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Interventions de Yannick Jadot, ce dimanche
« Il faut un Grenelle du monde d’après »
5 avril 2020, par Patrick CotrelInterview de Yannick Jadot, député européen EELV, dans Le Journal du Dimanche :
PROPOS RECUEILLIS PAR ARTHUR NAZARETALTERNATIVES Le chef de file des écologistes entend profiter de la crise pour lancer « un plan massif de transition »
Pour Yannick Jadot, « il serait criminel d’organiser le sauvetage du vieux monde ».
Comment préparer la sortie de crise ?
Quand on se sera enfin débarrassés de cette terrible épidémie, organisons un « Grenelle du monde d’après ». Une grande négociation associant toutes les forces vives de notre pays, collectivités, entreprises, syndicats, associations, État. Le modèle néolibéral est une machine à broyer les plus modestes, un prédateur pour le climat et le vivant. Il est temps de dessiner un autre projet de civilisation. Mais comment imaginer repenser l’hôpital public sans les soignants et les patients, l’école sans les enseignants et les parents ? Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le Conseil national de la Résistance a rassemblé les forces vives pour reconstruire notre pays et bâtir un modèle social qui fait toujours notre fierté. Cette ambition doit nous inspirer. Dans l’histoire d’un pays, il y a peu de moments où l’on peut choisir la société dans laquelle on veut vivre. Nous sommes aujourd’hui dans un de ces moments-là.
Est-ce aussi une crise écologique ?
Bien sûr. Aujourd’hui, 75 % des maladies infectieuses émergentes viennent des animaux. La déforestation joue ici un rôle majeur en rapprochant des hommes les animaux sauvages et les virus qu’ils transportent. Nous aurons la même chose avec le dégel du permafrost, lié au changement climatique, qui va libérer des virus oubliés. Stopper la prédation écologique, c’est aussi protéger notre santé.
Redoutez-vous que l’écologie soit sacrifiée sur l’autel de la compétitivité ?
Il serait criminel d’organiser le sauvetage du vieux monde et de reporter à plus tard – à « trop tard » – la survie sanitaire, écologique et sociale de l’humanité. Et quelle compétitivité ? Celle de la recherche effrénée des salaires les plus bas, de la réglementation environnementale ou fiscale la plus laxiste ? Celle qui nous fait dépendre de la Chine pour nos médicaments ou du Brésil pour nourrir nos élevages ? Celle qui nous a rendus si vulnérables ? Il y a un risque énorme, aux niveaux européen et français, que l’écologie soit sacrifiée sur l’autel des intérêts et des lobbies qui nous ont conduits dans le mur. Celui de l’automobile demande de s’affranchir des normes de pollution, comme l’a décidé Donald Trump aux États-Unis !
Que proposez-vous ?
Les écologistes défendent la mise en œuvre d’un plan massif de transition. Des torrents d’argent public vont se déverser sur l’économie. Innovation, résilience, souveraineté, écologie et justice sociale doivent les guider. Le Japon a décidé de dépenser 2 milliards d’euros pour rapatrier ses entreprises de Chine. L’Europe et la France doivent également se doter d’un plan de relocalisation. Nous devons particulièrement renforcer notre souveraineté dans la fabrication des médicaments, dans l’énergie, le numérique, les industries vitales. Pour ces secteurs stratégiques, la réglementation européenne en matière de marchés publics doit évoluer. C’est 14 % du PIB ! Les appels d’offres doivent pouvoir spécifiquement cibler des entreprises européennes et, au niveau local, privilégier les PME. Tous les pays le font, sauf nous. Nous proposons aussi de mettre en place des « contrats territoriaux de transition » pour organiser, à l’échelle des Régions, l’accompagnement des entreprises et des salariés vers un modèle dynamique, juste, créateur d’emplois de qualité, qui protège le climat et le vivant.
Faudra-t-il faire un geste envers ceux qui se sont le plus mobilisés ?
Nous voyons bien que celles et ceux qui nous permettent de vivre, de nous soigner, de nous nourrir sont des personnes dont les conditions de travail ont été précarisées, maltraitées. Une nouvelle hiérarchie de l’utilité sociale des métiers est apparue pendant cette crise. Les soignants, les caissières, les livreurs, les paysans, les ouvriers, les éboueurs et tant d’autres méritent de meilleurs salaires et des droits sociaux beaucoup plus protecteurs.
« Nous devons renforcer notre souverainenté dans les industries vitales »
Édouard Philippe a ouvert la porte à l’enterrement de la réforme des retraites. Y êtes-vous favorable ?
Évidemment. Nous demandons au gouvernement de retirer définitivement la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage. Toutes deux précarisent et divisent. Au moment où notre pays doit se rassembler, il est dangereux de le diviser.Pour écouter l’intervention de Yannick Jadot sur France Inter ce dimanche midi, cliquer ici. 25 minutes.
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"Relancer la production ? Surtout pas !"
4 avril 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableIntéressant dialogue avec Bruno Latour, vendredi 3 avril à France Inter, sur les caractéristiques de la crise sanitaire actuelle et sur la sortie de crise,
Pour ré-écouter cette émission du 7-9h, cliquer ici et glisser le curseur pour arriver à 1h20 après le début de l’émission.
Bruno Latour est sociologue, anthropologue et philosophe des sciences.Deux thèmes ont été abordées par Bruno Latour :
La guerre contre le coronavirus : Pour Bruno Latour, cela n’a pas de sens, car nous vivons en symbiose avec une grande multitude de virus. On ne les détruit pas, mais on cohabite avec eux. Les supprimer est tout simplement impossible. Et chose curieuse, pour cohabiter avec lui, il faut être infecté par lui, soit par la maladie, soit par vaccin.
A l’époque romaine, par exemple, la diffusion de la peste profitait des voies romaine en Afrique et en Europe, mais de façon beaucoup plus lente.La spécificité de ce virus est sa capacité de diffusion très facilement de bouche à bouche. En quelques semaines, en profitant de la globalisation actuelle, il s’est répandu dans le monde entier ; et 70 % de l’activité économique s’est arrêtée.
Et cela, alors même que nous étions confrontés à la préparation d’une crise beaucoup plus grave : la disparition de la biodiversité et la crise climatique. Plus grave, car pour le coronavirus, on sait à peu près comment elle va s’arrêter ; alors que pour la crise climatique et de la biodiversité, on nous explique qu’il est impossible d’amorcer une décroissance des activités polluantes et émettrices de CO2...Et aujourd’hui, en deux mois, tout est arrêté ! "À tous les arguments des écologiques sur l’infléchissement de nos modes de vie, on opposait toujours l’argument de la force irréversible du « train du progrès » que rien ne pouvait faire sortir de ses rails, « à cause », disait-on, « de la globalisation ». Or, c’est justement son caractère globalisé qui rend si fragile ce fameux développement, susceptible au contraire de freiner puis de s’arrêter d’un coup."Relancer la production ? Surtout pas !
Ce serait idiot d’en être là et de ne pas en profiter pour réfléchir à ce qui est indispensable et ce qui ne l’est pas, à ce qui est dangereux pour notre avenir et qui doit être supprimé, réduit ou remplacé…
Mais il existe aussi un grand danger dans la situation actuelle, c’est que les ‘globalisateurs’ en profitent pour s’affranchir des contraintes qui subsistent encore à leurs profits. "L’occasion est trop belle, pour eux, de se défaire du reste de l’État providence, du filet de sécurité des plus pauvres, de ce qui demeure encore des réglementations contre la pollution (...)". Ainsi, Trump en a profité pour supprimer les contraintes réglementaires environnementales qui pesaient sur la production automobile et de carburants !
Au siècle dernier, c’est la question de la redistribution équitable des biens produits qui était posée. Mais aujourd’hui, la question de fond est de savoir ce qu’il faut produire et comment. Et ce débat ne peut pas être tranché pâr un grand dirigeant : chacun doit participer à la réflexion et s’y préparer pendant cette période de confinement.Pour lire l’intervention de Bruno Latour dans AOC-média, cliquer ici.
Le 6 avril : Les ‘globalisateurs’ à l’oeuvre
L’annonce de Bruno Latour, prévoyant que ceux qu’il appelle les ‘globalisateurs’ vont profiter de la situation pour « se défaire du reste de l’État providence, du filet de sécurité des plus pauvres, de ce qui demeure encore des réglementations contre la pollution » se trouve vérifié.
Dans Ouest-France de ce 6 avril énumère ces mesures déjà prise dans le monde :L’Etat américain vient de suspendre les lois environnementales traitant de la pollution de l’air et l’eau. L’administration Trump a également réduit les normes d’émission polluantes des voitures.
Au nom de la crise sanitaire, la Pologne et la République Tchèque demandent l’abandon du pacte vert européen qui doit faire émerger une économie post-carbone.
L’Indonésie a supprimé le contrôle sur le bois précieux des forêts tropicales commercialisé. Autrement dit, la fraude est légalisée…
En France, dans plusieurs grandes villes comme à Paris, il n’y a plus de tri des déchets recyclables. D’autre part, les très petites avancées sur l’épandage des pesticides de synthèse (recul de 5 ou 10 mètres des habitations) sont remises en cause par la FNSEA. Et c’est déjà le cas dans 25 départements du Grand Ouest !
Les pollueurs ne renoncent jamais ! A nous d’être vigilants dès maintenant.
titre documents joints :- info document (PDF - 92.6 ko)
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Courrier et conte...
3 avril 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des joursLettre d’Annie Ernaux au président Macron (lue sur FranceInter)
Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ». À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie.
Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre.
Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants.
Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et ce qu’on pouvait lire sur la banderole d’une manif en novembre dernier -L’état compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui.
Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’Etat, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux, tout ce jargon technocratique dépourvu de chair qui noie le poisson de la réalité.Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays : les hôpitaux, l’Education nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de livrer des pizzas, de garantir cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle, la vie matérielle.
Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas là.
Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent déjà sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine.
Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, Nombreux à vouloir au contraire un monde où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité.
Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie, nous n’avons qu’elle, et « rien ne vaut la vie » - chanson, encore, d’Alain Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale.Annie Ernaux, le 30 mars
Dialogue imaginaire...
C’est un dialogue entre l’univers et le virus corona, un peu comme dans le livre Le Petit Prince de Saint Exupery> > 🗣 : Univers, Pourquoi me mettre dans le pangolin ?
> > ✨ : Cet animal, Corona, est en voie d’extinction. Et pourtant les hommes continuent de le braconner et de le manger. ... Ce sera la 1ère étape de ma leçon.
> > 🗣 : D’accord Univers. Pourquoi tu veux que ça commence en chine ?
> > ✨ : La chine est le symbole de la mondialisation et de la production de masse petit. Ce pays est surpeuplé, il produit en masse et pollue en masse...
> > 🗣 : C’est vrai univers... Mais en même temps c’est parce que les autres pays y ont un intérêt financier aussi non ?
> > ✨ : Oui petit c’est pour cela que ta mission va être de te répandre partout dans le monde, et principalement dans tous les pays concernés par ce système, l’Europe, les US, les pays producteurs de pétrole...
> > 🗣 : Quelle forme vas tu me donner univers ?
> > ✨ : Celle d’un virus qui va principalement infecter les voies respiratoires.
> > 🗣 : Mais pourquoi univers ?
> > ✨ : petit, vois tu de nos jours, les hommes mettent en danger la planète. La pollution est devenue trop importante mais l’humanité n’en mesure pas l’ampleur. Quoi de plus symbolique que la respiration petit, tu comprends ?
> > 🗣 : Oui mais ça veut dire que je vais être dangereux univers ?
> > ✨ : Tu ne le seras pas plus que plein d’autres maladies existantes petit, et tu le seras bien moins que la pollution elle même qui génère des milliers de morts ! Mais la différence c’est que toi, tu seras visible...
> > 🗣 : D’accord univers. Mais tu crois que ça va marcher ton truc là alors, je comprends pas comment ?
> > ✨ : Tu as raison petit. C’est pour cela que je vais te rendre très contagieux. Tu vas vite te propager. La vitesse de propagation sera bien supérieure à ta dangerosité.
> > 🗣 : Ok mais alors si je suis pas si dangereux, tu crois qu’ils vont avoir peur de moi ?
> > ✨ : Oh petit oui fais moi confiance. C’est sur cela d’ailleurs que je compte pour faire évoluer les mentalités : la peur.
> > Ce n’est que quand l’homme a peur, qu’il peut changer ensuite...
> > 🗣 : Tu crois ?
> > ✨ : Oui petit, et je vais ajouter tout un contexte pour amplifier la peur et les prises de conscience.
> > 🗣 : Quoi univers...?
> > ✨ : La peur va tellement prendre le dessus que l’on confinera les gens chez eux tu verras. Le monde sera à l’arrêt. Les écoles seront fermées, les lieux publics, les gens ne pourront plus aller travailler. Les croisières, les avions, les moyens de transport seront vides..
> > 🗣 : oh la la, Univers, tu vas loin, mais qu’espères tu de cela ?
> > ✨ : que le monde change petit ! Que Terre mère soit respectée ! Que les gens prennent conscience de la bêtise humaine, des incohérences des modes de vie et qu’ils prennent le temps de réfléchir à tout cela ... Qu’ils arrêtent de courir, découvrent qu’ils ont une famille et des enfants et du temps avec eux. Qu’ils ne puissent plus recourir aux suractivités extérieures car elles seront fermées. Se reconnecter à soi, a sa famille, ça aussi, petit, c’est essentiel...
> > 🗣 : Ok mais ça va être dangereux, l’économie va s’effondrer....
> > ✨ : Oui petit, il y aura de grosses conséquences économiques. Mais il faut passer par la. C’est en touchant à cela aussi que le monde je l’espère va prendre conscience de ses incohérences de fonctionnement. Les gens vont devoir revenir à un mode de vie minimaliste, ils vont devoir retourner au local, et je l’espère à l’entre aide..
> > 🗣 : Comment vais je me transmettre ?
> > ✨ : par le contact humain.. Si les gens s’embrassent, se touchent...
> > 🗣 : bizarre univers là je ne te suis pas, tu veux recréer du lien mais tu éloignes les gens ?
> > ✨ : Petit, Regarde aujourd’hui comment les hommes fonctionnent. Tu crois que le lien existe encore ? Le lien passe par le virtuel et les écrans. Même quand les hommes se promènent, ils ne regardent plus la nature mais leur téléphone... A part s’embrasser il ne restait plus grand chose du lien... alors je vais couper ce qui leur restait de lien et je vais exagérer leur travers ... en restant confinés chez eux, fort à parier qu’au départ ils se régalent des écrans mais qu’au bout de plusieurs jours ils satureront... lèveront les yeux.. découvriront qu’ils ont une famille, des voisins ... et qu’ils ouvriront leur fenêtre pour juste regarder la nature ...
> > 🗣 : tu es dur Univers, tu aurais pu alerter avant de taper aussi fort...
> > ✨ : mais corona, avant toi j’ai envoyé plein d’autres petits ... mais justement c’était trop localisé et pas assez fort...
> > 🗣 : tu es sur que les hommes vont comprendre cette fois alors ?
> > ✨ : je ne sais pas corona... je l’espère... mère terre est en danger... si cela ne suffit pas, je ferai tout pour la sauver, il y a d’autres petits qui attendent ... mais j’ai confiance en toi Corona... et puis les effets se feront vite sentir ... tu verras la pollution diminuera et ça fera réfléchir, les hommes sont très intelligents, j’ai aussi confiance en leur potentiel d’éveil... en leur potentiel de création de nouveaux possibles ... ils verront que la pollution aura chuté de manière exceptionnelle, que les risques de pénurie sont réels à force d’avoir trop délocalisé, que le vrai luxe ce n’est plus l’argent mais le temps... il faut un burn out mondial petit car l’humanité n’en peut plus de ce système mais est trop dans l’engrenage pour en prendre conscience... à toi de jouer...
> > 🗣 : merci Univers... alors j’y vais ...
> > Texte de Nana, l’Art d’être Soi 🌸 : 👍 -
Des nouvelles des coquelicots
25 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableIl n’y aura pas de rassemblement des coquelicots à Sainte-Luce (et nulle part ailleurs) pour les raisons qu’on connait. Voici la lettre nationale.
A bientôt. Protégez-vous.
Le collectif de Sainte-Luce
Voici le premier bouquet de coquelicots de l’année,
(depuis) Prades ! Merci Hélène...
Notre combat au temps du confinement ! cliquer ici.
Cliquer ici.
Pour nous écrire sur les épandages par chez vous, cliquer ici
Notre article sur les liens entre les activités agricoles et ce satané virus, cliquer ici.
Pour lire des infos sur les AMAP, cliquer ici.
Pour découvrir Lilo, cliquer ici.
Consultez régulièrement notre site en cliquant ici
Vos questions et suggestions :
coquelicots@nousvoulonsdescoquelico... -
Le système de santé en question …
24 mars 2020, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAvertissement :
La priorité, aujourd’hui, c’est de respecter scrupuleusement les consignes de confinement et les ‘gestes barrière’. L’article qui suit n’est aucunement une remise en question des décisions qui ont été prises : c’est sans doute les meilleures possibles, en fonction de l’état de notre système de santé et des stocks disponibles (masques, tests, …) qui résultent des politiques des gouvernements successifs depuis de nombreuses années…
Le texte qui suit a seulement pour objectif de ne pas oublier, de prendre date pour après…
Il s’appuie sur un article paru dans ‘Alternatives économiques’ de janvier 2020 intitulé « Pourquoi le système de santé français va mal ».Des soins de qualité :
En France, seulement 5 % de la population adulte souffre de diabète (8 % dans l’OCDE) et le nombre de morts évitables est de 158 pour 100 000 (208 pour l’OCDE). Les taux de mortalité dans les 30 jours après une crise cardiaque ou un AVC est respectivement de 20 % et de 10 % plus faible que la moyenne de l’OCDEUne longue dégradation :
Le niveau des dépenses de santé, en part de PIB, est un indicateur de qualité du système de santé. Il a, bien sûr, ses limites, puisque le système américain est le mieux loti : 17 % du PIB, contre une moyenne de 10,2 % dans les pays développés. Et pourtant, 11 % des américains souffrent de diabète (8 % en moyenne dans l’OCDE), et la mortalité évitable est de 262 pour 100 000, contre 208 dans l’OCDE. Il faut dire que 28 millions d’Américains (sur 327 million) ne sont pas couverts par une assurance santé.
Mais en France, on a observé une longue dégradation des moyens donnés au système hospitalier.
Dès 1996, puis 2005 les financements de la sécurité sociale ont été comprimés, malgré les progrès techniques (qui demandent des investissements plus lourds) et le vieillissement de la population. De plus, après 2008, les soins en ville ont été privilégiés au détriment des hôpitaux publics, puisqu’ils sont tous deux financés par la sécurité sociale (voir graphique). Aujourd’hui, l’hôpital public représente 3,6 % du PIB français contre une moyenne de 4,3 % pour l’OCDE. Le « virage ambulatoire » est évoqué comme explication par le Ministère. Mais ce virage avait déjà eu lieu en grande partie avant.
De plus, le gouvernement actuel a accentué la pression sur le financement global de la santé : les recettes de la CNAM (Assurance Maladie) ont diminué de 3,2 milliards en 2019, dont 2,9 milliards de non compensation des exonérations de ‘charges’ décidées par le gouvernement.
Résultat : on connaît la détresse des services d’urgence dénoncée par les soignants depuis 2 ans !
Un changement de cap est absolument indispensable !Une menace mondiale :
Ce qui précède ne concerne que notre pays, alors que la question des pandémies est internationale. Mais la Chine montre que les leçons peuvent être tirées : après le Sras en 2003, ce pays s’est préparé à répondre à de telles alertes ; et nous avons la démonstrations que, malgré la surpopulation, la préparation est payante.
Car les pandémies sont bien une menace mondiale, nous le savions depuis très longtemps. La grippe espagnole, en 1918 à la sortie de la grande guerre, avait fait de l’ordre de 50 millions de morts, même si c’est un peu sorti des mémoires. Plus près de nous, après les attentats de 2001, Bill Clinton avait alerté sur ce danger de pandémie, qu’elle soit d’origine naturelle ou bien criminelle.
Plus près de nous, Bill Gates en 2015 avait lancé une alerte par une conférence que vous pouvez visionner en cliquant ici (8 minutes).
Enfin, cette semaine, dans le dernier N° de télérama, l’anthropologue Frédéric Keck évoque cette menace mondiale qui doit avoir une réponse internationale impliquant les services de santé de chaque pays...
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