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A propos du projet de taxe Zucman
samedi 25 octobre 2025, par
Le Président Macron a supprimé l’impôt sur le fortune immobilière. Depuis, les impôts directs ne portent que sur les revenus, mais plus sur le patrimoine.
(Article inspiré par l’article publié dans « Alternatives économiques » d’octobre 2025).
Les impôts directs : une forte inégalité

Pourtant, le patrimoine des ultra riches augmente fortement et ne rentre pas en ligne de compte pour le calcul de l’impôt sur le revenu : en effet, les sommes investies par les « ultra riches » sont dans des sociétés holding qui ne versent pas de dividendes, mais ajoutent les bénéfices dans les sommes investies.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, les plus aisés détiennent à eux seuls plus du quart de la fortune nationale ; alors que la part détenue par la moité des français les moins fortunés ne représente que moins de 5 % du total.
Pourtant, selon la Direction Générale des Finances, le revenu moyen du 0,1 % les plus riches a augmenté de 119 % entre 2003 et 2022, contre 46 % pour le reste de la population. Et le taux d’imposition moyen de ce 0,1 % a baissé de 29,3 % à 25,7 % (-3,6%) sur la même période ; alors que ce taux a légèrement augmenté (+0,2%) pour l’ensemble de la population.
La proposition de taxe Zucman
Si les personne détiennent un patrimoine supérieur à 100 million d’€uros (celà concerne 1800 personnes), on compare cette somme avec ce que ces personnes paient comme impôts (Impôt sur le revenu + CSG + CRDS). Si elle est inférieure à 2 % de leur patrimoine, on leur demande de payer la différence ; sinon, ils ne doivent rien.

Cette proposition ne vise que les foyers dont la richesse dépasse 100 millions d’€uros. Il est donc clair qu’elle ne concerne qu’une petite minorité.
Pourtant, cette taxe est loin d’être confiscatoire et elle ne fait pas disparaître les inégalités, comme le montre la projection de l’application de cette taxe entre 1996 et 2024 :

A tel point que la répartition de la part des biens professionnels (en 2021) entre les français ne concerne qu’une petite minorité de la population, comme le montre le graphique ci-contre (données de l’INSEE).
En fait, la proposition de loi de Gabriel Zucman ne fait que corriger (imparfaitement) cette inégalité criante entre une très petite minorité et la grande masse des citoyens qui participent aux dépenses de l’État, à hauteur de leurs moyens financiers.
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