Nicolas Sarkozy a voulu faire passer dans la constitution la "règle d’or" consistant à décider qu’en aucun cas, le déficit budgétaire de l’Etat ne devait dépasser 3% du PIB (Produit Intérieur Brut).

Cette volonté est d’autant plus étrange que la règle existe déjà au niveau européen : le déficit budgétaire de chaque pays membre ne devait pas dépasser 3% du PIB et l’endettement de chaque état devait être inférieur à 60% du PIB. Et le Président français a été un des plus actifs pour obtenir que cette règle ne soit pas appliquée à cause de la crise.

Et de fait, cette règle a volé en éclat : la moyenne des déficit budgétaires des pays européens a été de 6,4% en 2010 (32,4% en Irlande, 10,5% en Grèce, 10,4% au Royaume Uni, 9,2% en Espagne, 9,1% au Portugal, ...et 7% en France).

"Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais"...

C’est sans doute pour faire oublier qu’il a gravement endetté la France que Nicolas Sarkozy communique beaucoup sur la "règle d’or". Alors que cet endettement qui était de 1 150 milliards€ en 2008, est aujourd’hui de 1 693 milliards, soit 86,2% du PIB !

Pire encore, cet endettement continue d’augmenter : il a fait un saut de 46,4 milliards d’€ au second trimestre 2011 (+1,7% du PIB).
Et à quoi est donc dû cette augmentation au second trimestre 2011 ?
 pas à la sécurité sociale : -2,7 milliards,
 pas aux administration publiques locales : -2,3 milliards,
 pas aux organismes divers d’administration centrale : -1,2 milliards,
 MAIS à L’Etat : +52,6 milliards.

A tel point que la charge de la dette est devenu le second poste budgétaire de l’Etat (près de 49 milliards), derrière l’enseignement scolaire (62 milliards) !