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Evolution du chômage en octobre 2015

samedi 28 novembre 2015, par Patrick Cotrel - - -

Le mois dernier les commentaires évoquaient «  l’inversion de la courbe du chômage  », avec une diminution de 23800 le nombre de demandeurs de cat A ; aujourd’hui les mêmes commentateurs crient à la catastrophe, avec une augmentation de 42000 du nombre de chômeurs de cat A.
Qu’en est-il ?
- depuis des années, je pense que le fait de faire un petit boulot de quelques heures ou de revenir à l’absence complète de travail fait partie du phénomène global du chômage. C’est donc le suivi de l’évolution du nombre de chômeurs de catégorie A et B et C qui est le meilleur reflet du chômage.
- depuis des années, je pense que se borner à comparer le nombre de chômeurs à celui du mois précédent est hasardeux (nombre de jours dans le mois, variations saisonnières, consignes de radiations ou de changement de catégories, …). Il est donc plus crédible de faire la comparaison avec le même mois de l’année précédente (et en plus, de comparer les pourcentages d’augmentation pour avoir une tendance).
Si on examine l’évolution du nombre de chômeurs de cat A, B et C sur un an, on constate qu’il continue d’augmenter, mais que le pourcentage d’augmentation tend à diminuer depuis mai 2015 (après une hausse continue depuis avril 2014).
depuis avril 2014).
A qui profite de cette accalmie de la hausse du chômage ? Principalement aux jeunes de moins de 25 ans dont le nombre n’augmente plus que de 0,5% sur un an ( rappel : il avait diminué entre janvier et juillet 2014, puis fortement augmenté jusqu’à atteindre +6,45% en mai 2015).
Par contre, le « côté sombre » du chômage, c’est l’augmentation à peu près continue autour de 10% sur un an du nombre de chômeurs de 50 ans et plus. C’est aussi que presque la moitié des chômeurs a au moins un an de chômage (44,8%) et que le nombre moyen de jours de chômage atteint 568 jours (en hausse continue depuis mai 2012).
En Pays de la Loire :
La courbe du haut illustre les variations saisonnières (maxi en janvier, mini en juin), mais avec une forte croissance d’une année sur l’autre. Ce rythme de croissance est visualisé sur la courbe du bas (en pourcentage sur un an) : alors qu’en mai 2015, le taux de croissance du nombre de chômeurs (A, B et C) atteignait près de 10% (pour 8% au national), témoignant de la diminution de l’avantage d’un taux de chômage plus bas que la moyenne nationale, nous sommes revenus à un taux de croissance de 6%, identique au taux national.
Au total : Le mois de septembre n’était pas l’embellie tant espérée, mais octobre n’est pas la catastrophe dont on entend parler. Mais le rythme actuel de diminution de la hausse du chômage est trop faible et trop fragile pour laisser espérer une amélioration sensible avant la fin du quinquennat présidentiel.

Pour lire une note méthodologique expliquant le choix des indicateurs utilisés dans cet article (et les précédents), cliquer ici

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