Lors d’une conférence de presse, l’association des habitants de la Minais exprime son hostilité à la future chaufferie bois du quartier (pour lire l’article de presse, cliquer ici).
Le principal argument invoqué est la "pollution" par le "rejet de CO2 et de particules très préjudiciables à la santé des habitants". A plusieurs reprises, cette association a évoqué cette soi-disant pollution par les émissions de CO2 et cela mérite de rétablir la vérité scientifique.

En aucun cas, le gaz carbonique (CO2) n’est un gaz polluant !
C’est un gaz neutre qui entre dans la composition de l’air et qui est utilisé, par exemple, dans les pompes à bière pour en éviter l’oxydation, pour confectionner des boissons gazeuses (limonades, boissons pétillantes), suivant un procédé découvert en 1790 par Mr Schweppes, pour éteindre les incendies (neige carbonique), pour conserver des aliments (sous atmosphère – neutre- de CO2, …
Le gaz carbonique est le résultat de toute combustion (par combinaison du carbone avec de l’oxygène de l’air et dégagement de chaleur). A l’inverse, les plantes, et les arbres en particulier, pour se développer et produire du bois, absorbent du CO2 et rejettent de l’oxygène : c’est l’opération inverse de la combustion. C’est pourquoi le bois énergie est considéré comme énergie renouvelable : le CO2 dégagé lors de la combustion est récupéré par les arbres pour produire du bois.

Pour répondre à toutes les interrogations de l’association, la municipalité de Sainte-Luce vient de diffuser un communiqué de presse : pour le lire, cliquer ici

CO2 et effet de serre : l’effet de serre est un phénomène naturel opéré par l’atmosphère terrestre qui emprisonne la chaleur du soleil et permet de maintenir une température à peu près stable sur terre, et permet donc la vie. Plusieurs gaz de l’atmosphère jouent un rôle dans cet effet de serre : le CO2, mais aussi la vapeur d’eau et le méthane (qui a un pouvoir beaucoup plus important sur l’effet de serre, mais qui est beaucoup plus faiblement présent dans l’atmosphère).
Mais depuis deux siècles, l’utilisation sans contrôle des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) par le développement industriel est en train d’augmenter le taux de CO2 (mais aussi du méthane) dans la composition de l’air, sans compensation comme un développement des forêts. Cela accentue l’effet de serre et est en train de provoquer un dérèglement climatique grave.

Pour être plus précis, la combustion du bois (mais aussi du charbon ou du pétrole) peut émettre, si elle est incomplète, de l’oxyde de carbone (CO, qui est un gaz mortel et a provoqué, depuis que le feu est utilisé par l’espèce humaine, de nombreux accidents) et des suies. C’est pourquoi l’utilisation des poêles à bois ou des cheminées ouvertes peuvent présenter certains dangers ou pollutions. Mais dès qu’on utilise des inserts, et encore plus des fours industriels, la combustion est parfaitement contrôlée, surtout si on y adjoint des filtres.
Mais il est, bien entendu, normal que les riverains de cette future installation soient tenus régulièrement au courant des résultats d’exploitation et des analyses des rejets des fumées.

Dernière précision : suite au retrait de l’ADEME (pour cause de restrictions budgétaires de l’Etat), le Conseil de Nantes Métropole du 20 juin 2011 a adopté une délibération qui entérine un effort conjoint de Nantes Métropole (baisse de la redevance annuelle versée par l’exploitation) et de l’exploitant (IDEX) qui accepte une baisse du taux de rentabilité de l’exploitation du réseau.