Tous les jours un ou plusieurs sondages viennent nous « renseigner » sur le rapport des forces entre les candidats. Mais loin d’aider au débat des idées et des projets, cette guerre des sondages rabaisse cette campagne au niveau d’une compétition sportive. Mais avec des règles truquées : ces sondages se présentent comme des prévisions de résultat, alors que 47% des électeurs sont encore indécis.
Si les sondages nous disaient : sur 100 électeurs, 47 ne savent pas encore ce qu’ils vont voter, 14 pensent voter pour Sarkozy, 12 pour Ségolène Royal, 9 pour Bayrou et 7 pour le Pen, nous serions beaucoup plus proche de la réalité !
Et nous saurions que ces sondages sont très loin de représenter une prévision.

Le vote vraiment utile

C’est au nom de ces « prévisions » que le PS nous fait le coup du vote utile.
Mais si on pousse ce principe au bout, alors il faudrait voter Bayrou au premier tour, puisque c’est le seul qui, selon nos sacro-saints sondages, est capable de battre Sarkozy au second tour.
On voit bien la logique de tout ce jeux médiatique : la droite adopte les thèse de l’extrême droite pour contrer Le Pen, une partie de la gauche s’aligne sur le centre droit, la gauche et les écologistes devraient s’effacer au profit de la gauche molle au nom de l’efficacité, et finalement c’est tout le paysage politique qui se trouve déporté sur la droite.
Si le PS avait voulu donner une perspective unitaire à la gauche, pour cette séquence électorale de la présidentielle et des législatives, il aurait dû mener des négociations depuis longtemps avec ses partenaires de gauche. Au lieu de cela, les négociations avec les Verts sont bloquées depuis de nombreux mois.
Le PS ne peut espérer gagner la majorité en ayant comme seule stratégie de vampiriser ses partenaires : la victoire aux élections régionales montre que la stratégie de l’union peut payer.
De plus, face aux dangers imminents qui vont accompagner le réchauffement climatique et la montée sans précédent des inégalités et des ségrégations, le vrai vote utile, c’est d’affirmer que les actes doivent suivre : une simple signature sur un pacte écologique ne suffit pas !
Or, comme le dit Dominique VOYNET, « C’est quand les Verts sont là, dans les villes et dans les régions que les idées et les pratiques changent. Ils inventent depuis des années les solutions pour vivre bien dans le monde qui vient.
On ne fera pas d’écologie sans les écologistes !
Si ça compte pour vous, dites-le. Dès le 1er tour. »

Pour lire la déclaration de Dominique Voynet, cliquez sur le lien suivant : Déclaration de D Voynet