Alors que le corps sans vie du jeune Steve Maia Caniço était retrouvé dans la Loire - ce dernier ayant disparu depuis l’intervention de police du 22 juin dernier sur le quai Wilson à Nantes pour mettre fin à une soirée techno lors de la Fête de la Musique – le Premier Ministre et le ministre de l’Intérieur rendaient public un rapport de l’inspection générale de la Police nationale (IGPN) affirmant « qu’il ne peut être établi de lien entre l’intervention des forces de police […] et la disparition de M. Steve Maia Caniço après 4 heures dans le même secteur. »

Compte tenu des nombreux témoignages (séquences filmées pendant l’opération de police, sauveteurs présents sur le plan d’eau qui ont pris en charge plusieurs personnes tombées dans la Loire à ce moment), le rapport de l’IGPN paraît pour le moins sujet à caution. Pour de nombreux observateurs, il apparaît plus comme une tentative de dédouaner les forces de l’ordre et ceux qui les ont commandées. C’est pourquoi le groupe local de Nantes d’Europe Écologie les Verts (EELV) souhaite que l’enquête judiciaire en cours aille à son terme avec toutes les garanties d’indépendance et tous les moyens nécessaires à l’établissement de la vérité.

De plus, en ce qui concerne l’appel à manifester lancé pour le samedi 3 août, le groupe local EELV de Nantes affirme sa solidarité avec toutes celles et tous ceux qui exigent la justice dans cette affaire. Il considère que les moyens utilisés par les forces de l’ordre étaient complètement disproportionnés, compte tenu d’un contexte – la Fête de la Musique – et de la localisation – un quai de Loire laissé sans protection avec aucun riverain immédiat.

Il rappelle l’obligation morale de respecter la douleur de la famille de Steve et invite toutes celles et tous ceux qui souhaitent lui rendre hommage à manifester dans la plus grande dignité avec une démarche de non-violence affirmée. Pour EELV Nantes, tout acte violent à cette occasion ne ferait que desservir la recherche de la justice et ferait le jeu d’un pouvoir qui pourrait alors pratiquer un amalgame insupportable entre fauteurs de trouble et des jeunes qui, un soir de Fête de la Musique, n’étaient rassemblés que pour le plaisir d’être ensemble et ne s’attendaient pas à cette fin malheureuse.