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Communiqué commun des élu-e-s de gauche de la ville de Nantes

Loi « Asile et immigration » : un recul important en matière de droits et de conditions d’accueil

vendredi 27 avril 2018, par Patrick Cotrel - - -

Après une semaine intense de débat, le texte de la loi « asile et immigration » a été adopté en première lecture dimanche 22 avril par les députés français, à 228 voix contre 139 et 24 abstentions, malgré une opposition forte des groupes parlementaires de gauche.
Si le droit d’asile est un droit fondamental reconnu et garanti par la Déclaration universelle des Droits de l’homme, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et la Convention de Genève, force est de constater que les grands axes de ce texte de loi restreignent un peu plus sa mise en application. Rétention des mineurs, doublement de la durée de rétention, maintien dans les faits du "délit de solidarité". Ce projet de loi marque un durcissement des conditions d’accueil des migrant.e.s et ne répond en rien aux enjeux posés par les acteurs et les associations qui se battent au quotidien pour garantir un accueil solidaire.
N’oublions pas qu’il s’agit d’abord de vies humaines, de femmes, d’hommes et d’enfants, poussées dans les bras de passeurs par des conditions de vie difficiles, pour des raisons politique, économiques ou climatiques, et en quête de perspectives moins sombres, en Europe.
Les élu.e.s des groupes politiques de gauche de la Ville de Nantes rappellent leur attachement à l’inconditionnalité de l’accueil. Ainsi, alors que l’État n’assume pas suffisamment ses propres responsabilités, la ville de Nantes a décidé récemment de créer 145 places d’hébergement. Elle accueille plus d’une centaine de migrant.e.s, en lien avec la Préfecture, dans un Ehpad désaffecté. Elle met également à disposition des locaux permettant de créer 45 places d’accueil dédiées aux personnes exilées sous statut et prend en charge les dépenses d’hébergement de migrants hébergés dans un camion frigorifique aménagé.
Nationalement, comme dans les territoires, la solution, c’est l’organisation de l’accueil. Au-delà de la crise humanitaire, c’est d’abord pour notre société à une crise de l’accueil qu’il faut faire face, quand de nombreux citoyens posent des actes de solidarité et à ce titre peuvent toujours être condamnés. Nous pensons qu’intégrer au mieux les personnes migrantes, richesse culturelle et économique, serait bénéfique pour notre pays tout entier, comme il a su le faire à maintes reprises par le passé.
Suite au vote par l’Assemblée nationale, en première lecture, nous appelons les sénateurs et sénatrices à faire preuve de responsabilité et à faire vivre, par leur vote, les valeurs de la République, celles de l’intérêt général et du bien commun, dans notre pays et dans tous ses territoires.

Les élu-e-s Écologistes et Citoyens, UDB, Communistes, Socialistes Républicains Démocrates et société civile, Génération-s, Gauche Démocratique et Sociale

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