Les annonces de François Hollande :
Le Président a proposé rien moins qu’un nouveau modèle de développement, impliquant d’admettre « que le progrès de l’humanité à l’heure de la mondialisation ne peut se concevoir selon des schémas nés à l’heure industrielle ».
Pour la première fois, le lien entre crise écologique et crise économique a été clairement établi au plus sommet de l’Etat, commente « la Tribune »

Dans son discours introductif, François Hollande a annoncé des orientations fondamentales :
 Refus tout au long du mandat des demandes d’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique ;
 Fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim pour la fin 2016 (sans perte d’emplois).
 La rénovation thermique des logements, avec pour objectif de rénover 1 million de logements par an. Le Président en attend une baisse des émissions de CO2 et la création de nombreux emplois dans le bâtiment. Financement par le doublement du plafond du livret d’épargne, … ;
 Etendre le principe du bonus-malus à d’autres domaines que la voiture (certains députés proposent de l’étendre aux consommations de l’électricité, du gaz, de la chaleur et de l’eau).
 Energies renouvelables : « Elles ont un immense potentiel et je regrette le retard pris par la France dans ce domaine »a dit François Hollande. La future banque publique d’investissement, projet phare du gouvernement pour soutenir les entreprises sera à cet effet fortement mobilisée. « Elle sera la banque de la transition » a souhaité le président de la République. Dans l’immédiat devrait être lancés prochainement de nouveaux appels d’offres pour l’éolien en mer et pour les grandes installations solaires. De plus, « Je propose que l’Europe constitue, à l’image de ce qui a été fait dans le passé, pour le charbon et l’acier, puis l’agriculture, une Communauté européenne de l’énergie.
 Agence nationale de la biodiversité : Le Président a annoncé le grand chantier de la réforme de la fiscalité écologique pour « inciter aux bonnes consommations » et « accélérer les mutations ». la création d’une agence nationale de la biodiversité, chargée de rendre plus cohérente la politique suivie en la matière et disséminée aujourd’hui entre plusieurs organismes.
 Mettre une taxe carbone aux frontières de l’Europe, et relancer des négociations internationales sur le climat.

Après ce discours introductif, de nombreuses réactions ont eu lieu. Pour en avoir un aperçu, cliquer ici

Le discours de clôture de Jean-Marc Ayrault était attendu : on espérait que soient énoncés les moyens de mise en œuvre des principes exposés par le Président. Mais, selon le JDD, « le premier ministre est apparu un brin terne. C’est en tout cas le sentiment que partageaient nombre d’écologistes, de syndicalistes et de patrons à la sortie ». Par exemple, la feuille de route attendue pour le grand débat sur la transition énergétique ne sera publiée que la semaine prochaine. « Vrai bémol : les avancées en matière de biodiversité ou de santé n’ont pas été à la hauteur des espérances. »
Jean-Marc Ayrault a cependant annoncé pour la fin décembre le lancement d’un nouvel appel d’offres pour la construction et l’exploitation de deux parcs d’éoliennes en mer au large du Tréport (Seine Maritime) et de Noirmoutier (Vendée). Il a également promis une simplification des procédures administratives, réclamée par les industriels de l’éolien et du photovoltaïque. Il a aussi souhaité que sous 10 ans, la voiture ne consomme que 2 litres aux 100, mais n’a pas abordé la question du ré-équilibrage des taxes entre essence et diésel.
Il veut aussi mettre un frein à l’artificialisation des terres agricoles et naturelles par l’urbanisation.

A suivre…