un guichet au service de ses plus gros acteurs. 20 % d’entre eux accaparent 80 % des aides directes, et ce n’est pas près de changer.Mais les ministres de l’agriculture des Etats membres, Julien Denormandie en tête, pèsent de tout leur poids pour le détricoter par le biais des plans stratégiques nationaux. Ainsi, à la demande de la Commission que ces plans traduisent les efforts de chaque Etat pour la réduction des intrants chimiques ou le développement de l’agriculture biologique, le ministre français et 17 de ses collègues ont purement et simplement opposé une fin de non-recevoir. Le tout, bien sûr, sans que les citoyennes et citoyens aient leur mot à dire. Hier ardents défenseurs du Pacte vert européen, les Etats battent en retraite sous la pression de l’agro-industrie, et font le sale boulot à l’abri des regards.
Une imposture
L’exemple de la déclinaison française de la PAC est particulièrement parlant. Selon l’Autorité environnementale, le ministère devrait d’urgence augmenter « le niveau d’ambition du plan stratégique national afin de mettre en cohérence ce plan avec la trajectoire (…) en matière de changement climatique, de bon état des eaux, de reconquête de la biodiversité et de santé » ! Mais il faut croire que telle n’est pas la priorité du gouvernement : selon le ministre Julien Denormandie, les écorégimes, cœur « vert » de la nouvelle PAC, seront accessibles à 70 % des agriculteurs sans changement de pratiques. Le soutien au label Haute valeur environnementale [qui permettra de bénéficier des aides des « écorégimes »] au même niveau que l’agriculture biologique est un autre témoignage de cette imposture, puisque les performances environnementales dudit label ont à plusieurs reprises été jugées largement insuffisantes. Le gouvernement d’Emmanuel Macron utilise au fond la latitude offerte par la réforme pour faire le pire choix possible : ne rien changer.Benoît Biteau est paysan et eurodéputé Vert-Alliance libre européenne (ALE) ; Yannick Jadot est eurodéputé Vert-ALE et candidat à l’élection présidentielle de 2022.
Pour lire la tribune, cliquer ici.
titre documents joints :- info document (PDF - 271.4 ko)
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Analyse des chiffres INSEE du chômage au troisième trimestre 2021
23 novembre 2021, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiAvant la publication de ces chiffres, le gouvernement tablait sur améliorations notables par rapport au trimestre précédent. Il a donc entamé une campagne triomphante : la croissance était revenue et la situation économique et de l’emploi était maintenant meilleure qu’avant la crise sanitaire (sous entendu, grâce à nous et à notre politique).
Mais, pas de chance : les chiffres publiés semblent traduire un léger retour en arrière par rapport aux améliorations notées depuis le début 2021.
Il est intéressant de regarder, à la lumière de ces chiffres, ce qui s’est effectivement passé.Ce que nous apprennent les chiffres de l’INSEE
Il faut cesser de comparer les chiffres de Pôle Emploi et ceux de l’INSEE. Ils ne sont pas dans le même ordre de grandeur parce que les définitions qu’il utilisent sont très différentes et que leurs instruments de mesure sont différents (pointage mensuel et menace de contrôle pour l’un, sondage trimestriel anonyme pour l’autre).
Le résultat : le taux de chômage est à 8,1 %, alors qu’il n’était que de 8 % au trimestre précédent. Ecart infime ? Pas si sûr, car cela représente environ 250 000 personnes !
Cependant, les chiffres de l’INSEE nous permettent de découvrir certains aspects de la réalité.La population active :
Revenons sur la définition de ce taux de chômage : c’est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active constituée des personnes de 15 à 64 ans qui ont une emploi et celles qui sont au chômage. Ce nombre de chômeurs est de 2,448 millions de personnes (au sens du Bureau International du Travail) pour une population active de 30,222 millions de personnes, alors que la population totale est de 67,5 millions de personnes (la différence étant la population « inactive »).
A la fin 2019, le nombre de chômeurs (BIT) était de 2,409 millions, pour 2,448 millions fin septembre 2021). Nous n’avons toujours pas rattrapé le retard, même si la situation commence à se redresser depuis le début 2021…Les différents types de contrats (ou de statut) de travail :
Par rapport au trimestre précédent, le taux d’emplois total a augmenté (+0,6 point). Mais cette hausse s’est répartie entre une hausse des CDD ou intérim (+0,3 point) et une hausse des « autres contrats » (+0,3 point). Autrement dit, les embauches nouvelles ont eu lieu sous des contrats ou statuts précaires.
Et c’est justement dans cette période que le gouvernement décide de pénaliser financièrement les titulaires de ces emplois précaires, mais pas les employeurs qui abusent de ces contrats !...La population ‘inactive’ :
Elle est constituée de personnes qui n’ont pas d’emploi (jeunes ou anciens n’ayant pas l’âge de travailler, femmes ‘au foyer’, personnes lourdement handicapées, , …), mais aussi de personnes au chômage de très longue durée, qui sont découragées, … rejetées de la sphère de l’activité. Et on a constaté que, lors de la crise sanitaire, ce nombre de personnes ‘inactives’ de 15 à 64 ans a augmenté (et la population active a diminué, voir tableau ci-dessus).
De fin 2019 à juin 2020, le taux d’inactivité a augmenté de 0,9, ce qui traduit le fait qu’à l’occasion de la crise sanitaire, un nombre important de personnes (plusieurs centaines de milliers de personnes) déjà en difficulté ont basculé en dehors de la sphère de l’activité professionnelle.
Mais depuis le second trimestre 2021, on a le mouvement inverse, ce qui traduit une reprise générale d’activités. Mais du fait de nombreux appels faisant état du manque de main d’œuvre qualifiée, une partie des « exclus » de la sphère du travail ont commencé à y croire ; et ils se sont ré-inscrit à Pôle Emploi de façon positive (détectable par l’INSEE).
Alors que le nombre de personnes au travail a ré-augmenté, le nombre de personnes au chômage n’a pas diminué, du fait du retour de cette partie précédemment exclue. Conséquence, la population au travail a augmenté, mais aussi le nombre de chômeurs. Donc, le ratio entre les deux (taux de chômage) a peu varié.Des laissés pour compte :
Les chômeurs de longue durée : leur nombre est passé de 646 000 fin 2019 à 721 000 en septembre 2021, soit une augmentation de 11,6 %.
Cette forte augmentation du chômage de longue durée est au moins un constat identique à celui qu’on peut déduire des chiffres de Pôle Emploi.Les jeunes : le nombre des jeunes de 15 à 24 ans au chômage est passé de 606 000 fin 2019 à 629 000 en septembre 2021, soit une augmentation de 4 %. Dans le même temps, le pourcentage des jeunes de 15 à 29 ans qui sont ni en emploi ni en formation est passé de 12,4 % à 11,6 %. (amélioration qui s’est produite depuis mars 2021). On peut supposer qu’un certain nombre de ces jeunes se sont réinscrit à Pôle Emploi ou dans les Missions Locales suite aux multiples annonces de la reprise économique et des besoins en main d’œuvre qualifiée.
Quoiqu’il en soit, ce nombre important de jeunes ‘dans la nature’ est inquiétant.Au total :
Il n’y a pas de quoi crier victoire : l’activité économique a redémarré, suite à la levée progressive des restrictions à la circulation des personnes, mais tout cela est encore fragile et nous n’avons toujours pas rattrapé la situation d’avant crise sanitaire. En particulier, la situation des plus fragiles s’est détérioré.
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